R.O.C. 06
8Mar/12Off

Généalogie des mouvements politique de la Décroissance en France

Et vous ? Vous vous y retrouvez ?
Cet article n’étant pas sans fondement, nous proposons donc cette généalogie qui remonte à 2004. Elle, s’adresse aux personnes qui désirent y voir un peu plus clair dans la nébuleuse des structures « Décroissance », sachant que la grande majorité des objecteurs de croissance ne sont pas actifs dans ces structures.

Généalogie en PDF : http://decroissance.lehavre.free.fr/politique/Genealogie-decroissance-politique.pdf 

Et le ROC06 dans tout çà? 

En ce qui concerne le Réseau Objection de Croissance des Alpes Maritimes la création ou plutôt le top départ constitutif a eu lieu grâce à la liste du MOC-PACA (sur laquelle nous sommes nombreux inscrits). Les mois passer en étant inscrit et en nous disant ils se passent pleins de trucs intéressants sur l'Est de la région (à Marseille et dans le Gard), et nous dans les Alpes Maritimes, dans un coin obscure de la France, nous étions orphelins de structure. Les inscriptions se succédaient sur la liste et toujours des demandes d'animations dans les Alpes Maritimes, et un jour ayant marre de voir des citoyens demander, on c'est regroupé au Cannet le mardi 25 Janvier 2011. Constitué de militant-e-s de la FASE, du NPA, mais aussi et surtout de citoyennes et citoyens non encarté-e-s, nous avons décidé de nous constituer comme le MOC en une association non déclaré indépendante de tout parti et de toute structure, pour nous protéger de toute récupération par d'autres structures mais aussi de nous protéger de nous même (surtout en pleine période électorale des cantonales). Le nom fut trouvé grâce à l'une de nos militantes, qui avait déjà milité au ROC de Genève  (le Réseau Objection de Croissance suisse) et le Réseau Objection de Croissance des Alpes Maritimes est né de ce fait. Depuis nous avons fait un petit bout de chemin et participé au collectif  "Contre le G20 Tous à Nice", et en ce moment au Collectif 06 "Pour un audit citoyen de la dette" avec des représentations dans les collectifs d'Antibes et de Nice. Nous pouvons dire que nous somme une spécificité locale du MOC-Paca, mais fonctionnons en toute indépendance.

7Mar/12Off

La Dotation Inconditionnelle d’Autonomie (DIA), proposition centrale de l’objection de croissance

La Dotation Inconditionnelle d’Autonomie (DIA) est la proposition centrale du texte commun des objecteurs de croissance du MOC et du PPLD qui appelle à porter la décroissance aux législatives 2012. Cet appel pour une écologie sociale, anti-productiviste et anti-capitaliste est soutenu par Paul Ariès.

8. La Dotation Inconditionnelle d’Autonomie (DIA) from Décroissance - Degrowth on Vimeo.

Je me réjouis de l’accord national conclu entre les deux mouvements politiques de la décroissance (Le MOC et le PPLD) qui défendent une décroissance résolument anticapitaliste et antiproductiviste, une décroissance qui n’est ni sectaire ni punitive, une décroissance émancipatrice. Les électrices et les électeurs avaient besoin de la clarté de cet accord pour faire échec à la propagande de nos adversaires qui soit réclament « toujours plus » de croissance, comme si la Terre pouvait encore le supporter, comme si leur croissance n’entretenait pas les inégalités sociales, soit imposent ou banalisent la récession, comme si le « toujours moins » n’était pas simplement l’autre face du même système, comme si la décroissance se devait d’applaudir à l’austérité ou se réjouir de l’augmentation du prix du pétrole ou des denrées alimentaires, cause de tant de souffrances.

La décroissance que nous aimons n’est pas de faire la même chose en moins, nous n’appelons pas les gens à se serrer la ceinture (un peu, beaucoup, etc.), mais à changer radicalement de mode de vie. Notre société est DEJA bien assez riche pour garantir à chacun de quoi vivre dignement. C’est pourquoi, la décroissance revendique une réduction drastique du temps de travail, c’est pourquoi elle milite pour une dotation individuelle d’autonomie (revenu garanti) couplée à un revenu maximal autorisé, c’est pourquoi elle prône la gratuité de tout ce qui est indispensable à la vraie vie.

Nous savons que rien ne sera possible sans une mobilisation de TOUTES et de TOUS à la fois dans les lieux de vie et dans les entreprises, car c’est nous qui devons choisir que produire, comment et pour qui.

Je me réjouis de cet accord national car il donne un cadre pour l’ensemble des candidats et des candidates de la décroissance, parce qu’il permet d’avancer vers la lisibilité de notre mouvance. J’avoue comprendre les OC qui refusent le jeu électoral ou feront électoralement d’autres choix. Je demande, en revanche, aux électrices et aux électeurs qui souhaitent voter en faveur de la décroissance, lors des prochaines élections législatives, de soutenir les seuls candidates et candidats dont les propositions rejoignent celles de cet accord national (relocalisation avec création de monnaies locales, réduction du temps de travail, DIA, gratuité des services publics, etc.).

J’appelle les candidates et les candidats Objectrices et Objecteurs de croissance à se référer à cet accord national du MOC et du PPLD même lorsqu’elles/ils ne sont pas membres de ces deux mouvements.

J’appelle aussi les électrices et les électeurs à soutenir les candidats des gauches qui portent le mieux ces revendications. C’est la seule solution pour faire gagner la décroissance, c’est la seule solution pour avancer vers un socialisme de la décroissance, vers un éco-socialisme, vers un socialisme gourmand.

Paul Ariès

Auteur du socialisme gourmand (La découverte, mars 2012)

Rédacteur en chef du journal le sarkophage et les Z’indigné (e )s

25Jan/12Off

Crise box : les coffrets cadeaux de la crise

Face à la crise, les cadeaux futiles deviennent utiles. Bien loin du week-end gastronomique dans le sud-ouest ou du massage relaxant dans une ambiance chic et feutrée, les ©Crisebox sont des coffrets cadeaux qui donnent un petit coup de pouce au quotidien difficile des Français les plus modestes.

Le ROC06, publie cette boutade d'internet, pour dénoncer la non-répartition des richesses, avec des personnes qui ont un appartement haussmannien de 250m² pour 2 personnes rarement présentes, pendant que d'autres se répartissent à 12 dans un garage de 10m² loué une somme folle par un marchant de sommeil, quand c'est même personnes ont un toit. Qu'aujourd'hui le luxe pour certain alors que ca devrait être un droit universel est inconditionnel, c'est d'avoir un domicile, du chauffage, et de quoi manger. Aujourd'hui dans la méga-machine capitaliste pour avoir ceci il faut passer par la case marché du travail, et arriver à sortir de la prison du chaumage pour avoir un emploi sous payer. Nous revendiquons la Dotation Inconditionnelle d'Autonomie, ou le Revenu Inconditionnel d'Existence.

Même si les objecteurs de croissances dénoncent le piège et la folie de l'automobile, une des conditions pour travailler est d'avoir un véhicule d'où l'un des slogans les plus redoutable : "je travail pour payer ma voiture je paye ma voiture pour aller travailler". Ivan Illich l'a démontré il y a déjà longtemps, que la vitesse moyenne en voiture est de 8km/h, si nous comptons : le temps passer à la conduire, la vitesse réelle du véhicule (~47km/h), le temps travailler à  payer : le véhicule, l'essence, les impots qui construisent les routes, les péages, les amandes, et l'ensemble des faux frais comme l'impact sur notre santé, l'impact sur l'environnement, et sur toutes les choses que nous perdons quand nous utilisons nos belles autos.

Les objecteurs de croissance dénonce aussi les marqueurs sociaux que sont les NTIC, la possession d'un IPAD, dont la construction équivaux à 66% des droits de CO2 d'une personne si nous voulons pas dépasser ce que la nature peut ingurgiter, est un marqueur social de réussite mais d'une utilité toute relative, d'ou un autre slogan redoutable : Moins de bien plus de lien.

 

23Jan/12Off

AAA : le drame est-il celui qu’on croit ?

Vendredi 13 janvier la France a vu sa note AAA dégradée à AA+. Cette décision est ressentie comme un drame par tous les économistes, politiques et médias de tous bords.
Le réel drame ne serait-il pas ailleurs ? Que signifie cette réaction générale de panique ? Il faut croire que chacun a intégré les règles financières actuelles comme étant naturelles et immuables. Au point de se résigner à subir ses dysfonctionnements et à se soumettre à ses pseudo-solutions, au lieu de remettre en question le système monétaire et financier.
Au premier abord, cette rétrogradation signifie que la solvabilité de la France est jugée à la baisse. En effet, la dette est équivalente aujourd'hui à 80% du PIB, alors qu’elle était de 8% à la fin des années 70. Elle signifie aussi que la France ne pourra emprunter sur les marchés des capitaux qu’à des taux d’intérêt encore plus élevés.
Le drame, c’est que le milieu médiatico-politique ne réinterroge pas l’origine structurelle de cette dette soumise à la machine économique et dont les conséquences sociales, environnementales, et anthropologiques sont dramatiques.

Revenons sur la fonction de la monnaie et son mode de création. La monnaie facilite les échanges de biens et de services, en permettant de les reporter dans le temps, et de multiplier les intervenants. De plus, grâce à l’emprunt auprès de quelqu’un qui a déjà de l’agent, la monnaie permet d’anticiper la production de richesses.
Pour que l’économie fonctionne bien, il est nécessaire d’émettre la quantité de monnaie nécessaire à faire circuler l’ensemble des richesses produites. L’argent n’a pas de valeur en soi, elle n’a de valeur qu’à travers les richesses qu’elle permet de faire circuler. C’est pour cela qu’il ne sert à rien d’émettre trop de monnaie, puisque cette dernière aurait ainsi moins de valeur unitaire (c’est l’inflation).
Selon toute logique, ce serait à la communauté civile, donc à l'Etat, de créer la monnaie en fonction des besoins de circulation de richesses. Or depuis les années 1970, mais surtout depuis le traité de Lisbonne pour L'Europe, les états occidentaux n’ont plus le droit de « créer » leur monnaie, mais doivent « l’emprunter » auprès de banques privées (les banques d’investissement (1)). La condition sous-entendue est que cette monnaie existe déjà, et permet à l'état d'emprunter, tout comme le particulier peut s'adresser à un organisme ayant de l'argent en réserve ; mais ce n'est pas le cas.
En effet, pour répondre à un besoin de création monétaire, les états achètent à des banques privées l’argent qu’elles n’ont pas, et dont elles facturent l’émission à un fort taux d’intérêt. Occultée par le subterfuge d'un vocabulaire qui ne peut s'appliquer qu'à l'économie des ménages, cette scandaleuse arnaque est passée inaperçue pendant 40 ans !

Cette loi n’a pas été adoptée par hasard. Elle ne répond pas à un besoin naturel, elle a une autre fonction. Elle permet à l’oligarchie de s’enrichir par l’intermédiaire de deux leviers. D’abord en s’appropriant l’immense part des richesses produites par le capital et les finances au moyen du jeu des taux d’intérêts. Ensuite en augmentant de manière incohérente l’ensemble de ces richesses. La croissance, c’est impeccable pour s’enrichir scandaleusement sans que le peuple n’ait à redire : c’est qu’il reste toujours quelques miettes pour les plus pauvres. C’est nettement plus facile que de partager.
Cette loi a été adoptée parce que la dette dope fabuleusement le consumérisme. L’endettement des états oblige ces derniers à organiser et structurer l’augmentation du PIB afin d’augmenter leurs recettes fiscales. Sans croissance, pas de taxes. Depuis 40 ans, les pays occidentaux sont peu à peu saturés de biens matériels et vivent avec une croissance artificielle, dont la dette est le moteur. Sans cette dette structurelle – appelée aussi « La Crise » -, la croissance naturelle aurait sûrement été plus équitable et durable, mais aussi plus faible, donc moins facile à répartir inéquitablement sans que cela se voie.
La perte du triple A est présentée de façon opportuniste par les dirigeants comme la nécessité de s'engager vers encore plus de croissance pour pouvoir rembourser (2) ! Il ne s’agit pas de retrouver la croissance pour le bien-vivre des humains, mais pour payer les dettes. L’humain était au service de l’économie pour l'économie. Voilà que maintenant cette économie est au service d'une dette ! Bref, l’humain est au service de la dette... et de ceux qui en profitent.

Mais le système atteint les limites de l’écosystème. Tous les pays sont endettés. L’humanité est endettée. Mais envers qui ? Créer de la dette, c’est aussi s’autoriser à ponctionner les ressources de la terre, sans se soucier de leur épuisement progressif. La crise de la dette, c'est le choc entre la consommation effrénée des énergies fossiles et les limites imposées par la réalité écologique. La création de croissance via des produits financiers ne pourra plus durer encore longtemps sans s’appuyer sur des richesses concrètes. La bulle financière est en train d’imploser. Le pic du pétrole et du reste (3) est atteint, le dérèglement climatique nous accule à la modération. Bon nombre de contemporains réalise que le capitalisme ne tient pas ses promesses de bien-vivre pour tous. La machine à produire et consommer est en train de s’enrayer.
Alors, « ils » ne savent plus où donner de la tête. Le communiqué de l'agence de notation qui accompagne la dégradation de la note de la France dit que notre pays doit poursuivre ses réformes structurelles, et en même temps, qu'il n'y a pas assez de croissance en France. C’est la double imposture de la « rilance », à la fois de la rigueur et de la relance. La politique de l'oxymore au service de l’oligarchie. Le double-bind qui peut tous nous rendre fous si nous n'y prenons pas garde.

C’est en cela que tout ce qui se passe autour des agences de notation est dramatique. Chacun se soumet aux règles d’un jeu qui n’a rien de naturel, au lieu d’en profiter pour questionner à fond les sens de la production, de la consommation et de la monnaie.

Il est donc nécessaire de rendre incontestables ces questionnements. Il est tout aussi important de proposer des pistes de solutions et des outils de transition vers un monde soutenable et serein.
C’est pour cela que des objecteurs de croissance s’associent, sur le plan national et local, aux organisations qui réclament un audit citoyen de la dette et qui organisent des débats publics. La démarche autour de l’audit est un moyen de casser la "doxa" néolibérale qui nous interdit d’interroger le système, "There is no alternative" (4) disait Thatcher. C’est un moyen pour aider le grand public à se saisir du problème. C’est un moyen pour fabriquer des arguments. C’est un moyen pour exiger l’accès aux documents cachés. C’est un moyen pour créer un rapport de forces. Cette démarche autour de l’audit est nécessaire pour démonter la propagande officielle.
Inventons un monde soutenable et équitable. Redonnons à la production sa fonction principale : considérons les biens matériels comme les auxiliaires de notre bien-vivre et non pas comme une fin en soi. Redonnons à l'argent sa fonction originelle qui est de faciliter les échanges, en veillant à ce qu'il ne devienne pas la source de conflits sociaux. Explorons des pistes et des outils facilitant cette transition, telles que la relocalisation, l’agriculture à échelle humaine, la Dotation Inconditionnelle d’Autonomie (le revenu maximum autorisé, la gratuité de l’usage et le renchérissement du mésusage).

C'est à la démocratie, via ses institutions légitimes, que doit revenir la tâche de créer la quantité de monnaie nécessaire à faire circuler les richesses produites. Déclarons la dette illégitime afin de pouvoir sereinement cesser de produire pour produire. La société de croissance n'est pas la solution. C'est le problème !

 

Parti Pour La Décroissance

12Jan/12Off

Les nouveaux chiens de garde

Les médias se proclament « contre-pouvoir ».
Pourtant, la grande majorité des journaux, des radios et des chaînes de télévision appartiennent à des groupes industriels ou financiers intimement liés au pouvoir.
Au sein d’un périmètre idéologique minuscule se multiplient les informations prémâchées, les intervenants permanents, les notoriétés indues, les affrontements factices et les renvois d’ascenseur...

http://www.lesnouveauxchiensdegarde.com/
Ci-joint le calendrier des projections

Et à écouter...

http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2343
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2344

21Déc/11Off

Le revenu de base inconditionnel

Le revenu de base inconditionnel est une vieille idée. Elle est apparue pour la première fois dans les utopies de la Renaissance, chez Thomas More par exemple.
On la retrouve en marge des Lumières, en marge de la fondation des Etats-Unis et de la révolution française.
Dans les années 60, le revenu de base a été sérieusement discuté aux Etats-Unis avec les idées de Juliet Rhys-Williams et le modèle d’impôt négatif de Milton Friedman. Des essais in situ montrèrent qu’avec le revenu de base, seul un groupe de population avait tendance à rester plus volontiers à la maison: les mères qui élèvaient seules leur enfant. Un autre phénomène fut constaté : le nombre de divorce augmenta parce que la dépendance financière n’était plus un motif de vie commune.

Le revenu de base inconditionnel est une idée neuve. Il remplace des idées transmises de génération en génération et des notions devenues fausses. Il dissout la sclérose qui fait que l’on s’accroche désespérément à ce que l’on a : à ses idéologies, à ses opinons bien arrêtées, à son poste conquis de haute lutte. Il dissout les blocages du travail, les blocages empêchant une redéfinition de la valeur des prestations, les blocages contre la société future dans laquelle la responsabilité de la personne aura plus de valeur. Et sa vitalité aussi.
Le revenu de base, sans conditions, est une avancée culturelle devenue réalisable grâce à la rationalisation, à la productivité des machines, à la globalisation. Devenue nécessaire à cause de l’individualisation, de l’évolution des parcours de vie et des bouleversements dans le monde du travail. Devenue indispensable pour que le progrès libère l’être humain plutôt que de le marginaliser. Le revenu de base renforce l’être humain face aux systèmes.

Il est changement de paradigme. Il éclaire d’un jour nouveau tous les domaines de la vie, il fait évoluer sa propre manière de voir les choses, il ouvre des perspectives à toutes les fonctions personnelles ou sociales.
Il n’est pas solution à tous les problèmes, mais il rend possible beaucoup plus de solutions.
Il est droit civil économique, comme il n’y en a encore jamais existé dans l’histoire. Il est prolongement de la démocratie dans laquelle le droit à la vie est aussi un droit au revenu. Dans laquelle le droit à développer ses propres capacités suppose un droit au revenu.

Un revenu pour chacun, pour chaque personne sans condition, sans exigence ou mise sous tutelle, suffisamment élevé pour pouvoir vivre modestement.
La fin de prestations sociales qui excluent, la fin du chômage incontournable, la fin des prestations complémentaires, des subventions et de la burocratie qui va avec. À hauteur de son montant, le revenu de base remplace tous les revenus de transfert payés par l’État. Il a des répercussions sur les rémunérations, les salaires et les honoraires dans l’économie privée. Le travail devient moins cher mais est mieux estimé. Le travail volontaire augmente, les initiatives et l’engagement personnel aussi.

Et qu’en est-il des travaux qui doivent être effectués, mais que plus personne ne veut faire car chacun a un revenu de base ?
Il doivent alors être payés suffisamment pour trouver preneur. Car ce travail a forcément de la valeur, vu qu’il est tellement indispensable et que vous ne voulez pas le faire vous-même.
Et qui doit payer ce revenu de base ? D’où vient l’argent ?
Qui est motivé pour être performant ? Et la discipline ?
Et les étrangers, viennent-ils tous ici pour en profiter ?
Et ceux qui ne font que trainer aujourd’hui, ne sont-ils pas totalement exclus de la société ?
Et ceux qui ont déjà beaucoup d’argent, doivent-ils aussi recevoir un revenu de base ?
Est-ce que le revenu de base est un thème libéral ? Ou bien de gauche ? Ou bien des chrétiens?
Est-ce que les hommes sont mûrs pour plus de liberté ? Pour plus d’égalité ? Pour plus de fraternité ?
Quel travail feriez-vous, si votre revenu était assuré ?
« Le revenu de base, une impulsion culturelle », le film, 100 mn. Il suscite beaucoup de questions, il répond à beaucoup de questions, il jette un regard étonnant sur des choses que l’on n’a pas envie de voir.

 Appel pour le revenu de vie :  http://appelpourlerevenudevie.org/

http://barbara.lautre.net/Appel_pour_le_Revenu_de_vie.pdf 

A lire aussi : http://revenudevie2012.blogspot.com/

20Déc/11Off

GOODPLANET for Goodgreenwashing!

Toujours à la quette d'un sujet intéressant, j'ai eu le bonheur de rechercher décroissance sur GOOGLE, et o combien mon indignation fut grande lorsque je découvris le fruit de ma recherche par une publicité en tête de recherche : le site Goodplanet.info parle de décroissance. Dans un engouement de curiosité je me suis dit que google était devenu fou car une publicité parlant de la décroissance, il y a certainement une coquille dans le potage. NON, le site goodplanet parle bien de décroissance et fait de la publicité, et d'un profond dégout je passai  rapidement à des convulsions vomitives en cliquant sur le lien.

 

 

 

Interressons nous à qui est goodplanet.info

Faisant parti d'un gigantesque réseau de site Goodplanet.info, mygoodjobs.org, goodplanet.org,... Goodplanet.info veut faire "comprendre l'environnement et ses enjeux", une sorte de média mêlant un peu tout et rien pour parler d'environnement, de polution, de politique, ... Dans la section économie nous trouvons : Consommer, Décroissance, Développement durable, Eau virtuelle, Économie, Mines, Barrages, Nanotechnologies, Labels, Investissement, Responsabilité. Imaginez l'hérésie de placer décroissance entre consommer et développement durable, mais qui peut être au manette d'un tel bordel? Nous retrouvons comme président? Je vous le donne en mille? un indice peut être : notre hélicologiste préféré ? Trouvé  : Yann Artus Bertrand ! En photo ci dessous avec les acteurs phares de l'indice Low Carbon 100 qui ouvrent les marchés européens de NYSE Euronext depuis Paris! Et qui peut soutenir Goodplanet? Les mêmes qui peuvent se payer une bonne tranche de greenwashing, après avoir aider au financement de construction de centrale nucléaire dans le monde : BNP PARIBAS, dont le slogan est : pour un monde qui bouge. Alors j'aime pas faire de caricature, ni avoir de mauvais sentiment, ni même mettre à l'index, mais trop c'est trop! Si on est pas en plein greenwashing, ou de se donner bonne conscience, ou même prendre littéralement les gens pour des cons, qu'on m'explique.

S'il n'est pas objecteur de croissance, certes, mais il se dit écologiste, et l'écologie ne peut qu'être anticapitaliste,  André Gorz doit se retourner dans sa tombe. Lorsque Paul Ariès et Serge Latouche annonce la juste adaptation de la planète et de l'homme, pour leur GoodPlanet financière, lorsque le journal la décroissance mets à l'index Nicolas Bertrand, je mesurai pas totalement que Nicolas Bertrand c'est l'intoxication cancéreuse de l'éducation écologique populaire, il faut dénoncer la lobotomie dangereuse que ces gens organisent. Et pour modifier une citation de Jean Paul Sartre, bientôt plus besoin de réchauffement climatique pour griller la planète, l'enfer c'est eux!

Note : Deux articles très interressant du tout et n'importe quoi : "L'abus de viande nuit à la planète"  ,  "Manger des fruits et légumes, c'est bon pour la santé, pas pour la planète"  , mais j'ai trouver aucun article sur "Le productivisme, le capitalisme, le libéralisme et le consumérisme nuit à la planète et à ses habitant-e-s", aucun non plus sur "Nicolas Bertrand tais toi, tu dis n'importe quoi".

 

19Déc/11Off

A quoi sert la gauche?

Nous ne pouvons pas zapper l'éditorial du Sarkophage (N°27) des mois de novembre-décembre, car il est plein de clairvoyance et reflète la situation électorale actuelle de la France. Nous remercions Paul Ariès pour ce texte qui illustre purement le soustitre du Sarkophage : "Comprendre c'est désobéir"! Le ROC06 sera comme le Sarkophage ceux qui désobéiront aussi sous cette gauche ou cette droite, et qui désobéiront pour construire de nouveaux jours heureux.

La question est légitime depuis la publication des deux ouvrages de Laurence Parisot, la patronne du Medef. Dans Besoin d’air (Seuil, 2007), elle expliquait que le problème ne serait pas la croissance économique. Elle reconnaissait certes que le système a bousillé le système, mais, promis-juré, on ne le ferait plus. La solution serait le capitalisme vert, c’est-à-dire la volonté d’adapter la planète puis l’humanité elle-même aux besoins du productivisme. Nous avons connu, dans la foulée, le Grenelle des dupes et sa conclusion la politique de « juste adaptation ». Dans Un piège bleu Marine (Calmann-Lévy, 2011), Parisot s’en prend cette fois au Front national. Le patronat et le capitalisme seraient finalement les meilleurs remparts contre le retour de la bête immonde… Ce bréviaire de la dame de fer du Medef est l’œuvre d’un patronat sénile. Pas un mot sur la collaboration économique du patronat français durant la Seconde Guerre mondiale, ni sur le « plutôt Hitler que le Front populaire » cher aux milieux d’affaires, ou sur le financement des ligues factieuses par le grand capital. Saluons le tour de force qui fait apparaître le patronat sans passé et sans passif. Ce bréviaire s’en prend aussi aux thèses de la gauche sans jamais la nommer, comme si le programme « bleu Marine » était altermondialiste et anticapitaliste, comme si la voie royale qui conduit au Front National n’était pas la droite populaire ! Le vote bleu Marine serait le vote anti-argent, antimarchés, antiéchanges… Il prolongerait la victoire du Non au référendum…
À quoi sert la gauche ? La question est légitime au regard de l’absence des thèses antiproductivistes au sein de la campagne. Je ne parlerai même pas des « cocus » de la « démondialisation », finalement invités à voter pour François II. Le terme le plus utilisé d’ailleurs par les impétrants, Hollande et Aubry, fut celui de croissance économique. Cette gauche-là n’a toujours rien compris. Le «capitalisme coopératif» est une chimère. Quant aux autres gauches, elles donnent le sentiment d’un sacré retard à l’allumage, faute d’oser faire véritablement du neuf en politique. J’ai bien peur qu’on nous refasse le coup d’une énième campagne strictement antilibérale, d’une campagne très éloignée de la révolte de la jeunesse dont le mouvement des Indignés est un symptôme. J’ai vécu le samedi 22 octobre un très mauvais rêve lors de l’assemblée générale des Services publics à Valenton. J’ai pu entendre des dirigeants et des cadres communistes dire que l’écologie antiproductiviste était un peu malthusienne, que la désobéissance c’était bien joli, mais pas à la hauteur de 2012, que l’idéal serait que les Africains aient autant de voitures que les Français, que la gratuité ne serait pas une bonne solution car il faudrait d’abord faire payer les riches, bref que les antiproducti- vistes voudraient finalement affamer le peuple ! La gauche antiproductiviste est donc dans l’attente que les candidats de la vraie gauche franchissent enfin le Rubicon… Europe-Écologie a bien raison de dire préférer ne pas avoir de députés plutôt que de renoncer à la sortie du nucléaire… Cette position doit être celle de tous les candidats de la vraie gauche, comme ils doivent dire qu’ils préféreraient ne pas avoir de députés plutôt que de ne pas revenir à la retraite à 60 ans sans malus, plutôt que de ne pas obtenir les 32 heures sur 4 jours, plutôt que de ne pas avancer vers la gratuité des services publics. Le Sarkophage sera de ceux qui désobéiront aussi sous la gauche, de ceux qui désobéiront pour construire de nouveaux jours heureux.

Paul Ariès

17Déc/11Off

« La Bourse à la corbeille ! » [Frédéric Lordon]

Il faut fermer la Bourse, Entretien de Frédéric Lordon avec Emmanuel Lévy, Marianne2, 8 mars 2010

Regret que Marianne2 n’ait pas retenu le titre original proposé par Emmanuel Lévy : « La Bourse à la corbeille ! »…

Emmanuel Lévy : Dans un long papier paru dans le Monde Diplomatique vous préconisez la fermeture de la Bourse. Est-ce vos options politiques de dangereux gauchiste désireux de couper des têtes, ou vos motivations s’inspirent-elles d’une argumentation compatible avec un monde capitaliste ?

Les idéologues libéraux, qui ont l’amnésie intéressée, voudraient faire oublier cette période du fordisme dans laquelle la finance a été cadenassée, la Bourse inexistante… et la croissance étincelante. Or que je sache, le fordisme, ça n’était pas le Gosplan ni les soviets mais bien le capitalisme. Mais la vraie réponse à cette question est ailleurs. Elle consiste à dire que, dans la logique même des entreprises d’aujourd’hui, la Bourse est une aberration : 1) les entreprises vont moins s’approvisionner en capital à la Bourse qu’elles n’y vont s’en faire dépouiller, puisque ce que les actionnaires leur extorquent (en dividendes et en rachat d’actions) finit par l’emporter sur ce qu’ils leur apportent, de sorte que ce n’est plus la Bourse qui finance les entreprises mais les entreprises qui financent la Bourse ! ; 2) la contrainte actionnariale censure une part de plus en plus importante de l’investissement en écartant les projets jugés insuffisamment rentables (et l’« insuffisance » commence à 10 % voire 15 %...), par conséquent la Bourse est un frein au développement économique ; 3) les entreprises sont soumises par l’actionnaire à des contraintes de gestion (modes managériales successives, court-termisme…) incompatibles avec la conduite de moyen-long terme de projets industriels ; 4) et le comble du paradoxe est atteint lorsque les actionnaires finalement découragent eux-mêmes le financement par action puisque les nouvelles émissions ont des propriétés dilutives…

Mais la Bourse s’est imposée dans le paysage, tout comme la météo ?

C’est là typiquement le genre d’énoncé qui offre un concentré pur de l’idéologie néolibérale : la naturalisation des faits sociaux. Alain Minc n’est pas capable de bâtir un « argument » économique sans invoquer la loi de la pesanteur. Or la Bourse est une forme institutionnelle, elle n’est pas sortie du cul d’une poule ni tombée du ciel. Elle a été faite de main d’homme. Par conséquent elle peut être défaite s’il apparaît qu’on y a plus d’avantages que d’inconvénients — ce qui me semble notoirement le cas. Il y a eu un moment où on s’est dit que l’institution « monarchie de droit divin » était pénible. Elle a fini dans le même panier que la tête du roi et depuis ça va mieux. On pourrait dire cependant que c’est bien la loi de la pesanteur qui a fait tomber le couteau de la guillotine… Mutatis mutandis bien sûr — on n’est pas des sauvages — il se pourrait, vu sous cet angle, que MM. Minc & Co découvrent un jour un aspect de la loi de la pesanteur qui ne leur était pas apparu.

La Bourse de Paris n’est-elle pas déjà fermée ? Le palais Brongniart n’est-il pas depuis longtemps transformé en mini palais des Congrès ?

C’est la seule chose vraiment regrettable puisque ça rend plus difficile sa destruction physique, dont les bonnes propriétés symboliques et carnavalesques ne devraient pas être méconnues. Au moins mai 68 avait eu la possibilité de mettre le feu au palais Brongniart… Mais vous-même feignez l’innocence et savez bien que la Bourse existe, simplement sous la forme moins spectaculaire de très gros serveurs informatiques bien planqués quelque part — où d’ailleurs ? Question intéressante, n’est-il pas ?

Les évolutions techniques en matière de finance que vous évoquez (je pense que cela sera le cas…) ont-elles profondément modifié le rapport de force entre la finance et l’économie productive ?

C’est bien peu de le dire. Et c’est précisément parce que ce rapport de force s’est renversé du tout au tout qu’il est urgent de remettre des limites au capital actionnarial qui n’en connaît aucune et, de lui-même, ne s’en imposera aucune. C’est pourquoi les appels à la modération qui ont pour nom « moralisation du capitalisme » sont d’une indigence qui partage entre le rire et les larmes. L’emprise acquise sur les firmes par le capital actionnarial au travers de la configuration présente du capitalisme est un fléau qu’on ne réduira que par les mêmes moyens qui l’ont imposé : une transformation radicale de structures. Des contraintes de gestion aberrantes et des effets d’anti-financement résument ce fléau qui naît bien moins de la dépendance financière des entreprises aux apporteurs de capitaux (les capitaux, les « apporteurs » les leurs prennent !) que du contrôle des équipes dirigeantes par le cours de Bourse : si les actionnaires sont mécontents, des ventes font baisser le cours, l’entreprise devient opéable… et le patron éjectable. L’histoire récente du capitalisme est (en partie) l’histoire d’une lutte de puissance entre deux fractions du capital : le capital financier et le capital industriel, le premier ayant reçu de la modification des structures un pouvoir inédit qui lui a permis de déposséder le second de son ancienne souveraineté. Et de lui imposer tout et n’importe quoi. Et à la fin le capital industriel passe le mistigri au salariat…

Les promesses faites par la finance, en réalité celles issues de la libéralisation des marchés, avec à la clé plus de croissance, plus de richesse, n’ont-elles donc pas été tenues ? Après tout, sans la Bourse, pas de Google, non plus de Microsoft ?

C’est vous qui le dites et il faudrait un ou deux arguments pour le soutenir. Que des Google ou des Microsoft soient apparus pendant la période de déréglementation financière ne prouve nullement que celle-ci soit la cause sine qua non de ceux-là. La seule chose dont on soit certain est que, sans Bourse, pas de Bill Gates et de Larry Page multi-milliardaires… On ne peut pas dire que ce soit un avantage économique indéniable. Il est vrai cependant que le financement des start-ups technologiques est l’argument de dernier recours pour justifier la finance actionnariale mais au travers de ce compartiment très spécial et en fait très étroit de l’amorçage et du venture capital. La perspective de l’introduction en Bourse y est présentée comme stratégique précisément du fait que le financement de l’innovation radicale est hautement incertain, finit mal neuf fois sur dix, et qu’il faut décrocher le pompon sur la dixième pour rattraper les neuf autres. Mais une telle économie de la péréquation est très concevable hors de la Bourse et on pourrait parfaitement l’imaginer opérée au travers d’instruments de dette un peu sophistiqués à base de taux d’intérêt variables indexés sur les profits des start-ups par exemple. Rien dans leur financement ne justifie incontestablement de maintenir un passage par la Bourse, à part le désir de l’enrichissement hors de proportion de créateurs d’entreprise et de business angels mus au moins autant par le projet de faire fortune que par celui de créer quelque chose.

Pour ce qui est de la contribution de la finance à la croissance, je vous suggère de comparer le taux de croissance moyen des trente glorieuses, donc sans finance dérégulée et avec une Bourse croupion (5% l’an en moyenne), et celui de la période de hourrah-dérégulation depuis deux décennies. L’affaire est vite vue. Et ceci n’est nullement un plaidoyer passéiste mais simplement l’idée — logique — qu’un contre-exemple suffit à ruiner une généralité. Dont nous ne devrions donc plus être prisonniers.

La fermeture de la Bourse peut elle s’envisager dans un seul pays ?

Pour le coup oui ! Ce sont toutes les mesures « intermédiaires » qui font hurler au péril de la fuite des capitaux. Mais en fermant la Bourse, c’est nous qui mettons les capitaux à la porte ! Et pour autant ceci ne signifie nullement une économie privée de fonds propres. L’idéologie actionnariale a fini par faire oublier que les capitaux propres, ce sont les entreprises qui les sécrètent par leurs profits… dont elles vont se faire dépouiller à la Bourse. L’autofinancement, le crédit bancaire et éventuellement des marchés obligataires constituent un mode de financement tout à fait viable de l’économie.

Une fois la bourse fermée, ou iraient les cerveaux bien formés que les super rémunérations issues de la finances attirent dans les salles de marché ?

De deux choses l’une, ou bien ils foutraient le camp et iraient exercer leurs nuisances ailleurs, ou ils mettraient leurs supposées intelligences au service d’activité socialement plus utiles et dans les deux cas on ne s’en porterait que mieux. Il est grand temps de se désintoxiquer de l’idéologie des « compétents », dont l’incompétence est pourtant spectaculairement démontrée jour après jour, mais dont il faudrait néanmoins satisfaire toutes les exigences sous la menace de les voir partir. La question des bonus et des rémunérations est entièrement captive de cette grande illusion. Je dis que le départ des « meilleurs » traders est une bénédiction : 1) ne resteront que les moins finauds auxquels il faudra ne confier que les produits les moins sophistiqués… donc les moins risqués ; 2) si le problème économique posé par les bonus ne doit pas être sur-estimé, le problème politique de justice sociale et d’inégalités obscènes est lui de première importance, c’est pourquoi, non pas limiter mais interdire les bonus, et éventuellement faire fuir les traders, est une solution à envisager très sérieusement car ces extravagantes rémunérations ont le caractère d’un trouble à l’ordre public ; 3) la finance est un pôle d’attraction qui a profondément distordu l’allocation du capital humain dans la division du travail en captant des esprits qui seraient infiniment mieux employés ailleurs. Quant aux « compétents » non traders, s’ils savaient… Il y en a quinze derrière eux qui feraient le travail aussi bien qu’eux.

En fait, ce n’est pas vraiment la fermeture de la Bourse que vous prônez, mais une sorte de ralentissement de son cours, que vous décrivez comme infernal. En quoi, la fin de la cotation permanente, c’est à dire en continu des titres est-elle apte à redistribuer les cartes ?

Mais si mon bon monsieur, c’est bel et bien la fermeture de la Bourse que je prône ! Je concède que c’est un peu rude à avaler… Cependant pour les petits estomacs, j’ai une sorte de formule à la carte, avec un étagement de recettes anti-actionnariales rangées dans l’ordre de l’épicé croissant. En amuse-bouche, je propose, en effet, de commencer par une formule de « ralentissement » en abolissant la cotation en continu, remplacée par un fixing mensuel (ou plurimestriel). Puis on entre dans le roboratif avec le SLAM (Shareholder Limited Authorized Margin) qui est un impôt non pas sur les profits d’entreprise (comme on le lit parfois) mais sur la rentabilité actionnariale, et qui plus est un impôt de plafonnement : c’est-à-dire qui prend tout au-delà d’un certain seuil maximal autorisé de rentabilité, le but de la manœuvre étant de cisailler les incitations actionnariales à pressurer toujours davantage les entreprises puisque tout ce qu’elles leur feront cracher en plus pour les actionnaires leur sera confisqué. Le plat de résistance bien sûr, c’est la fermeture de la Bourse elle-même. Chacun puisera là dedans selon son appétit politique et la conjoncture du moment.

Pensez-vous que les partis de gauche de gouvernement soient capables d’intégrer vos arguments ?

Les partis de gauche de gouvernement mangent des graines et font à peine cuicui.

Voir en ligne : Cet entretien sur Marianne2

16Déc/11Off

La conférence gesticulée « faim de pétrole » devient « le plein d’énergie »

Une première partie pour comprendre la crise énergétique qui nous pend au nez. Une crise qui, très simplement, pourrait mener à la fin de notre civilisation industrielle. Pour combien de temps pouvons-nous encore nous permettre l’insouciance ? Pour les experts en retraite de l’industrie pétrolière, c’est déjà trop tard, pour ceux en activité, nous avons encore 10 ans, au mieux.

Le monde militant connait plusieurs de ces scénarios catastrophes. L’écart entre ce que l’on sait et ce qu’on arrive à faire pour changer le monde produit de l’impuissance. Il faut donc soit moins savoir de choses soit être capable d’augmenter son pouvoir d’agir.

Avouons nos faiblesses et sortons de l’information qui ne pousse que peu de gens vers l’action. Ne jugeons plus ceux qui militent autrement ! Donnons du corps à la convergence des luttes ! Réapproprions-nous l’action directe !

Une seconde partie pour comprendre ce qui provoque cette impression de n’être qu’entre « déjà convaincus » et des pistes pour militer de manière joyeuse et offensive. En reprenant notamment les idées de Saul Alinsky, qui a préconisé de péter dans un opéra pour réhabiliter un quartier insalubre. Et ça a marché !

http://www.scoplepave.org/l-energie


Inculture(s) 4 - L'énergie par funambulants