R.O.C. 06
7Août/11Off

La désobéissance civile [Henry David Thoreau]

Poète, essayiste, mémorialiste, Thoreau est l'auteur de l'inoubliable "Walden ou la Vie dans les bois". Ptrès de cent cinquante ans après sa parution, "La Désobéissance civile" qui s'ouvre sur cette pensée toujours actuelle : "le meilleur gouvernement est celui qui gouverne le moins", demeure l'un des plus beaux pamphlets contre l'Etat qui, d'André Gide à la Beat Generation, a exercé une influence déterninante.

6Août/11Off

Les coulisses de la grande distribution [Christian Jacquiau]

Lorsque dans les années cinquante la grande distribution française est lancée, elle semble oeuvrer pour une noble cause : liberté du consommateur, baisse des prix, concurrence accrue… Qu'est-ce qui en a fait ce "prédateur" de petits commerçants, du monde rural, de l'emploi et de notre avenir ? Comment se trouve-t-elle à l'origine de la "malbouffe", et pourquoi même les dirigeants socialistes la soutiennent-ils tant ? En explorant les stratégies, les modes de fonctionnement, les abus de la grande distribution, un spécialiste met en lumière ce monde qui s'apparente de façon inquiétante à celui du capitalisme financier le plus sauvage.

Entretien avec l'auteur : http://dsedh.free.fr/079_09_04_04_jacquiau.mp3

5Août/11Off

La face cachée de la monnaie [journArles]

La monnaie est au coeur de nos vies un bien étrange objet. Elle ne se mange pas et pourtant des gens meurent de faim de ne pas en avoir quand autour d‘eux la nourriture est à foison. Par un recueil de petits textes, contes simples et didactiques, la rédaction de JournArles veut donner quelques éléments pour mieux comprendre comment la monnaie est créée, circule et s‘entasse chez les uns et manque si cruellement à d‘autres.

Est-ce que ce recueil deviendra le livre chevet de tout ceux qui souhaitent se réapproprier la mesure de ce qu‘ils échangent ? C’est en tous les cas le souhait exprimé par les rédacteurs dans l’introduction de cette mini-brochure de 36 pages. Est ce qu’un texte peut devenir un outil d‘émancipation face à l’omnipotence des banquiers de ce monde ? Se transformer en appel à changer les termes de la relation entre l‘homme et les soi-disant réalités économiques et provoquer des changements ?

Ce petit recueil est annoncé comme le premier tome d’une série de réflexions que la rédaction de journArles veut proposer dans les mois à venir. C’est également une invitation pour deux conférences débats qui auront lieu le mardi 23 septembre et le mardi 18 novembrer à la Maison de la Vie associative en Arles en présence de l’économiste Jérome Blanc, spécialiste des questions de la monnaie et Céline Whitacker du réseau SOL.

http://www.journarles.org/IMG/pdf/La_face_cachee_de_la_monnaie_ecran.pdf

4Août/11Off

André Gorz, un penseur pour le XXIe siècle [Christophe Fourel]

Philosophe autodidacte d'origine autrichienne né à Vienne en 1923, proche de Jean-Paul Sartre, André Gorz est l'un des grands penseurs de la critique sociale du XXe siècle. Il a choisi de nous quitter à l'automne 2007 en compagnie de sa femme Dorine. L'acuité de sa pensée et la perspicacité de ses analyses prennent un nouveau relief aujourd'hui, tandis que l'économie mondiale est confrontée à l'une des crises les plus importantes de son histoire. Mais, pour André Gorz, l'enjeu n'est pas tant la sortie de cette crise, que la sortie du capitalisme lui-même. Sa pensée a influencé la gauche dans toute l'Europe. En France, bien sûr, sa terre d'adoption depuis 1949, où sa critique du capitalisme a longtemps accompagné le mouvement syndical, mais également en Allemagne et dans les pays scandinaves, où elle a souvent servi de socle théorique à l'action des mouvements écologistes. La clôture de son œuvre autorise désormais l'exercice de l'interprétation et sa situation, plus générale, dans l'histoire de la pensée. Cet ouvrage, hommage à un philosophe d'exception, rassemble les contributions d'auteurs qui ont tous connu André Gorz et côtoyé de près sa production intellectuelle. Il montre l'ampleur et la pertinence de l'œuvre, présentant et discutant les nombreuses thématiques qu'elle a abordées : l'écologie politique, la place du travail et du temps choisi, la critique du capitalisme, le revenu d'existence, etc. Invitant un large public à le découvrir, ou à le redécouvrir, l'ouvrage laisse enfin la parole à Gorz lui-même, à travers trois textes inédits.

3Août/11Off

La convivialité [Ivan Illich]

Ivan Illich amplifie et radicalise sa critique de la société industrielle.
Il ne vise plus une institution particulière (école, santé, transports), mais l'organisation globale. Il dénonce la servitude née du mode industriel de production, le gigantisme des outils, le culte de la croissance indéfinie et de la réussite matérielle. L'homme va-t-il réclamer son droit, reprendre la parole et le pouvoir de décider, rouvrir un espace social de rencontres et d'échanges, se souvenir qu'il a un passé, des voisins, des égaux ? Ce n'est que par la redécouverte de la convivialité que les sociétés s'humaniseront.

2Août/11Off

La politique de l’oxymore [Bertrand Méheust]

Les démocraties modernes veulent graver dans l'esprit du public l'idée que l'écologie réclame la croissance. Pour Bernard Meheust, il y a incompatibilité entre la société globalisée dirigée par le marché et la préservation de la biosphère. Il met en évidence une politique de l'oxymore qui fait fusionner deux réalités contradictoires : « développement durable », « agriculture raisonnée », « flexisécurité », « moralisation du capitalisme »,etc. Plus l'on produit d'oxymores, plus les gens sont désorientés et inaptes à penser.

1Août/11Off

Pauvreté et inégalités, ces créatures du néolibéralisme [Attac]

La main sur le cœur, les hauts responsables des grandes institutions multilatérales - qu'il s'agisse de la Banque mondiale, du FMI, de l'OMC et même de l'ONU - déclarent à l'unisson ne pas avoir de souci plus pressant que celui d'éradiquer la pauvreté dans le monde. Pour les inégalités, mutisme. Ce discours est repris par les dirigeants des entreprises transnationales qui font dans l' " éthique ", ainsi que par les responsables politiques et gouvernementaux. Quand on regarde derrière ce rideau de fumée, on constate que, loin de diminuer, les disparités de revenus et d'accès aux droits les plus élémentaires - santé, éducation, logement - ne font que se creuser partout dans le monde, et cela aussi bien au sein des différents pays qu'entre eux. Elles sont les conséquences directes de la mise en œuvre généralisée des politiques néolibérales. Leurs créatures en quelque sorte...

Ce livre entend montrer que les inégalités ont fortement progressé en France et dans le monde au cours des cinq dernières années en particulier, et que la pauvreté reste un fait massif, comme le constatent quotidiennement les associations et ONG qui œuvrent sur le terrain. Mais il ne se limite pas à ce terrible, et nécessaire, état des lieux. Il accuse les politiques néolibérales d’être les principales responsables de cette dégradation humaine, sociale et écologique, et il en fournit de très nombreuses preuves, avec des exemples trop peu connus du grand public.
A l’heure où la question des écarts de richesse devient de plus en plus prégnante dans nos sociétés, Attac propose un texte précis et documenté, à visage humain, sur la fracture sociale… et économique.

31Juil/11Off

Le développement, histoire d’une croyance occidentale [Gilbert Rist]

Le " développement " a servi pendant cinq décennies à légitimer d'innombrables politiques économiques et sociales, au Nord comme au Sud, et fait croire à l'avènement du bien-être pour tous. La mondialisation a ensuite pris le relais : oubliant de promettre le " développement ", on s'est contenté de lutter contre la pauvreté. Pourquoi alors, s'il a largement échoué, le " développement " est-il encore aujourd'hui au centre d'un débat passionné ? Sans doute parce qu'il repose sur une croyance profondément ancrée dans l'imaginaire occidental. Le besoin de croire est plus fort que les doutes que l'on peut avoir sur le contenu de la croyance. Remontant le cours de l'histoire, ce livre fait le point sur les théories et les stratégies qui, depuis la fin des années 1940, ont prétendu transformer le monde et mettre un terme à la maladie, à la misère et à la faim. Cette troisième édition actualisée et augmentée présente la controverse qui oppose aujourd'hui ceux qui rêvent d'affranchir le " développement " de ses dérives capitalistes et ceux qui estiment que la décroissance ouvre la voie à l'après-développement. Et s'il fallait remettre en cause les catégories économiques qui nous empêchent de penser ensemble la nature et la société ?

30Juil/11Off

Pour sauver la planète, sortez du capitalisme [Hervé Kempf]

Dans les innombrables débats qui ont accompagné la publication de Comment les riches détruisent la planète, une question fut inlassablement posée à l’auteur du livre : que faut-il faire ? C’est pour répondre à cette interpellation, et à cette urgence, qu’Hervé Kempf a écrit ce nouvel ouvrage. Il le fait dans le même style à la fois radical et rigoureux. À ses yeux, il est urgent de changer de modèle. Ce n’est pas l’économie de marché en tant que telle qu’il s’agit de dénoncer, mais la forme nouvelle prise aujourd’hui par le capitalisme. Une forme qui, mécaniquement, privilégie le gaspillage, le saccage de la planète, l’inégalité et la consommation ostentatoire. Cette dernière, qui est le fait des plus riches, fixe pour la grande masse des modèles de comportements désastreux. Nul ne peut espérer sauver la planète si une remise en cause drastique de ce système prédateur n’est pas engagée. Face aux périls du moment, l’écologique et le social sont tragiquement liés.

29Juil/11Off

De l’inégalité parmi les sociétés : Essai sur l’homme et l’environnement dans l’histoire [Jared Diamond]

L'inégalité dans la répartition des richesses entre les sociétés est liée aux différences de milieux, pas aux différences génétiques. Mobilisant des disciplines aussi diverses que la génétique, la biologie moléculaire, l'écologie des comportements, l'épidémiologie, la linguistique, l'archéologie et l'histoire des technologies, Jared Diamond montre notamment : le rôle de la production alimentaire (c'est-à-dire la domestication des plantes et des animaux sauvages, puis l'augmentation des vivres par l'agriculture et l'élevage, qui permet d'entretenir des bureaucraties et des artisans spécialisés dans la production des armes) ; l'évolution des germes caractéristiques des populations humaines denses favorisées par la révolution agricole (les germes eurasiens ont tué plus d'indigènes américains et non eurasiens que les fusils ou les armes d'acier des Eurasiens) ; le rôle de la géographie dans la diffusion contrastée de l'écriture et de la technologie, selon la latitude en Eurasie, mais la longitude aux Amériques et en Afrique. A l'ère de la globalisation, Jared Diamond nous propose opportunément cet essai, en tout point singulier, sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les sociétés.