Manger peut-il nuire à notre santé?
A quelques jours de l'ouverture du salon de l’agriculture, France 3 diffuse ce mercredi (22h 55) le documentaire "Manger peut-il nuire à notre santé?" du réalisateur Eric Guéret. "Des vergers d’Angoulême aux silos à grains des Moulins de Paris en passant par une porcherie industrielle près d’Angers ou une ferme d’élevage de saumons en Norvège, les enquêteurs ont glané les indices de notre malbouffe. Adjuvants, vitamines de synthèse chinoises, colorants, pesticides, antibiotiques, PCB, dioxines, autant de molécules chimiques que nous retrouvons dans notre assiette."
Le film tente d’apporter des conseils au consommateur: manger bio, réduire la consommation de viande, utiliser l'huile de colza (canola), préférer le pain enrichi en lin, choisir des poissons petits (moins riches en toxines).
Il présente aussi des portraits d’éleveurs ou d’artisans boulangers qui cherchent à offrir des produits de qualité. Il souligne des solutions telles que donner du lin (riche en omégas 3) aux animaux.
Par ailleurs, sur le même sujet de l'alimentation, France Nature Environnement (fédération de plus 3 000 associations écologistes) vient de lancer une campagne dont deux syndicats agricoles de la filière porcine et bovine ont demandé l’interdiction, rapporte Campus Planète. La campagne aborde trois thèmes: les algues vertes en Bretagne causées par l’élevage des porcs ; les OGM et la forte mortalité des abeilles à cause des pesticides. La demande d'interdiction des syndicats a été rejetée par la justice. La Rapt (Régie Autonome des Transports Parisiens) refuse d'afficher la campagne.
(Par contre le site R.O.C.06 accepte bien volontier de les afficher, même si nous ne jetons pas la pierre sur les agriculteurs et ne généralisons pas à la profession, nous rappelons que les responsables sont bien plus nombreux. )
Le documentaire est une investigation menée durant seize mois sur le contenu de l'assiette des Français au moyen d'une double enquête, scientifique et de terrain. La journaliste Isabelle Saporta a remonté les filières de cinq aliments parmi les plus consommés en France : porc, saumon, pomme, tomate, pain (croissant).
Les informations recueillies ont ensuite été soumises à l’analyse d’une équipe de cinq scientifiques.
Sources: France3, L'Express, Planete Campus, Psychomédia
Prêt à jeter, retour aux sources de la société de consommation.
ARTE F © Article Z
mardi, 15 février 2011 à 20:40
Rediffusions : 18.02.2011 à 10:30 Prêt à jeter (105mn) ARTE F
Un produit usé = un produit vendu ! Tourné aux quatre coins du monde, ce film enquête sur l'obsolescence programmée, concept vieux comme l'industrie mais toujours vivace. Une démonstration aussi implacable qu'éclairante.
A la caserne des pompiers de Livermore (Californie), une ampoule brille depuis plus de 110 ans, les premiers bas en nylon en 1940 ne filaient pas, mais la durée de vie des imprimantes d'ordinateur est programmée pour obliger l'utilisateur à en acheter une neuve. En décortiquant ces exemples, le documentaire "Prêt à jeter" de la réalisatrice allemande Cosima Dannoritzer, diffusé le 15 février sur Arte à 20h40, remonte aux sources de la société de consommation et à l'origine du concept de l'obsolescence programmée. Très vite, les producteurs ont compris qu'un produit qui ne s'use pas est "une tragédie pour les affaires".
Dans les années 1920, un cartel mondial des producteurs d'ampoules a ainsi raccourci volontairement la durée de vie des bulbes électriques pour accroître la demande du consommateur. Ce cartel Phoebus pénalisait même les membres dont les produits dépassaient 1.500 heures de fonctionnement. Une dizaine d'années de procès contre Phoebus l'ont contraint à lever les restrictions sur la durée des ampoules. Sans conséquence toutefois. Alors même que le brevet du filament inusable avait été déposé, cette ampoule éternelle n'a jamais été produite. Passés à la production en série dans les années 1950, l'industrie automobile, l'électroménager, le design et l'habillement sont devenus plus accessibles, symbolisant "l'American way of life", "liberté et bonheur grâce à la consommation sans limites.". "Celui qui croit qu'une croissance infinie sur une planète finie est possible est soit un fou, soit un économiste, le problème c'est que nous sommes tous devenus des économistes", affirme Serge Latouche, professeur d'économie et philosophe.
Loin du consumérisme, un habitant d'Accra, capitale du Ghana, se plaint, lui, "de tous ces déchets envoyés ici et qu'on n'a pas produits", devant une montagne de vieux ordinateurs arrivant régulièrement par conteneurs des pays riches. Au détriment de leur santé, une myriade d'enfants en brûle les carcasses en plastique pour récupérer les métaux vendus à des ferrailleurs. Dans un hangar, Mike a entrepris depuis quelques mois de stocker les carcasses de ces vieux ordinateurs dont les étiquettes permettent de retrouver l'entreprise qui les utilisait. "J'établis une base de données avec les numéros de téléphone de ces sociétés... pour un futur procès", dit-il. A Barcelone, Marcos a refusé de jeter son imprimante bloquée et d'en acheter une neuve. Grâce à l'internet et les réseaux sociaux, il a contacté un Russe proposant des logiciels qui permettent de contourner le blocage programmé de ces équipements après un nombre donné d'impressions.