R.O.C. 06
31Juil/12Off

Montebourg et PSA: totalement à côté de la plaque!

Publié sur :  http://www.superno.com/blog/

Ceux qui suivent ce blog depuis ses débuts peuvent en témoigner: si j’ai pu une fois ou l’autre émettre des pronostics hasardeux, il en est un pour lequel je n’ai jamais changé d’avis (un exemple ici), et qui se précise hélas avec une particulière acuité: la disparition totale de toute industrie automobile en France en l’espace de quelques décennies.

Montebourg, qui avait fait sa campagne des primaires “socialistes” sur le thème de la “démondialisation”, est ici en plein dans son sujet. On le voit à l’œuvre, le baratineur. C’est au pied du mur qu’on voit le (franc) maçon. Sauf que je n’ai jamais vu un maçon monter un mur en étant enserré dans un carcan…

Or les institutions européennes, la “concurrence libre et non faussée”, les diktats de l’OMC qui exigent la levée de toute entrave au libéralisme triomphant, sont autant de carcans auxquels nos politiciens se sont eux-mêmes attachés.

On a vite compris que l’impuissance des politiques face à l’économie était toujours la même que du temps de Jospin, mais qu’on ne peut plus l’avouer. Montebourg est employé en tant que bouffon, gesticulateur, et manœuvrier dilatoire. Même s’il a posé de bonnes questions (pourquoi les actionnaires se sont-ils goinfrés de dividendes en 2011, pourquoi Peugeot a-t-il dilapidé des fortunes pour racheter ses propres actions ? La première réponse est évidente, la seconde relève de la même logique : soutenir un cours de bourse vacillant pour préserver les actionnaires au préjudice de la cagnotte de l’entreprise…) il a surtout occupé le terrain et brassé du vent.

Résultat des courses : rien ! Des rodomontades et du pipeau, comme la désormais célèbre “absence de licenciements secs” (la vaseline est fournie). Il n’y a qu’à aller voir ce que sont devenus les licenciés lors des plus célèbres “plans sociaux” de la dernière décennie pour comprendre l’escroquerie…

La fermeture de l’usine d’Aulnay et les 8000 licenciements (chiffre à multiplier par 2 ou 3 en comptant les sous-traitants), sont la conséquence inévitable d’une logique libérale froide et implacable : fournir toujours plus de richesses aux actionnaires (la famille Peugeot, pour un quart), quelles qu’en soient les conséquences. Elle était décidée depuis longtemps, comme l’avait montré un document intercepté par la CGT il y a deux ans déjà, document qui prévoyait même cyniquement d’attendre la fin des élections pour le dévoiler. À ce sujet, il est apparu clairement que les politicards de l’UMP ont bien demandé à leurs amis industriels de différer leurs annonces, et qu’en prétendant le contraire ils ont menti effrontément, ce qui n’étonnera personne. Le gouvernement UMP, qui connaissait donc ce plan, n’a en outre strictement rien fait pour l’éviter : normal, il adhérait totalement. L’UMP a toujours été une succursale du MEDEF, rien de plus logique.

Le marché automobile, notamment occidental, étant saturé, et la concurrence plus rude, il n’est plus possible de gagner plus d’argent en vendant plus de bagnoles.

Comme la croissance perpétuelle des dividendes versés aux actionnaires est un dogme non négociable, il faut trouver autre chose.

Alors on fait baisser le prix de revient d’une bagnole.

Je me souviens, c’était il y a une quinzaine d’années, lorsque je travaillais encore pour une PME sous-traitante de l’automobile, et dont PSA était le principal client. Début janvier, notre commercial recevait les bons vœux d’un acheteur de PSA, assortis d’une exigence de baisse de 6% de nos tarifs. Faute de quoi, hé hé, ben désolé, mais nous ne pourrons pas poursuivre notre fructueuse collaboration, vous allez crever, et on trouvera bien un autre pigeon…

Et puis il y a bien sûr la variable d’ajustement principale : la main d’œuvre. Que l’on a d’abord remplacée massivement par des machines. Avant que l’actionnaire, qui est un malin, se rende compte qu’il pouvait fort bien faire fabriquer ses bagnoles à vil prix par des esclaves dans des pays à bas salaire, comme l’Europe de l’est (opportunément ouverte) ou le Maghreb… Des bouseux qui n’ont pas la culture de la grève, de la revendication permanente, qui ne viennent pas te faire chier toutes les 5 minutes avec des trucs archaïques qui plombent la compétitivité, comme le SMIC, le code du travail ou les RTT, et qui ne réclameront pas de retraite.

La 208 fabriquée en Slovaquie revient à 700 euros de moins que la même fabriquée en France. J’adore ce raisonnement. Au XIXe siècle, le coton récolté dans les champs de Louisiane avait aussi un prix de revient très satisfaisant…

D’ailleurs, les téléconomistes ultralibéraux se déchaînent, appuyés par le PDG lui-même: “La France a un problème de compétitivité®”

Depuis les années 1980 (les joyeuses années Thatcher-Reagan), l’orchestre des ultralibéraux, avec pour chef le patron du MEDEF (Gattaz, Périgot, Gandois, Seillière, puis Parisot), avec pour solistes l’ensemble des éditorialistes et téléconomistes, et pour choristes la majorité des “journalistes” de base n’a plus que cette antienne : “il faut baisser les charges des zentreprises pour créer des zemplois”. Ce qui fut fait à de multiples occasions.

Le résultat, on le connaît : malgré le trucage des chiffres, jamais le chômage n’a été aussi élevé. D’ailleurs, j’aimerais bien qu’on me cite une mesure, une seule, parmi ces cadeaux faits au patronat, qui aurait “créé des zemplois”. Allez-y, même pas peur.

Par contre, les dégâts collatéraux sont bien avérés, comme la dette publique, le financement de la sécu, des retraites, des hôpitaux et des Services Publics.

Le patron de Peugeot, Philippe Varin, technocrate qui ne connaît rien aux bagnoles, a été recruté pour faire baisser les coûts. Les licenciements et les fermetures d’usines étaient dans son contrat. C’est le genre de mec qui gagne des millions (3,3 millions d’euros en 2010, et 1,3 million en 2011) et qui prétend expliquer à ses ouvriers qu’ils coûtent trop cher.

Après avoir annoncé les 8000 licenciements, il s’est répandu dès le lendemain dans la presse en bramant comme un vulgaire Copé “la compétitivité, le coût du travail”. On aurait dit un terroriste qui revendiquait son attentat et faisait du chantage en prenant la foule à témoin : “tu baisses les charges ou j’en licencie d’autres”.

D’ailleurs il continue, puisqu’il menace désormais de fermer l’usine “SevelNord” (une joint venture avec Fiat), près de Valenciennes, qui fabriquait naguère les gros monospaces 807, C8, Fiat Ulysse et Lancia Phédra (ce sont les mêmes bagnoles). Dans un cynisme total , il réclame carrément 42 millions d’euros d’aides publiques pour compenser une prétendue différence de compétitivité avec l’Espagne. Va-t-on négocier avec ce terroriste, ou le mettre à sa juste place, en prison ?

Ce raisonnement patrono-actionnarial simpliste se heurte tout simplement à la vérité : le salarié de l’automobile en Allemagne coûte plus cher à son patron que son homologue Français. D’ailleurs la fermeture d’usines n’est pas une particularité française : Opel va aussi fermer une usine en Allemagne (à Bochum), et en Angleterre, après en avoir fermé en Belgique. Auf wiedersehen Europa, il est plus rentable de fabriquer en Corée du Sud (et de baptiser sans honte ses bagnoles “Chevrolet”).

Quant à la marque italienne Fiat, qui fabrique déjà la Cinquecento en… Pologne, elle pourrait bien carrément fermer 3 de ses 4 usines italiennes. La gangrène de la cupidité est généralisée.

Je crois que cette hécatombe se passe de commentaires. Il y en a néanmoins, et des plus cons :

“Peugeot est obligé de licencier, car contrairement à Renault, il n’a pas délocalisé assez vite…” C’est très subtil, un téléconomiste. Ça s’adresse à la plèbe, mais ça se place toujours du côté de l’actionnaire…

Ou encore “pourtant, la stratégie de montée en gamme est très bonne”. Ah ouais, c’est sûr, on voit bien le résultat… Et puis si je peux me permettre un commentaire de travailleur luxembourgeois, aux premières loges pour apprécier les modes automobiles : ici, le consommateur de voiture haut de gamme (et ils sont nombreux) vit toujours comme une punition l’attribution d’une voiture française, dont l’image “bas de gamme” persiste, sans parler de la part de rêve (primordiale sur ce genre de produit) totalement inexistante. Si à 30 ans tu n’as pas une Audi ou une BMW, mais une Peugeot, tu as raté ta vie.

La seule voiture haut de gamme fabriquée en France et qui ait la cote parmi les amateurs est la… Bugatti Veyron. Question montée en gamme, on peut difficilement faire mieux. Un prix de base de un million d’euros qui monte facilement à 2 millions, plus de 1000 chevaux, plus de 400 km/h, 16 cylindres, près de 600g/km de CO2 en roulant doucement, et une consommation supérieure à 100 litres aux 100 à pleine charge. Un OVNI, le comble du grotesquissime, de l’anachronissime et de tous les superlatifs qui vont avec. Le truc qui distingue d’un vulgaire possesseur de Ferrari (la révision la plus chère chez Ferrai, c’est 2800 dollars. Pour la Bugatti, il faut compter plus de 20000…)

Une bagnole bien dans l’air du temps, tout de même. Car au fur et à mesure que les pauvres s’appauvrissent, que les “classes moyennes” glissent vers le bas, le système crée de plus en plus de “super-riches”, des scandales ambulants, profitant de l’impuissance des États et des systèmes fiscaux devant l’économie mondialisée et la fraude fiscale, et dont les frasques alimentent les gazettes (ce qui, comble de la perversion, fascine d’ailleurs bon nombre de pauvres…).

Parmi les propriétaires de Bugatti Veyron (du moins ceux qui n’ont pas honte de l’avouer), on trouve bien sûr des dignitaires des émirats, des dictateurs (tiens, le fils Obiang, celui qui avait déjà un immeuble de 5000 mètres carrés avenue Foch, ou alors celui du Turménistan (!)), des footballeurs vulgaires (Beckam, Ronaldo, Eto’o… Je suppose que la dernière recrue du PSG, dont le salaire indécent permettrait de payer 1000 smicards parmi les 8000 licenciés de PSA, en a déjà commandé une…), des acteurs dans la même veine (Tom Cruise), des oligarques russes, des banksters, des grands patrons… Un anonyme en aurait commandé “6 ou 7”… Le seul Français déclaré de la clique confesse la “profession” de “marchand de biens”. En clair, il achète des immeubles pour les revendre plus cher… Un parasite, doublé d’un nuisible, qui contribue à la spéculation et à la hausse des prix de l’immobilier, l’un des principaux problèmes des pauvres aujourd’hui…

Je m’égare ? Pas tant que ça. Ce mode de fonctionnement, c’est l’avenir. Au prolo, des pots de yaourts (ou des faux 4×4 qui font “riche parmi les pauvres”) fabriqués en Roumanie, en Turquie, au Maghreb, et bientôt en Chine et en Inde. Aux riches les voitures de luxe, qui dégagent de grosses marges, et pour lesquels les salaires monstrueux (plus de 1000 euros par mois, vous vous rendez compte ?) des ouvriers européens sont moins problématiques. Certes les usines ferment, mais patrons et actionnaires s’en foutent, tant que les bénéfices et les dividendes augmentent. Il a fallu de longues années pour que les Français, traditionnellement attachés à leurs marques nationales (ce qui autorisait PSA et Renault à vendre leurs saletés à un prix délirant en France) commencent à comprendre qu’il y avait mieux ailleurs. Et cette bouffonnerie de “prime à la casse” a permis le déferlement de machines venant des pays de l’Est, et l’implantation de marques “Low Cost” comme Dacia, qui fait désormais un malheur dans les campagnes. Tout comme les coréennes Hyundai ou Kia, inconnues jusqu’il y a peu en France, et qui pullulent désormais. Sans parler des faux nez, comme “Chevrolet” qui tente de réenchanter le rêve américain en déguisant des véhicules coréens naguère baptisés “Daewoo”. Des ventes que PSA ne reverra jamais.
Hollande, Ayrault, et Montebourg vont se planter car en bon “socialistes” libéraux et productivistes, ils font une erreur dramatique de diagnostic : pour eux, la solution passe par “plus” de production, “plus” de bagnoles, plus grosses, plus chères.

Que vont-ils donc faire ? Ils l’ont dit : subventionner ! Faire payer les bagnoles de quelques-uns à tous les contribuables… Oh, bien sûr la leçon de la “prime à la casse” semble avoir été comprise. Nous avions alors payé pour que certains importent des pots de yaourt à mazout d’Europe de l’Est… Tout ça pour que toute la filière replonge dès la sortie du dispositif.

Cette fois, promis, ils vont subventionner les véhicules “propres”, hybrides ou électriques. Ils n’ont donc pas tout compris, puisqu’il y aura, de la même manière que la “prime à la casse” une déprime à l’arrêt de la prime…

Où je ne comprends pas, c’est quand Montebourg affirme, avec l’aplomb qui le caractérise, que les constructeurs français sont en pointe sur ce secteur ! C’est au choix de l’incompétence, de l’ignorance, ou un gros mensonge.

PSA vient à peine de commencer au compte-gouttes la commercialisation de ses hybrides. Alors que Toyota en fabrique depuis 15 ans et en a déjà vendu 4 millions. Elles ne sont certes pas très agréables à conduire hors ville, elles ne consomment pas vraiment moins que les diesels de même gabarit, mais au moins elles ne sont pas vraiment plus chères que des voitures ordinaires, elles sont particulièrement fiables, et on peut être coincé derrière sans risquer l’asphyxie et le cancer du poumon.

L’hybride de PSA est totalement à côté de la plaque. Hors de prix (plus de 40000 euros), beaucoup trop puissant (200 chevaux), il est évidemment diesel, et donc officiellement cancérigène. Vu les retards de sa mise au point, il est à prévoir qu’il donne beaucoup de travail aux garagistes.

Vu le prix, personne ou presque n’en achète (sauf Hollande et Moscovici…). Il s’en est vendu quelques centaines le mois dernier… C’est simple, les hybrides, c’est 2% de la production de PSA ! Et ce ne sont pas 2000 euros de ristourne supplémentaire qui vont changer la donne. Cerise sur le gâteau, d’autres hybrides diesel arrivent, notamment chez Volvo (un engin à 60000 euros (sic) qui permettra de faire 50 km en mode électrique), dont les clients cossus sont plus habitués que chez Peugeot à payer une fortune pour une bagnole.

L’hybride PSA ? Un véhicule idiot, qui n’a rien compris à l’évolution inéluctable du marché vers des véhicules plus petits, moins rapides et moins polluants.

En fait, si on veut une hybride fabriquée en France, il faut acheter une… Toyota. La Yaris est certes vendue trop cher (près de 20000 euros), elle a les mêmes petits défauts que les Prius et Auris (et je les connais parfaitement bien pour les subir au quotidien), mais au moins elle va dans le sens de l’histoire, celui du “downsizing”.

Le comble, c’est qu’on va considérer comme “propres” les hybrides diesel Peugeot, pourtant officiellement déclarés cancérigènes, alors que si on veut éviter un mauvais remake du tabac ou de l’amiante, il faudrait sans tarder interdire les véhicules diesel, au moins dans les agglomérations. On parle de 42000 morts par an, soit plus de 10 fois plus que dans les accidents de la route (qui justifient pourtant des radars tous les km)… Rien que ça… Et donc, en bonne logique, après l’impayable Dominique Voynet, qui avait collé des “pastilles vertes” sur des bagnoles qui crachent en permanence un nuage noir derrière eux, on continue à subventionner ces saletés. Politique, c’est vraiment un métier…

Et faire cadeau de 4000 euros à des bourgeois pas (encore) touchés par la “crise” et capables de claquer 40000 euros dans une bagnole, c’est à peu près aussi pertinent sur le principe que le bouclier fiscal… De toute façon ils n’en profiteront pas, car à ce prix, ils préféreront continuer à acheter des Audi et BMW, socialement plus valorisantes, et qu’ils revendront bien plus cher…

Pour subventionner les voitures électriques, l’État (en faillite) ajoutera 7000 euros (au lieu de 5000) à la dette. C’est du délire total. D’autant que pour revenir à PSA, les voitures électriques vendues sous sa marque sont en fait des Mitsubishi fabriquées au Japon et hâtivement déguisées. Et qu’elles se vendent… par dizaines tous les mois.

Ah oui, mais il y a Renault, le roi du véhicule électrique. Pas de bol, c’est justement aujourd’hui que Renault annonce le report (un de plus) de la commercialisation de la “Zoé”. Pourtant, c’est le véhicule du genre le plus prometteur. Renault a eu une idée de génie : la vendre sans batterie, ce qui diminue le prix de l’engin de moitié, pour le mettre au niveau d’une clio, à laquelle elle ressemble d’ailleurs beaucoup (à part son poids de 1400kg…).
Le problème, c’est qu’il faut ensuite louer les batteries, 79 euros par mois pour 12500 km/an. C’est-à-dire le même prix que le gasoil d’une Clio pour un kilométrage équivalent. Auquel il faut évidemment ajouter le prix de l’électricité, environ 30 euros… Inutile de réfléchir beaucoup pour comprendre que du strict point de vue financier, l’électrique ne sera pas rentable…

Malgré une autonomie lamentable (à peine plus de 100km en hiver) la Zoé a quelques arguments, et notamment le label “Made In France”, car elle sera fabriquée dans l’usine Renault de Flins. Mais il y a ce que Montebourg tait… D’abord, comment peut-on considérer comme écologique un véhicule doté d’une batterie au lithium de 280 kg ? Oui oui, vous avez bien lu, 280 kg !!! (10 fois celle d’une Yaris hybride…). De surcroît cette batterie est de marque LG, fabriquée en… Corée.

Quant au moteur, Renault, bien sûr ? Ah, non, encore raté. Il est Allemand, fabriqué par Continental, le marchand de pneus. Continental, bien connu pour sa contribution à l’emploi français. Demandez à Xavier Mathieu… À l’avenir le moteur et les batteries de la Zoé devraient être fabriqués en France. Enfin, peut-être… (Si les ouvriers français acceptent de baisser leurs salaires au niveau des chinois…). En attendant, Continental fabrique ses moteurs en… Pologne !

Et les autres électriques de Renault ? Le jouet pour bobos “Twizzy” est fabriqué en Espagne, et l’ultraconfidentielle “Fluence”… en Turquie.

J’ai déjà expliqué ici ou là que les voitures électriques étaient loin de représenter l’avenir que certains neuneus lui prédisent, qui ne comprennent même pas que ce n’est pas parce qu’on ne va pas à la pompe qu’il ne faut pas produire l’électricité quelque part, et qu’il sera impossible de produire le surplus nécessaire à l’électrification totale du parc. Sauf à relancer à marche forcée un coûteux et suicidaire programme nucléaire… Quelqu’un a-t-il pris la peine d’évaluer le bilan “écologique” d’une voiture électrique ?

Pourtant, tout le monde semble persuadé. Du moins en théorie, car en pratique personne n’achète de voitures électriques. Les ventes sont confidentielles. Et ce sont les collectivités qui font l’essentiel des ventes. La plus vendue est la “blue car” de Bolloré, dans le cadre du programme autolib…

Trop chères, autonomie insuffisante, et aucune image (la pub privilégie toujours les 4×4 ou les allemandes qui font broum broum), pas d’infrastructures de recharge : pour l’instant c’est un flop total.

En France, il se vend environ 180 000 voitures neuves par mois. Quelques centaines d’électriques (dont quelques dizaines de fausses Peugeot-Citroën), et 2000 hybrides, principalement Toyota. La Yaris a pris la tête du classement en juin avec 558 unités. Dans le même temps, il se vendait environ 4000 Dacia Duster, ces “4×4 du pauvre” fabriqués en Roumanie. Montebourg a du boulot pour inverser la tendance….

Si on remonte ce long billet jusqu’au début, on se rappelle que le déclencheur de l’opération est le plan antisocial de PSA. En quoi les salariés qui vont se faire virer sont-ils concernés par le “plan Montebourg” ? J’ai beau regarder, je ne vois pas… Dans l’immédiat, seuls les ouvriers de Toyota Valenciennes vont peut-être faire des heures sup…

De toute façon, le deuxième étage de la fusée est déjà connu. Montebourg ne s’en vantera évidemment pas, mais les socialistes, et notamment leur idéologue DSKolâtre Moscovici, sont déjà contaminés par la propagande patronale, abondamment relayée par l’UMP et par la presse y compris “de gauche” : “il faut améliorer la compétitivit鮓…

Je l’ai déjà dit, c’est con comme la lune : améliorer la compétitivité, c’est d’une manière ou d’une autre baisser les salaires. Il est assez cocasse d’entendre le perroquet d’élevage de service, en l’occurrence Valérie Pécresse, broder sur ce sujet hier soir à la radio… Surtout quand on sait que son mari gagne plus d’un millions d’euros par an. C’est sûr que si le patron de Monsieur Pécresse ne lui octroyait qu’un salaire d’électeur moyen, la compétitivité de sa boîte en serait sérieusement améliorée…

À la prochaine occasion, les “socialistes” vont donc supprimer encore des cotisations patronales, et les transférer vers la CSG. La CSG, c’est “moins pire” que la TVA, puisque l’argent du capital y contribue aussi.

Mais on peut prendre le problème par tous les bouts, on en reviendra toujours à la triste réalité : cela consiste d’abord à faire payer aux particuliers ce que payait l’entreprise. Un vrai casus belli, qui ne semble guère émouvoir quiconque, entre Tour de France et Jeux Olympiques… La CSG frappe les salaires, les allocations chômage, les retraites… Traduit en bon français, les futurs chômeurs de chez Peugeot vont toucher moins d’allocations pour préserver la fortune des actionnaires de leur ex-employeur…

En fait, tous les protagonistes de cette affaire sont victimes de la croissancite aigüe. Un maladie grave, très difficile à soigner, qui provoque une altération majeure du jugement et un voile noir qui empêche toute vision d’avenir pertinente. Qu’ils s’appellent Sarkozy ou Hollande, Bertrand ou Montebourg, tous adoptent un mode de fonctionnement primitif et obsolète qui consiste à penser que l’on va produire indéfiniment toujours plus de voitures. Ils pensent sans doute qu’on en aura un jour douze par personne, et qu’on en changera tous les trois mois pour une plus grosse et plus chère.

Pire, ils pensent que c’est très bien, et que c’est donc le but que nous devons poursuivre.

Comme tous les drogués, ou autres adeptes de religions et de sectes, ils sont inaccessibles à tout argument rationnel. Par exemple, même un enfant de six ans normalement dégourdi comprend que s’il faut baisser toujours plus son salaire pour être compétitif, on ne peut pas acheter de plus en plus de voitures, voitures que de toute façon on ne pourra bientôt plus produire, puisqu’en 200 ans, on a presque épuisé toutes les ressources nécessaires, pétrole et métaux produits par la terre en 4 milliards d’années.

Le même enfant comprend aussi que l’électricité n’est qu’un leurre, et qu’on ne pourra pas produire par milliards des batteries de plusieurs centaines de kilos, bourrées de métaux plus ou moins rares. Il sait enfin que sans pétrole, sans gaz et même sans uranium on ne pourra plus produire autant d’électricité qu’aujourd’hui, alors qu’il en faudrait au contraire beaucoup plus pour charger des batteries voraces.

Mais non, nos drogués ne comprennent rien. Ils restent dans leur schéma inextricable et obsolète : travailler plus pour gagner plus pour consommer plus.

Le XXe siècle a été celui du toujours plus, le XXIe sera, qu’on le veuille ou non, celui du moins. Alors autant s’en accommoder et commencer à lire les théoricien de la décroissance et leurs réflexions sur l’art de vivre.

Les faits sont têtus, et toutes les politiques croissancistes du monde n’y pourront rien. Dans ce contexte, il serait plus raisonnable de faire le juste diagnostic concernant l’industrie automobile européenne : elle est foutue. Le même raisonnement s’applique au transport aérien, au moment où Air France annonce aussi des milliers de licenciements. Inutile de faire comme pour la sidérurgie, de dépenser des centaines de milliards pour qu’au bout du compte les usines ferment quand même et des régions entières restent sinistrées.

Il vaudrait mieux se demander quels sont les secteurs d’avenir. On peut en citer quelques-uns : les transports en commun, l’isolation des logements, les énergies renouvelables, l’agriculture bio… De quoi recaser une bonne partie des salariés de l’automobile, non ? Pourtant, rien vu de tout ça dans le “plan Montebourg”. Quoi qu’il en soit, l’avenir est de toute évidence au “travailler moins, gagner moins, mais vivre mieux”.

 

26Juil/12Off

Solidarité avec Kokopelli : non à la marchandisation du vivant !

La marchandisation et le brevetage du vivant viennent de franchir une étape supplémentaire.

La Cour de l’Union Européenne, de fait à la botte de l’agriculture chimique mortifère et des sociétés transnationales commercialisant les OGM qui visent à breveter le vivant, vient de condamner l’association Kokopelli au profit de la société Graines Baumaux. Au-delà de ce semencier, c’est tout le lobby semencier et même Monsanto avec les sociétés qui commercialisent les OGM qui se frottent les mains.

Le Parti pour la Décroissance exprime sa totale solidarité à Kokopelli, association
implantée dans plusieurs pays émergents où elle accomplit un travail remarquable, formant les populations à de meilleures pratiques culturales et distribuant gratuitement des semences à des petits agriculteurs ruinés par les grandes compagnies semencières. Kokopelli veut sauver les semences de variétés potagères anciennes de la disparition, les protégeant contre l’hégémonie du cartel des semenciers qui réduisent gravement la biodiversité en limitant les variétés potagères à quelques hybrides F1 non reproductibles. Le but inavoué de cette manœuvre étant d’assurer la mainmise sur la population mondiale en la rendant dépendante de son alimentation comme veut le faire Monsanto en rendant les paysans dépendant de semences qu’ils ne peuvent ressemer.
Il n’y a pas de raison de soumettre des semences ancestrales à une procédure préalable de
mise sur les marchés.

Cette loi interdit de fait les variétés anciennes, héritage de nos grands-parents !

Il est essentiel de préserver les semences locales, il est essentiel de préserver la liberté des paysans d’utiliser et d’échanger leurs propres semences. C’est une réforme générale de la législation sur le commerce des semences qui est en cours. Les petits paysans, les jardiniers, les paysans africains, les associations qui conservent et distribuent des semences anciennes n’ont pas été invités à la table des négociations.

Condamnée par la loi française en 2005 en première instance, Kokopelli s’était pourvue
devant la cour européenne de justice. Avec un certain optimisme, car l’avocat général de la cour européenne, Mme Kokott, estimait elle-même que Kokopelli était dans son bon droit de commercialiser des variétés anciennes de semences potagères.

L’arrêt de la cour européenne est tombé le 12 juillet 2012. Contre toute attente, la cour donne raison aux semenciers et interdit à Kokopelli de poursuivre son activité, tout en condamnant l’association à 100 000 euro de dommages et intérêts ! Il semble que le lobbying ait
fonctionné efficacement car cette décision défie toute logique démocratique. Il laisse planer un doute sévère sur les réelles intentions des instances européennes à l’égard du brevetage du vivant et menace l’avenir de nos enfants.

Nous attendons du gouvernement « de gauche » de Jean-Marc Ayrault une prise de position claire et ferme sur ce sujet.
Quant à nous, face à cette atteinte à notre indépendance alimentaire, nous affirmons le droit des paysans et de tous les individus à utiliser, à ensemencer, à échanger et même à vendre leurs propres semences, le droit et le devoir de touTEs à désobéir à une loi scélérate.

Parti pour la Décroissance

25Juil/12Off

Croissance, Automobile, Publicité…

 

Sommes nous trop loin de la catastrophe pour commencer à prendre des anabolisants afin d'y courir plus vite?
Objectrices et  Objecteurs de croissance,  antiproductivistes,  antipubs, anticonsuméristes, opposants au tout automobile, le gouvernement socialiste français ne nous écoute plus, si tenté qu'ils nous aient entendu un jour. Nous étions prévenus, dans "Votez pour la démondialisation !", Arnaud Montebourg ne disait pas être objecteur de croissance. Autour de 17 propositions, Arnaud Montebourg, après avoir présenté les effets néfastes de la mondialisation et de ses causes, et avoir appelé à une conversion écologique et sociale du système productif et à une révolution industrielle verte, nous propose de faire la même chose mais en moins, ignorant les effets rebonds et la fuite en avant. Autant avec Sarkozy on était sur d'aller dans le capitalisme vert, autant avec Montebourg on le réalise. Publicité pour la promotion de la voiture, qu'elle soit française, allemande, ou coréenne, cela reste toujours l'enfermement dans la société automobile. Certes les ouvriers de PSA, ainsi que de toute la filière automobile sont malmenés. Tout comme l'ont était les mineurs de charbon lorsque les capitalistes ont réalisées que produire du charbon couté plus cher en France qu'ailleurs dans le monde. Aujourd'hui il réalise que produire des voitures couté plus cher en France que dans le monde. Certes nous souhaitons que les ouvriers de l'automobile garde un emploie sur, stable, rémunéré, et ne soient pas considéré comme la variable d'ajustement d'une équation de maximisation du profit. Mais la société automobile n'est pas un avenir pour la planète, le gouvernement français joue au pompier avec les capitalistes pyromanes. Alors qu'ils avaient promis le changement, nous avons l'ajustement. Il n'est que folie que de ne pas s'atteler dès aujourd'hui à la reconversion de la filière automobile. On nous propose la filière automobile écologique, mais en fin de compte il n'y a rien d'écologique dans l'automobile. Pourtant à Nice, Arnaud Montebourg accompagnait François Hollande et nous disait le 28 mars 2012 qu'on allait être confronté aussi à la crise climatique : celle qui nous oblige à décarboner l’économie, celle qui nous contraint à nous libérer du pétrole en cours d’épuisement et à faire l’apprentissage d’un nouveau mode de vie. Ce n'était que des paroles alors?

 

CarFreee publier ce courrier le 22 Juillet et révèle la mascarade qu'on nous prépare.

Nouvelle lettre à Montebourg, le défenseur de l’industrie automobile

Je vous ai écrit sans aucune réponse de votre part. Passez-vous votre temps à sauver l’industrie automobile au point de ne pas lire vos courriels? Mon pauvre anticapitaliste, vous me faites franchement pitié.

Vous ne savez rien de l’industrie automobile dans laquelle j’ai passé 22 ans chez un sous-traitant. Savez-vous ce qu’est ce beau monde mondialisé que vous devriez plus combattre que sauver?

Combien de pays peut faire une malheureuse pièce détachée avant d’être montée sur une voiture d’une usine française? Parfois 5 (France, Italie, Angleterre, Tchéquie, Allemagne).

Savez-vous que certaines pièces détachées roulent les fins de semaine dans des camions frigorifiques pour ne pas avoir de rupture de chaine? Savez-vous que c’est une industrie polluante qui parfois truque les données fournies à la DRIRE afin d’être en règle d’un point de vue documentaire?

Savez-vous qui sont les camionneurs qui livrent dans les usines de l’industrie automobile? Des français? Des biélorusses? Allez donc faire un tour sur certains parkings le week-end, on se croirait dans le tiers-monde. Mais bon, tout cela c’est du pognon en plus pour le patron, alors qu’est-ce qu’ils en ont à faire d’un biélorusse du moment que les coûts du transport baissent.

Visiblement, vous ne savez pas grand chose de l’automobile, vous qui dites:
« Nous écartons la prime à la casse et nous nous dirigeons vers des formes de soutien massif vers les véhicules innovants et propres, hybrides et électriques, avait expliqué Arnaud Montebourg. Nous sommes très tentés d’accentuer les mesures liées au bonus malus écologique (…/…). Nous souhaitons pousser cet avantage donc finalement favoriser les constructeurs qui travaillent sur le territoire français ».
En réalité, tout cela c’est du flan. L’industrie de l’auto, c’est du pétrole, ni plus, ni moins. Le reste, c’est pour pomper l’argent de l’état mais ça n’est pas un vrai projet industriel.
Êtes-vous suffisamment crédule pour croire ça? Ou êtes-vous suffisamment menteur pour nous vendre le rêve comme PSA, Renault nous le vendent dans des publicités télévisuelles où on ne voit jamais la réalité? Toujours des routes propres, des jolies filles, jamais d’embouteillage, ni jamais de « pousse-toi, pouffiasse ».
Monsieur Montebourg, vous l’anti-capitaliste, l’anti-mondialisation, l’anti-finance, vous avez revêtu vos habits de ministre. Et hop, en avant la mascarade.
M. Montebourg, pensez plutôt à prendre un vélo. Vous verrez, l’air est plus vif que dans une voiture climatisée. Et les idées sont plus claires. On réfléchit donc mieux et on évite d’aider les industries déclinantes. En bref, on gaspille moins l’argent du contribuable pour des projets inutiles.

Je tiens aussi à vous dire que j’habite en zone urbaine proche de l’A10 qui traverse l’agglomération tourangelle. Les taux de pollution relevés sont au dessus des normes sanitaires. Le préfet est alerté ainsi que tout un tas de ronds de cuir. Et vous? Quand est-ce qu’on vous voit? Parce que l’auto, ça pue et ça pollue. Et moi, ainsi que ma femme, on meurt à petit feu.

A lire aussi : http://www.superno.com/blog/2012/07/montebourg-et-psa-totalement-a-cote-de-la-plaque/

 

13Juil/12Off

Les Zindigné(e)s!

Nous Tous, militants des différentes familles des gauches mondiales, fervents adeptes de la justice sociale et de l’égalité ;
Nous Tous qui nous voulons des enfants de Babeuf et entendons prendre aux riches pour donner aux pauvres parce que notre pauvreté est la condition de leur richesse ;-
Nous Tous, activistes écologistes antiproductivistes, convaincus que le mythe de la croissance est un piège, que la planète est déjà assez riche pour nourrir tous ses enfants ;
Nous Tous, hostiles à tout discours malthusien de haine des pauvres, toujours soupçonnés d’être des « idiots utiles » du système, toujours accusés d’être manipulés par les médias ;
Nous Tous qui nous réjouissons de la naissance du septième milliardième humains dans ce monde voué aux marchandises, preuve que le désir de vie reste provisoirement le plus fort, preuve que nous avons vaincu les grandes pandémies, preuve aussi que les pays appauvris ont su réussir leur transition démographique en trente ans au lieu de nos deux siècles ;
Nous Tous rétifs au sectarisme et aux idées tordues de ceux qui confondent objection de croissance et austérité imposée aux peuples dans l’attente d’un « grand soir » postpétrolier,
Nous tous, profondément amoureux du « Buen Vivir » et des mille et une façons de vivre qui s’inventent mondialement de rouvrir les chemins de l’émancipation et non pas de la régression,
Nous Tous, militants laïcs convaincus qu’on ne combat pas un intégrisme politique et économique en se soumettant à un intégrisme religieux,
Nous Tous, militants antifascistes inquiets de la montée des nouvelles extrêmes droites que nous aurions tort de confondre avec le passé,
Nous Tous, nous avons décidé de mêler nos convictions et nos doutes, de mêler nos voix pour parler plus fort mais aussi pour entendre ce qui se murmure aux quatre coins de la Terre.

Cette nouvelle revue trimestrielle se donne trois grands objectifs.
Être « une revue accessible au plus grand nombre » par le choix de textes courts, par le refus d’un jargon réservé aux seuls spécialistes, par le choix de niveaux et de styles d’écriture différents, par le choix de la découverte.
Être « une revue internationale » parce que si les enjeux se situent aujourd’hui directement au niveau mondial nos résistances sont encore trop souvent locales, parce que nous devons plus que jamais crier qu’il n’y a pas un monde développé et un monde sous développé mais un seul monde mal développé, parce que nous nous devons apprendre à conjuguer nos forces face à la crise systémique actuelle même si nous assumons pleinement notre parti pris en faveur de la démondialisation ,
Être « une revue thématique » parce qu’à l’heure de l’accélération de l’histoire et de l’effondrement de tous les grands systèmes de pensée, nous avons besoin plus que jamais de boussoles, nous avons besoin plus que jamais de faire le tour d’une question pour ne plus penser en rond, parce que nous devons nous donner l’espace de camper sur les deux versants de la critique sociale, c’est à dire dénoncer ce qui ne va pas mais aussi montrer ce qui partout émerge…

En finir avec la désespérance, être du côté de la vie… être du côté des multiples alternatives qui prolongent les résistances.

Nous avons besoin de votre confiance pour que ce projet puisse vivre. Aidez les Zindigné(e)s en souscrivant un abonnement !

http://www.les-indignes-revue.fr/

11Juil/12Off

L’opération Terra ségurana en pleine reconquête des terres – OIN plaine du Var

L'opération Terra Segurana menée conjointement par le Collectif "O.I.N. Plaine du var : pour un débat citoyen" et le Mouvement Citoyen du Pays Niçois suit son chemin et fait de plus en plus d'émules :

Tous les week-ends au 303 avenue sainte marguerite:

Travail de la terre, Repas partagé & Discussion sur nos actions

REJOIGNEZ-NOUS UN SAMEDI ET/OU UN DIMANCHE A PARTIR DE 10H !

En savoir plus sur l'OIN plaine du var sur cocomagnanville c'est ICI et ICI


Plans et semences part 5 par f1498309762

Collectif OIN plaine du Var

11Juil/12Off

iNviTaTioN APéRO RéZo le 19/07/2012

Ce jeudi 19 juillet à partir de 19H00 au 4 rue Vernier à Nice (Tram arrêt libération)

INvITaTioN APéRO RéZo
Au local du futur café associatif
Visiter le local avant travaux prendre des nouvelles du projet court-circuit café et passer une soirée sympa autour d'une bière et d'un p'tit encas maison!!

Au programme:

19H00 Accueil ouverture du bar associatif "transitoire"
19h30 Projection du film "In transition" 45 minutes
20h15 Présentation du projet court circuit café et appel à bénévole!!
20h30 Pause apéro!
21h00 Concert : xxx

Un café associatif agriculturel, c'est quoi?
- Un lieu associatif, convivial et chaleureux, pour promouvoir des alternatives de consommation et de vie dans un contexte de transition
- Un lieu d'éducation populaire au sein duquel les gens de tout âge et de tous milieux
se retrouvent, échangent, s'informent notamment autour d'un fond documentaire, d'ateliers ou d'un bon repas !
- Une vitrine des initiatives locales, écologiques et solidaires.

11Juil/12Off

Conférence et rapport sur les subventions aux énergies fossiles

Yves Cochet, député européen, a présenté un rapport sur les subventions aux énergies fossiles dans les pays de l’OCDE le 5 juin au Parlement européen loors d’une conférence.

Ce document est une contribution au débat à la veille des grandes échéances internationales qui auront lieu ce mois-ci : le prochain G20 à Mexico et le prochain Sommet de la Terre au Brésil (Rio+20).

Ce rapport met en évidence les importantes économies qui pourraient être réalisées par une réforme des subventions aux énergies fossiles dans 24 pays de l’OCDE.

Les gouvernements ont du mal à honorer leurs promesses de mobiliser 100 milliards par an d’ici à 2020 pour financer l’adaptation au changement climatique – un engagement pris au Sommet de Copenhague en 2009. Des études récentes montrent que près de 750 milliards d’euros de fonds publics sont dépensés chaque année pour soutenir la production et la consommation d’énergies fossiles au niveau mondial.

Les gouvernements pourraient économiser des milliards d’euros en réformant les subventions aux énergies fossiles.

Réformer les subventions aux énergies fossiles conduirait à une réduction significative des émissions de gaz à effet de serre tout en réalisant des économies qui pourraient être investies dans un avenir énergétique propre et sûr, dans les emplois verts ainsi que d’autres biens publics.

http://www.yvescochet.net/wordpress/?p=640

9Juil/12Off

Pierre Cunéo, dir’cab de Delphine Batho (et grand ami de l’oligarchie)

Publié le 25 juin 2012 sur http://fabrice-nicolino.com/index.php/?p=1334

Le terrain est glissant, et je vais donc tenter de bien me tenir aux murs. Comme vous savez sans doute, Madame Nicole Bricq a été remplacée au ministère de l’Écologie par madame Delphine Batho, parachutée par Ségolène Royal dans sa propre circonscription législative des Deux-Sèvres, en 2007. Madame Royal avait en effet décidé de ne pas se représenter, et Delphine Batho devint alors députée. Avant d’être, ce printemps, sous-ministre de la Justice, puis ministre de l’Écologie, à la place donc de madame Bricq.

Une simple rumeur, il est vrai insistante, car elle est entre autres colportée par Europe-Écologie-Les Verts, prétend que madame Bricq aurait été virée pour cause de Shell. Elle aurait contrarié les intérêts de la transnationale en suspendant l’autorisation de forages pétroliers au large de la Guyane. Je ne dispose d’aucune information exclusive, mais ceux qui croient cette histoire non plus. En attendant mieux, je n’y crois guère. Madame Bricq grande écologiste, je n’y crois pas du tout. Je parierai que la vérité se trouve ailleurs. Ce qui ne veut certes pas dire que l’industrie du pétrole n’a pas joué un rôle dans cet embrouillamini.

Passons au sujet du jour. Madame Batho, bien que jeune - elle est née en 1973 -, est une redoutable politicienne. Ce qui est d’ailleurs son droit. Si je m’autorise ce qualificatif de « redoutable », c’est parce qu’elle vient d’une marmite dont le maître-queux s’appelle Julien Dray. Elle a été, à l’âge de 17 ans, présidente de la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL), puis responsable de SOS-Racisme, deux associations créées en fait par Dray pour le compte de son si cher François Mitterrand. Je sais assez de choses sur les mœurs de ces structures pour être assuré que madame Batho connaît la chanson. Beaucoup de chansons même.

Et voilà que j’apprends qu’elle vient de choisir Pierre Cunéo  comme directeur de cabinet. Inutile de vous dire que je n’ai jamais rencontré cette personne, mais cela n’empêche pas d’en dire quelques mots. Né en janvier 1975, il a donc 37 ans, et comme il a fait l’ENA et Sciences Po, comme il est Inspecteur des Finances, on se l’arrache. J’ai entendu dire qu’il avait reçu des propositions venant de différents cabinets ministériels. Il a choisi l’Écologie. Ma foi. Après avoir travaillé pour l’Insee, puis le ministère de la Défense, il embauche à la SNCF en 2008, au poste de directeur de la Stratégie ferroviaire et de la Régulation. La suite est à la hauteur : directeur de cabinet du patron de la SNCF, Guillaume Pepy, il est nommé en 2010 directeur du RER C.

Ne pas oublier l’année 2007, celle où Sarkozy est élu. On ne souhaite pas trop s’en souvenir chez M.Hollande, mais son ami de toujours, Jean-Pierre Jouyet, avait accepté sans broncher un poste de secrétaire d’État aux Affaires européennes dans le premier gouvernement Fillon. Pierre Cunéo était alors devenu le directeur-adjoint de cabinet de Jouyet, et même, d’après ce que je crois avoir compris, son ami. Fort bien. Je vous conseille d’écouter un petit reportage réalisé par Hervé Kempf en janvier dernier, au moment où sortent de table les membres du grand club d’influence appelé Le Siècle (ici). Je crois pouvoir dire que c’est instructif.

Poursuivons. Cunéo, haut fonctionnaire pouvant servir, selon les cas, la droite ou la gauche, est ami de Jean-Pierre Jouyet, lequel peut servir, de même, tout « le cercle de la raison » cher à Alain Minc. Jouyet est un habitué du club du Siècle, où se retrouvent discrètement banquiers, « grands journalistes », politiciens, patrons. Mais il a un autre talent, certes mineur, mais épatant tout de même : Jouyet est président du conseil de surveillance de l’Institut Aspen France. Et - quelle surprise ! quelle heureuse surprise ! -, Pierre Cunéo est le président du directoire de ce même Institut. On est vraiment très content pour eux. Pour nous, un peu moins.

Avant de vous livrer un élément important sur Aspen France, laissez-moi préciser les conditions de naissance de ce charmant machin. Aspen est une station de ski du Colorado, qui attire depuis bien longtemps les oligarchies américaines. Notez, et c’est vrai, qu’on peut être oligarque et mélomane, oligarque et amoureux de la peinture, de la littérature, des arts en général. Tel fut bien le cas de  Walter Paepcke, le fondateur en 1950 du Aspen Institute of Humanistic Studies, qui deviendrait l’Institut Aspen. Je n’ai ni le temps, ni vraiment le goût d’aller beaucoup plus avant. Cet Institut, qui n’a rien de secret, je le précise d’emblée, a mené depuis 60 ans une permanente campagne d’influence en faveur des transnationales et de l’American Way of Life. Avec l’aide de pontes démocrates et républicains, et très probablement de services officiels, éventuellement secrets. Je note par exemple que madame Paepcke était la sœur du considérable personnage que fut Paul Henry Nitze. Ce type a joué un rôle essentiel dans la définition de la politique américaine au début de la Guerre Froide, quand la menace de guerre nucléaire tétanisait le monde. Compte tenu de sa place, il n’y a aucun doute qu’il avait la confiance d’organismes civils comme la CIA, ou militaires comme la DIA. Peut-être davantage.

Vous me direz qu’on s’en fout, étant entendu qu’on parle là du frère de madame Paepcke. C’est juste. Mais Paepcke étant mort en 1960, sa veuve s’est ensuite appuyé sur son frère Paul Henry pour continuer l’œuvre. Et le frangin aura beaucoup donné pour ce qui ressemble furieusement à une entreprise d’influence planétaire. Financé par des fondations comme Rockefeller, Ford ou encore Carnegie, comptant à son bureau des anciennes ministres comme Madeleine Albright ou Condoleezza Rice, l’Institut organise des séminaires, des conférences et raouts, forme des petites élites proches de leurs vues dans quantité de pays du Sud. Oui, ça peut toujours servir.

Il existe plusieurs sections nationales de l’Institut Aspen, dont une, en Inde, que je vous recommande. Dans ce pays qu’on peut dire martyrisé par les choix politiques en faveur des transnationales, l’Institut Aspen local regroupe la fine fleur de l’oligarchie (ici). Sans le cacher le moins du monde - et pourquoi le ferait-il ? il en est fier ! -, Aspen présente comme partenaire-clé The Confederation of Indian Industry, qui regroupe les plus grands patrons de l’Inde. Ceux qui sont en train de tuer ce pays. Ceux qui le vendent. Ceux qui laissent crever les 650 000 villages de l’Inde réelle.

Et la France ? Oui, n’oublions pas la France. MM.Jouyet et Cunéo sont donc les responsables de l’Institut Aspen France. Et M.Cunéo s’apprête à jouer un rôle important au ministère de l’Écologie. C’est très bien. C’est d’autant mieux qu’Aspen France, jadis présidé par l’ancien Premier ministre Raymond Barre, a des vues concernant notre avenir commun. Dont « la compréhension de la mondialisation, des contraintes et des opportunités qui en résultent », comme l’indique son site internet, et « l’aggiornamento du modèle économique, politique et social français ». Oh, oh ! voyez-vous cela. L’aggiornamento. Ces gens, qui sont délicats, n’osent pas dire qu’ils veulent abattre les restes de l’édifice construit après 1944, celui du Conseil National de la Résistance. Ils n’écriront pas, les malins, qu’ils veulent ouvrir davantage tous les secteurs encore épargnés par les prédateurs. Voyons, ne sont-ils pas des humanistes ? Une idée de leur ton, à propos de l’Afrique, tiré d’un colloque de 2008 financé par la fondation Mérieux, c’est-à-dire l’industrie pharmaceutique : « La première [des opportunités] est que, dans la mondialisation, l’Afrique dispose d’avantages compétitifs considérables : l’espace - avec un continent quasi vide ; les hommes, avec un immense réservoir de main d’œuvre ; enfin les matières premières, dont l’Afrique dispose en quantité — c’est un avantage compétitif et c’est un avantage géostratégique majeur ».

Je suis sûr que cet accès de franchise vous fera plaisir. Et de même, d’apprendre qui fait partie du Conseil de surveillance en 2012. On trouve dans ce merveilleux aréopage des gens comme l’ancien patron des cimenteries Lafarge, le directeur général de Saint Gobain, ci-devant champion de l’amiante, le président d’Oddo Corporate Finance, banque d’investissement et de gestion des capitaux, le gérant d’Interfinexa, conseil en fusion et acquisition d’entreprises, le PDG du laboratoire BioMérieux, le PDG de GDF-Suez - eau, gaz, électricité, nucléaire -, le directeur général d’Oliver Wyman France, entreprise mondiale de conseil aux entreprises, etc, etc.

Cerise ultime sur ce gâteau un poil indigeste : parmi les partenaires d’Aspen France, outre une bonne partie des entreprises citées plus haut, on retrouve Total. Notre bonne vieille transnationale à nous. Celle des gaz et pétroles de schiste. Celle de Christophe de Margerie, son patron, qui est aussi le cousin par alliance de Jean-Pierre Jouyet, qui lui a fait rencontrer dans la tranquillité François Hollande. Total, rappelons-le, c’est la plus grosse boîte française, avec un chiffre d’affaires atteignant 180 milliards d’euros en 2008. Comme tout s’arrange au mieux ! Comme on se sent bien en famille ! Cunéo dirige Aspen, défenseur intransigeant de l’industrie transnationale, et fait tourner la petite boutique avec une aide désintéressée de Total. Le même Cunéo, devenu directeur de cabinet de la ministre de l’Écologie, aura chaque jour le nez sur des affaires en relation avec Total. Le premier qui parle de conflit d’intérêt est un homme mort.

29Juin/12Off

Le Foll interdit le pesticide Cruiser

paru sur : http://www.liberation.fr/

source AFP.

L'Agence sanitaire pour l'alimentation et l'environnement avait dénoncé les effets néfastes du pesticide pour les abeilles.

Le pesticide Cruiser OSR utilisé pour le colza et accusé de contribuer au déclin des colonies d’abeilles est définitivement interdit en France après la levée de l’autorisation de mise sur le marché, a annoncé vendredi le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll.

Début juin, le ministère avait indiqué qu’il était favorable à cette interdiction à la suite d’un avis de l’Agence sanitaire pour l’alimentation et l’environnement (Anses), qui dénonçait l’impact néfaste sur les abeilles d’une des molécules actives du Cruiser, le thiaméthoxam.

Les arguments donnés par la société lors de la procédure contradictoire ne remettent pas en cause l’avis de l’Anses, a expliqué le ministre avant d’ajouter : «Donc, je confirme l’interdiction».

La procédure a été respectée, a-t-il également précisé. Le groupe suisse Syngenta qui commercialise le Cruiser OSR bénéficiait en effet de 15 jours pour faire part de ses observations.

L’avis de l’Anses avait été demandé fin mars par le précédent ministre de l’Agriculture, Bruno Le Maire, après la publication dans la revue Science d’une étude française attestant d’effets nuisibles du thiametoxam sur les abeilles.

Les abeilles qui consomment du nectar contenant la molécule à faible dose seraient susceptibles de troubles du comportement affectant leur capacité à revenir à leur ruche. Cet effet pourrait contribuer au déclin des colonies concernées, selon l’Anses.

Le thiametoxam est un insecticide de la famille des néonicotinoïdes, qui constitue une des trois substances actives du Cruiser OSR, utilisé pour le traitement du colza.

(AFP)

16Mai/12Off

Energie bleue, politique bleue, et peur bleue!

Bleu tout est bleu.

La ville de  Nice communiquée dernièrement dans un article intitulé "Nouvelles solutions de gestion de l’énergie bleue et utilisation du voilier Zéro CO2", l'énergie bleue (encore faut-il savoir ce que c'est?) qu'elle soit Marine avec le FN ou l'UMP, elle subit inévitablement la 3ième loi  de la thermodynamique.  Effectivement Marine Le Pen et Christian Estrosi croient tous deux en l'énergie "Bleue" qu'ils pensent être l'hydrogène alors que dans le langage courant l'énergie bleu est la fusion nucléaire. Passons sur ce détail de langage à moins qu'il soit vilement utilisé.

Production d'Hydrogène

L'hydrogène que nous trouvons partout dans l'univers, partout sur notre planète, ne se trouve nul part sur terre à l'état de dihydrogène directement exploitable. Aujourd'hui pour sa production nous consommons du Gaz (Méthane), avec un rendement de 80%. Nous perdons donc 20% de méthane pour produire de l'hydrogène, CH4 + H2O → CO + 3 H2 nous obtenons une quantité substantiel de monoxyde de carbone : CO. Qu'on associe avec de l'eau : CO + H2O → CO2 + H2. Résultat CH4+2H20  → CO2 + 4 H2 , une perte d'énergie pour que la réaction se produise, on se demande pourquoi pas utilisé directement le méthane? Donc pour avoir un port propre, nonobstant que le CO2 n'as jamais polluer les ports hormis en acidifiant l'eau, nous avons un bateau qui ne produit pas de CO2 dans le port mais à la fabrique d'hydrogène. Comme on dit loin des yeux, loin du cœur.
L'autre solution est l'électrolyse de l'eau par l'électricité, avec un mauvais rendement et de toute façon une production électrique polluante et basé sur les énergie de stock (charbon, pétrole, gaz, uranium).

Platine attention danger. 

Hormis cela, nous ne somme pas en présence d'un moteur à hydrogène, mais d'une pile à combustible alimentant un moteur électrique. Hors la production d'une pile à hydrogène  nécessite un catalyseur : le platine. Sa production et son utilisation à des effets destructeurs à cause des platinoïdes. Quand il est pur et massif, le platine ne pose à priori aucun problème de santé environnementale. Mais depuis qu'il est abondamment utilisé comme catalyseur, on commence à le trouver dans tous les compartiments de l'environnement et notamment dans l'air urbain. Sous certaines formes, le platine est un puissant toxique (il détruit l'ADN en empêchant la double hélice de se dérouler), ce pourquoi il est utilisé pour traiter certains cancers (chimiothérapie) en bloquant le processus de division rapide normal de certaines cellules (dont celles qui font pousser les cheveux, d'où une chute des cheveux lors de certaines chimiothérapies). Nos pots catalytiques qui devait nous apporter une air si pur, tout compte fait amènent un nouveau problème environnemental, et a fortiori demain dans sa généralisation dans les pile combustible. En Italie, dans le sol de Naples et d'une zone périphérique de 120 km2, les taux de platine et de palladium (dosés dans 195 échantillons) variaient de moins de 2 μg/kg à 52 μg/kg pour le platine et de moins de 10 μg/kg à 110 μg/kg pour le palladium. Or, les teneurs sont considérées comme anormales au dessus de 6,2 μg/kg de platine et de 17,2 μg/kg de palladium.

Pas une solution mais une fuite en avant.

Nous ne sommes pas en présence d'une solution, où d'une réponse, mais belle est bien d'une fuite en avant. En faisant croire que un bateau présentant un avantage écologique somme toute très contestable, nous nous mettons à rêver d'un future impossible car non généralisable. Ce bateau au prix incommensurable ne sera sans doute jamais produit pour équipé nos ports. C'est un objet marketing vert (ou bleu) servant de greenwashing au CEA et de Bluewashing à l'UMP. Tous comme sont les objets marketing des vélos bleu dépensant autant d'énergie que les voitures bleu à cause des panneaux publicitaires de JCDecaux, où que les voitures bleues à énergie uranium et pollution déportée à Tricastin. La solution est dans la sobriété et la décroissance, nous ne pouvons pas continuer à fermer les yeux.

http://www.nice.fr/Actualites/Nouvelles-solutions-de-gestion-de-l-energie-bleue-et-utilisation-du-voilier-Zero-CO2