R.O.C. 06
29Juil/11Off

Le grand secret de l’industrie pharmaceutique [Philippe Pignarre]

Après les expérimentations sauvages, dans les années 1950-1960, de molécules de synthèse sur des cobayes humains, il était indispensable qu’une réglementation vienne encadrer l’innovation pharmaceutique. Ce fut la méthode des essais thérapeutiques, avec pour conséquences, entre autres, une importante socialisation du médicament (via la participation de volontaires aux essais, et par l’entremise de la Sécurité sociale), la financiarisation à outrance du secteur et, paradoxalement - c’est là la grande originalité de l’analyse de Philippe Pignarre -, l’ossification de la recherche. D’où la situation actuelle : de grands conglomérats pris de panique quand ils réalisent que le filon sur lequel ils ont bâti des fortunes colossales est épuisé ; la spéculation, en conséquence, sur la génomique et les start-up du « drug design »

Philippe Pignarre, qui a travaillé dix-sept ans dans l’industrie pharmaceutique, explique comment les industriels du médicament sont devenus capables du pire. L’industrie pharmaceutique serait elle dirigée par des hommes assoiffés de profits et d’abord soucieux de “ marchandiser ” cyniquement la souffrance humaine ? Cette explication est trop simple et, surtout, elle ne correspond pas à la réalité. L’enquête minutieuse menée par l’auteur montre que l’industrie pharmaceutique a changé pour des raisons profondes : elle cache un secret qui menace son existence même. L’objectif principal de ce livre est de dévoiler ce secret et de proposer des moyens d’agir pour inverser le cours actuel.


Le grand secret de l'industrie pharmaceutique 1/2 par Wakeup-


Le grand secret de l'industrie pharmaceutique 2/2 par Wakeup-

28Juil/11Off

Effondrement : Comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie [Jared Diamond]

La question : « Comment des sociétés ont-elles disparu dans le passé ? » peut aussi se formuler : « Au rythme actuel de la croissance démographique, et particulièrement de l'augmentation des besoins économiques, de santé et en énergie, les sociétés contemporaines pourront-elles survivre demain ? »

La réponse se formule à partir d'un tour du monde dans l'espace et dans le temps – depuis les sociétés disparues du passé (les îles de Pâques, de Pitcairn et d'Henderson ; les Indiens mimbres et anasazis du sud-ouest des États-Unis ; les sociétés moche et inca ; les colonies vikings du Groenland) aux sociétés fragilisées d'aujourd'hui (Rwanda, Haïti et Saint-Domingue, la Chine, le Montana et l'Australie) en passant par les sociétés qui surent, à un moment donné, enrayer leur effondrement (la Nouvelle-Guinée, Tipokia et le Japon de l'ère Tokugawa).

De cette étude comparée, et sans pareille, Jared Diamond conclut qu'il n'existe aucun cas dans lequel l'effondrement d'une société ne serait attribuable qu'aux seuls dommages écologiques. Plusieurs facteurs, au nombre de cinq, entrent toujours potentiellement en jeu : des dommages environnementaux ; un changement climatique ; des voisins hostiles ; des rapports de dépendance avec des partenaires commerciaux ; les réponses apportées par une société, selon ses valeurs propres, à ces problèmes.

Cette complexité des facteurs permet de croire qu'il n'y a rien d'inéluctable aujourd'hui dans la course accélérée à la dégradation globalisée de l'environnement. Une dernière partie recense, pour le lecteur citoyen et consommateur, à partir d'exemples de mobilisations réussies, les voies par lesquelles il peut d'ores et déjà peser afin que, dans un avenir que nous écrirons tous, le monde soit durable et moins inéquitable aux pauvres et démunis.

28Juil/11Off

Croissance infinie – La grande illusion [Jean Aubin]

La croissance ! la croissance ! la croissance ! Chaque jour, nous entendons ce refrain, chanté sur tous les tons, entre inquiétude et espoir.
Il est vrai que quand la croissance va, tout va : prospérité, excédents budgétaires, optimisme. Mais dès qu'elle fait défaut, tout va de travers : chômage, anémie des budgets, grogne et frustrations... La croissance économique, condition nécessaire à la prospérité et à la paix sociale ? Alors, vive la croissance ! Oui. Seulement, comment envisager une croissance sans fin de la consommation des ressources, sur une Terre limitée ? Tant qu'on ne saura pas répondre à cette question, le monde vivra dans l'illusion et le rêve.
Et si on tarde trop à en prendre conscience, la réalité, réputée têtue, pourrait bien un jour changer ce rêve en cauchemar. Loin de cette illusion de croissance sans fin, l'avenir repose sur le respect des limites de la planète et sur le partage équitable de ses ressources. Sur ces questions, qui sont au centre des préoccupations actuelles, Jean Aubin apporte des éléments pour comprendre et se faire sa propre idée, loin des militantismes obtus et des angélismes béats.

27Juil/11Off

TV Lobotomie [Desmurget Michel]

La verité scientifique sur les effets de la télévision

Sophie, 2 ans, regarde la télé 1 heure par jour. Cela double ses chances de présenter des troubles attentionnels en grandissant.

Lubin, 3 ans, regarde la télé 2 heures par jour. Cela triple ses chances d’être en surpoids.

Kevin, 4 ans, regarde des programmes jeunesse violents comme DragonBall Z. Cela quadruple ses chances de présenter des troubles du comportement quand il sera à l'école primaire.

Silvia, 7 ans, regarde la télé 1 heure par jour. Cela augmente de plus d'un tiers ses chances de devenir une adulte sans diplôme.

Lina, 15 ans, regarde des séries comme Desperate Housewives. Cela triple ses chances de connaître une grossesse précoce non désirée.

Entre 40 et 60 ans, Yves a regardé la télé 1 heure par jour. Cela augmente d'un tiers ses chances de développer la maladie d'Alzheimer.

Henri, 60 ans, regarde la télé 4 heures par jour. René, son jumeau, se contente de la moitié. Henri a 2 fois plus de chances de mourir d'un infarctus que René.

Chaque mois, les revues scientifiques internationales publient des dizaines de résultats de ce genre. Pour les spécialistes, dont fait partie l’auteur, il n’y a plus de doute : la télévision est un fléau. Elle exerce une influence profondément négative sur le développement intellectuel, les résultats scolaires, le langage, l’attention, l’imagination, la créativité, la violence, le sommeil, le tabagisme, l’alcoolisme, la sexualité, l’image du corps, le comportement alimentaire, l’obésité et l’espérance de vie.

Ces faits sont niés avec un aplomb fascinant par l’industrie audiovisuelle et son armée d’experts complaisants. La stratégie n’est pas nouvelle : les cigarettiers l’avaient utilisée, en leur temps, pour contester le caractère cancérigène du tabac...

20Juil/11Off

L’insécurité nucléaire , Bientôt un Tchernobyl en France [Stéphane Lhomme]

Vieillissant et soumis à d'importantes restrictions budgétaires, le parc nucléaire pourrait sous peu causer un véritable "Tchernobyl français". L'auteur fait un tour d'horizon complet et référencé des risques défaillances diverses, incendies, séismes, négligences, transports, terrorisme, prolifération... Les accidents nucléaires passés et de nombreux incidents récents sont décrits, à l'appui d'extraits de documents officiels dont certains sont classés confidentiels ou secret défense. Avant que le débat annoncé n'ait lieu, le gouvernement français a déjà pris ses décisions, tentant d'imposer ses choix, toujours par la force. De nouveaux réacteurs sont annoncés alors que les déchets radioactifs restent sans solution. Une passionnante enquête montre comment le lobby atomique et celui de l'agriculture productiviste nous préparent à survivre en zones contaminées en cas de catastrophe nucléaire. Des "stratégies de survie" sont discrètement étudiées et déjà même expérimentées en France. Alors qu'elle impose un risque maximal, l'industrie nucléaire n'a en réalité sur la planète qu'une place marginale et déclinante : l'auteur montre qu'elle est de fait incapable de répondre à la crise énergétique et climatique, contrairement aux économies d'énergies et aux énergies renouvelables qui représentent la seule alternative d'avenir. Stéphane Lhomme, 40 ans, citoyen engagé (environnement, droit au logement, solidarités...) est porte-parole du Réseau "Sortir du nucléaire".

17Juil/11Off

Ecosocialisme , L’alternative radicale à la catastrophe écologique capitaliste [Michael Löwy]

Qu’est-ce donc l’écosocialisme ? Il s’agit d’un courant de pensée et d’action écologique qui fait siens les acquis fondamentaux du marxisme, tout en le débarrassant de ses scories productivistes. Pour les écosocialistes, la logique du marché et du profit, de même que celle de l’autoritarisme bureaucratique de feu le « socialisme réel », sont incompatibles avec les exigences de sauvegarde de l’environnement naturel. Ils désignent les impasses actuelles de l’écologie politique, qui se veut réformiste ou régulatrice du système. Les écosocialistes dénoncent cette insuffisance et entendent réintroduire un rapport de force politique : les travailleurs et leurs organisations sont une force essentielle pour toute transformation radicale du système. L’écosocialisme s’est développé principalement au cours des trente dernières années, grâce aux travaux de penseurs de la taille de Manuel Sacristan, Raymond Williams, Rudolf Bahro André Gorz, mais aussi Joel Kovel (États-Unis), Jean-Paul Deléage (France) ou Otto Wolf (Allemagne). Ce courant est loin d’être politiquement homogène, mais la plupart de ses représentants partage plusieurs thèmes communs. Michaël Löwy nous présente les idées de ceux qui souhaitent que « la valeur d’échange soit subordonnée à la valeur d’usage », et que « la production soit organisée en fonction des besoins sociaux et des exigences de la protection de l’environnement »

15Juil/11Off

Nous, de la simplicité volontaire [Diane Gariépy]

La simplicité volontaire a initié un nouvel art de vivre qui privilégie l’être sur l’avoir. « Moins de biens, plus de liens », disent les simplicitaires. Mais qui sont les acteurs de ce mouvement dont la popularité ne se dément pas? Que font-ils de si différent? Est-ce possible, aujourd’hui, de vivre avec moins, tout en étant plus heureux?

À l’heure où le consumérisme pèse autant sur la planète que l’endettement sur les ménages, revenir à l’essentiel devient incontournable. Dans ce recueil de textes, Diane Gariépy nous guide à travers les changements, petits ou grands, que les simplicitaires ont apportésà leur mode de vie, de l’alimentation à la vie de famille, en passant par leur rapport au temps, aux objets ou à la mort. Elle a poussé la porte de leur maison afin de découvrir leur quotidien, loin des caricatures et des idées reçues.

Stimulantes et parfois déroutantes, leurs réflexions sont une invitation permanente à rejoindre cette belle et nécessaire aventure, initiée en 1985 au Québec par l’essai La simplicité volontaire, plus que jamais…, de Serge Mongeau.
Alors, qu’attendez-vous pour commencer?

10Juil/11Off

Qui a tué l’écologie ? [Fabrice Nicolino]

Qui a tué l'écologie ? , WWF, Grenpeace, Fondation Hulot, France Nature environnement au service de l'Etat.
Fabrice Nicolino

Par l'auteur de Bidoche et Pesticides, révélations sur un scandale français, un pamphlet vif et brillant contre cette nouvelle écologie douce c'est à dire molle et sirupeuse inaugurée parle Grenelle de l'environnement.
Eteindre la lumière derrière soi, fermer l'eau du robinet, trier ses poubelles, c'est très bien mais ce n'est pas avec ca que l'on va résoudre les immenses problèmes environnementaux...
Osons parler d'un avachissement de la pensée critique et des ses principaux hérauts associatifs, osons parler d'une véritable mystification ou d'une macarade alors que la destruction du monde continue et s'accélère...

19Juin/11Off

Décoloniser l’imaginaire [Serge Latouche]

Décoloniser l’imaginaire est devenu l’un des mots d’ordre des objecteurs de croissance. Ce livre résume l’ensemble de la pensée et des travaux de Serge Latouche, l’un des chefs de file de ce mouvement intellectuel. Sous forme de questionsréponses, ce livre facile d’accès fait le tour des effets négatifs du modèle occidental de développement. En effet, celui-ci est arrivé à un point critique : promettre la richesse en produisant de la pauvreté est absurde. Il est nécessaire de freiner, de ralentir, parfois d’arrêter ce système, avant que des luttes, des cataclysmes ou des guerres ne se déclenchent en raison de notre stupidité. Une espérance réside dans le fait que, partout dans le monde, apparaissent des oasis de nouvelle pensée créative qui tendent à une vie sociale et économique plus équilibrée et plus juste.

Serge Latouche est professeur émérite d’économie à l’université Paris Sud. Il est l’un des économistes les plus lus dans le monde. Spécialiste des rapports économiques et culturels Nord/Sud, il est membre fondateur de la revue MAUSS. Sa critique du développement bouscule les certitudes et remet en question la pensée et la pratique économiques de l’Occident.

7Juin/11Off

L’illusion sécuritaire : Fichage, torture… personne n’est à l’abri [Maureen Webb]

Sous prétexte d’une guerre contre le terrorisme, la sécurité est devenue une obsession de nos gouvernements, générant une coûteuse et complexe entreprise de surveillance de masse. Jamais autant d’information n’a été recueillie, fichée et analysée au sujet des individus. Une information partagée entre les différents pays, « démocratiques » ou « répressifs », avec la collaboration intéressée des entreprises privées.
Cette surveillance se fait au détriment de la vie privée, de la liberté d’expression et de circulation. Partout dans le monde, on recense de nombreux cas de citoyens innocents dont les droits les plus
élémentaires ont été bafoués. Cet ouvrage raconte l’histoire tristement célèbre de Maher Arar, citoyen canadien qui fut déporté et torturé en Syrie sans la moindre raison. Un récit d’horreur qui
n’est plus une exception dans un système que l’auteure qualifie de « sécurito-industriel ».

L’allégation terroriste permet ainsi d’éliminer la dissidence politique, de contrôler l’immigration et de renflouer les coffres d’un État policier. Les repères moraux se métamorphosent, le contrôle social et l’autocensure s’installent, l’horrible se banalise. Nos sociétés tolèrent des situations qui, auparavant, étaient exceptionnelles. La démocratie résistera-t-elle à ces assauts ? Quel prix sommes-nous prêts à payer pour l’illusion sécuritaire ?