R.O.C. 06
22Fév/11Off

Objectif décroissance

La crise écologique est avant tout le révélateur de l’impasse politique, culturelle, philosophique et spirituelle dans laquelle s’enfonce notre civilisation. La guerre que livrent nos sociétés « modernes » à la Terre est le reflet de la guerre que livre l’humain des pays riches à sa conscience. Conditionné par l’idéologie de consommation, prisonnier d’une foi aveugle en la science, notre monde cherche une réponse qui ne contrarierait pas son désir exponentiel d’objets et de services, tout en ayant bonne conscience. Le concept éthique de « développement durable » a répondu à point à cette attente. Ce terme doit désormais rejoindre sa place, c’est-à-dire le rayon des tartes à la crème. Chaque fois que nous apportons une réponse inadaptée à un problème, nous l’amplifions globalement, même si nous avons l’illusion de le soulager sur l’instant. Si les solutions techniques sont importantes, notre devoir est de les conditionner à nos choix démocratiques. La décroissance soutenable et conviviale ne permet pas de tricher. Elle nous impose de regarder la réalité en face, et d’exister dans toutes nos dimensions pour avoir la capacité d’affronter le réel et de traiter les problèmes. Face aux discours mortifères de marchandisation du monde, de bestialisation de nos existences et de soumission aux idéologies dominantes, notre planète nous renvoie continuellement à une réflexion sur notre condition humaine.
Paul Ariès • Michel Bernard • Mauro Bonaïuti • Marie-Andrée Brémond • Denis Cheynet • Vincent Cheynet • Bruno Clémentin • Georges Didier • Fabrice Flipo • Bernard Ginisty • Jacques Grinevald • Willem Hoogendijk • Serge Latouche • Philippe Lempp • Michel Lulek • Serge Mongeau • Helena Norberg-Hodge • Madeleine Nutchey • Michel Ots • Sylviane Poulenard • Pierre Rabhi • Sabine Rabourdin • François de Ravignan • François Schneider • François Terris •

20Fév/11Off

Du développement à la décroissance [Jean-Pierre Tertrais]

En énonçant une série de faits qui ne laissent aucun doute sur la gravité de la situation, ce livre dénonce l'absurdité selon laquelle on pourrait croître indéfiniment et démontre que la décroissance, seule réponse crédible à la situation actuelle, ne pourra pas faire l'économie d'une rupture avec le capitalisme et d'un changement de civilisation.
Un tel livre, qui va à l'essentiel des choses ne manque pas de susciter adhésion ou réprobation. Reste qu'avec le temps, personne n'échappera à ses conclusions.

20Fév/11Off

Survivre au développement [Serge Latouche]

Social, humain, local, durable.... Le développement a récemment revêtu des « habits neufs » qui satisfont les critères des organisations internationales telles que la Banque mondiale et le Fonds monétaire international. Mais la logique économique est restée la même, et le modèle de développement conforme à l'orthodoxie néolibérale.
Or le développementisme repose sur des croyances eschatologiques en une prospérité matérielle possible pour tous ? que l'on sait dommageable et insoutenable pour la planète. Il faut donc remettre en cause les notions de croissance, de pauvreté, de besoins fondamentaux, et déconstruire notre imaginaire économique, ce qui affecte l'occidentalisation et la mondialisation. Certes, il ne s'agit pas de proposer un impossible retour en arrière, mais de penser les formes d'une alternative au développement : notamment la décroissance conviviale et le localisme.

20Fév/11Off

Le pari de la décroissance [Serge Latouche]

Le terme " décroissance " sonne comme un défi ou une provocation, même si nous savons bien qu'une croissance infinie est incompatible avec une planète finie. L'objet de cet ouvrage est de montrer que si un changement radical est une nécessité absolue, le choix volontaire d'une société de décroissance est un pari qui vaut la peine d'être tenté pour éviter un recul brutal et dramatique. Il s'agit donc d'une proposition nécessaire pour rouvrir l'espace de l'inventivité et de la créativité de l'imaginaire bloqué par le totalitarisme économiciste, développementiste et progressiste. Bien évidemment, elle ne vise pas au renversement caricatural qui consisterait à prôner la décroissance pour la décroissance. Celle-ci n'est envisageable que dans une " société de décroissance ", c'est-à-dire dans le cadre d'un système reposant sur une autre logique. Reste le plus difficile : comment construire une société soutenable, y compris au Sud ? Il faut en expliciter les diverses étapes : changer de valeurs et de concepts, changer de structures, relocaliser l'économie et la vie, revoir nos modes d'usage des produits, répondre au défi spécifique des pays du Sud. Enfin, il faut assurer la transition de notre société de croissance à la société de décroissance par les mesures appropriées. La décroissance est un enjeu politique, et il est d'ores et déjà certain qu'elle ne sera pas absente du débat électoral de 2007.

1Fév/11Off

La décroissance, Dix questions pour comprendre et en débattre [Denis BAYON, Fabrice FLIPO, François SCHNEIDER]




La décroissance désigne une mouvance intellectuelle et militante qui estime que la crise climatique et les impasses du modèle capitaliste ne pourront être surmontées qu’au prix de l’abandon du modèle de développement productiviste et de ses fondements : le culte fétichiste de la croissance et la croyance aveugle dans les bienfaits des progrès technoscientifique. « Doux rêve », « dangereuse utopie », « projet réactionnaire », on a tout entendu à propos de la décroissance, qui suscite souvent une condescendance amusée ou une méfiance instinctive de la part du monde politique traditionnel ou du monde intellectuel.
C’est ce qui rend si précieux ce livre sans équivalent, qui brise les malentendus et préjugés les plus répandus sur la décroissance, et s’efforce de faire naître un débat sérieux et argumenté à son propos.

1. Que signifie « décroissance » ?
2. La décroissance, une idée neuve ?
3. Pourquoi pas le « développement durable » ?
4. La décroissance, est-ce la fin du progrès scientifique et technique ?
5. La décroissance est-elle malthusienne ?
6. La décroissance, privation ou joie de vivre ?
7. La décroissance, c’est la récession et le chômage ?
8. La décroissance concerne-t-elle les pays du Sud ?
9. La décroissance implique t-elle pas une vision dirigiste et autoritaire de la politique ?
10. Que signifierait concrètement une politique de décroissance ?

27Jan/11Off

Travailler peut nuire gravement à votre santé [Annie Thébaud-Mony]

Les savoirs scientifiques et médicaux permettent aujourd'hui d'identifier de très nombreux facteurs d'altération de la santé par le travail. Pourtant, on constate la généralisation de la mise en danger délibérée d'autrui dans les choix d'organisation du travail, ainsi que dans les politiques publiques les rendant légitimes. Comment expliquer cette contradiction ? Par la pression des décideurs chargés d'abaisser constamment les coûts par la sous-traitance du travail et de ses risques. En bout de cascade, la figure de l'intérimaire et de tous les travailleurs invisibles témoigne d'un retour à l'insécurité et à l'indignité, formes modernes de servitude. A partir de nombreux témoignages recueillis dans divers secteurs de l'industrie et des services, et de l'exemple phare de l'amiante, ce livre met en lumière angle mort de la santé publique : les atteintes à la vie, à la santé et à la dignité des travailleurs. Se situant en référence au code de procédure pénale, l'auteure montre comment l'impunité des responsables est totale, qu'il s'agisse de l'homicide, du délit de mise en danger d'autrui, des atteintes à la dignité ou de la non-assistance à personne en danger. Elle montre aussi les dérives d'une recherche sous influence. Un livre salutaire, qui appelle à la vigilance citoyenne et à la résistance individuelle et collective.

Disponible chez : Jhon

27Jan/11Off

La stratégie du choc [Naomi Klein]

Qu'y a-t-il de commun entre le coup d'Etat de Pinochet au Chili en 1973, le massacre de la place Tiananmen en 1989, l'effondrement de l'Union soviétique, le naufrage de l'épopée Solidarnosc en Pologne, les difficultés rencontrées par Mandela dans l'Afrique du Sud post-apartheid, les attentats du 11 septembre, la guerre en Irak, le tsunami qui dévasta les côtes du Sri Lanka en 2004, le cyclone Katrina, l'année suivante, la pratique de la torture partout et en tous lieux - Abou Ghraïb ou Guantànamo - aujourd'hui ?. Tous ces moments de notre histoire récente, répond Naomi Klein, ont partie liée avec l'avènement d'un "capitalisme du désastre". Approfondissant la réflexion militante entamée avec son best-seller No Logo, Naomi Klein dénonce, dans La stratégie du choc, l'existence d'opérations concertées clans le but d'assurer la prise de contrôle de la planète par les tenants d'un ultralibéralisme tout-puissant. Ce dernier met sciemment à contribution crises et désastres pour substituer aux valeurs démocratiques, auxquelles les sociétés aspirent, la seule loi du marché et la barbarie de la spéculation. Remarquablement conduite et documentée, cette histoire secrète du libre marché, qui dessine une nouvelle éthique de l'investigation journalistique, s'affirme comme une lecture indispensable pour réévaluer les enjeux des temps présent et à venir, vis-à-vis desquels les citoyens du monde portent, ensemble, une responsabilité impossible à déléguer.

Disponible chez : Jhon

27Jan/11Off

Manifeste altermondialiste : Construire un monde solidaire, écologique et démocratique [ATTAC]

La lutte contre le néolibéralisme est la raison d'être d'Attac. Et les échéances électorales sont des moments privilégiés pour la mise en discussion publique de ses analyses et propositions. Disons-le tout net : c'est avant tout sur la position des candidats aux élections de 2007 et 2oo8 face à la question centrale qu'est la " question libérale ", dans toutes ses dimensions - précarité, chômage, logement, délocalisations, privatisations, écologie, Europe, entre autres -, que les citoyens pourront juger du contenu réel et du sérieux de leurs promesses.
Attac a choisi : dans ce Manifeste altermondialiste, dont la portée se situe bien au-delà de l'horizon des prochaines élections, l'association avance plus d'une centaine de mesures argumentées de véritable rupture avec les politiques menées depuis un quart de siècle, et en premier lieu avec celles impulsées par l'Union européenne. De quoi bousculer le ronron des débats entre le pareil et le même...

Disponible chez : Jhon

27Jan/11Off

Contre le capitalisme vert [Collectif]

Les objecteurs de croissance, antiproductivistes et autres écologistes savent que la crise financière n'est que le révélateur d'une crise systémique qui menace l'avenir de l'humanité et dont le moteur est le productivisme. La solution ne peut être recherchée ni dans l'adaptation de la nature aux besoins de l'économie ni dans des délires technoscientistes menaçant l'humanité elle-même. La solution ne peut pas être cherchée dans l'invention d'une " finance verte " comme moyen de régulation du système capitaliste productiviste. Les auteurs de ce livre, réunis à l'occasion du deuxième " Contre-Grenelle ", décortiquent les visages de ce capitalisme vert : ses fondements, la mascarade de la croissance verte, le consumérisme, la marchandisation des enjeux écologiques... Ils engagent aussi un débat sur les perspectives politiques capables de constituer un projet de société réalisable et désirable.

Disponible chez : Jhon

27Jan/11Off

Comment les riches détruisent la planète [Hervé Kempf]

Comment les riches détruisent la planète. Nous sommes à un moment de l'histoire qui pose un défi radicalement nouveau à l'espèce humaine : pour la première fois, son prodigieux dynamisme se heurte aux limites de la biosphère. Vivre ce moment signifie que nous devons trouver les moyens d'orienter différemment l'énergie humaine. C'est un défi magnifique, mais redoutable. Or une classe dirigeante prédatrice et cupide, gaspillant ses prébendes, mésusant du pouvoir, fait obstacle au changement de cap qui s'impose. Elle ne porte aucun projet, n'est animée d'aucun idéal, ne délivre aucune parole mobilisatrice. Elle prétend que toute alternative est impossible. Cette représentation du monde méconnaît la puissance explosive de l'injustice, sous-estime la gravité de l'empoisonnement de la biosphère, promeut l'abaissement des libertés publiques. Pour l'auteur de ces pages incisives et bien informées, on ne résoudra pas la crise écologique sans s'attaquer à la crise sociale concomitante. Elles sont intimement liées. Ce sont aujourd'hui les riches qui menacent la planète.

Disponible chez : Jhon