L’Âge des low tech
L'Âge des low tech
Vers une civilisation techniquement soutenable
Face aux signaux alarmants de la crise globale – croissance en berne, tensions sur l’énergie et les matières premières, effondrement de la biodiversité, dégradation et destruction des sols, changement climatique et pollution généralisée – on cherche à nous rassurer. Les technologies « vertes » seraient sur le point de sauver la planète et la croissance grâce à une quatrième révolution industrielle, celle des énergies renouvelables, des réseaux intelligents, de l’économie circulaire, des nano-bio-technologies et des imprimantes 3D.
Plus consommatrices de ressources rares, plus difficiles à recycler, trop complexes, ces nouvelles technologies tant vantées nous conduisent pourtant dans l’impasse. Ce livre démonte un à un les mirages des innovations high tech, et propose de prendre le contre-pied de la course en avant technologique en se tournant vers les low tech, les « basses technologies ». Il ne s’agit pas de revenir à la bougie, mais de conserver un niveau de confort et de civilisation agréables tout en évitant les chocs des pénuries à venir. S’il met à bas nos dernières illusions, c’est pour mieux explorer les voies possibles vers un système économique et industriel soutenable dans une planète finie.
Philippe Bihouix est ingénieur. Spécialiste de la finitude des ressources minières et de son étroite interaction avec la question énergétique, il est coauteur de l’ouvrage Quel futur pour les métaux ?, 2010.
PRIX DE LA FONDATION DE L'ECOLOGIE POLITIQUE 2014
Conférence de Serge Latouche autour de son ouvrage « L’âge des Limites »
Dans le cadre du projet culturel d'éducation populaire "des mots contre les maux", l'association "remue-méninges" et la Médiathèque de Tarentaize présentent:
Serge Latouche, économiste et objecteur de croissance, autour de son ouvrage « L'âge des Limites »
L'Âge des limites
Au début des années 1930, lorsque Paul Valéry écrit l’une de ses plus fameuses phrases, « Le temps du monde fini commence », il constate que le temps de l’aventure, des découvertes des nouvea
ux continents et de leur conquête est terminé. Aujourd’hui, son expression « monde fini » nous renvoie à l’épuisement du monde, tout d’abord de son sol et de ses richesses minières et pétrolifères, à la pollution des eaux, de l’océan, de l’air... L’exploitation totale de notre biosphère ne peut plus être que l’annonce de la fin du monde. Si nous voulons éviter la catastrophe, il convient de rompre avec le projet de développement illimité que porte l’Occident et d’entrer dans une nouvelle ère : l’Âge des limites. Serge Latouche montre comment le processus qui conduit à toujours repousser les limites se manifeste dans tous les domaines (non seulement économique et écologique, mais aussi politique et moral). Serge Latouche, Professeur émérite d’économie à l’Université d’Orsay, objecteur de croissance, est notamment l’auteur du Pari de la décroissance (Fayard) et de Pour une société d’abondance frugale (Mille et une nuits).
Kamyapoil
L’occupation artistique et festive de Rennes des 3 & 4 janvier ayant due être annulée faute d’une mobilisation suffisante, nous concentrons désormais nos efforts sur la journée du 7 janvier.
Reportez vous à la page PLAN B pour connaître les nouvelles propositions.
Merci de diffuser notre appel à vos amis, dans vos réseaux.
Liberté ? Mon cul !
Les violences d’état se poursuivent, les Kamyapoil continuent.
Prochaine opération : Entrons dans la Rennes.
L’état condamne, emprisonne, mutile, tue, celles et ceux qui tentent de protéger la Terre nourricière, ses habitants, leur Liberté.
Voilà deux ans, Elise et Erwan ont choisi la poésie pour questionner cette violence. Ils ont créé les Kamyapoil. D’autres les ont soutenues, rejointes.
La répression s’abat aussi sur les pacifistes mais ne suffit pas à les arrêter. Les Kamyapoil sont au contraire toujours plus nombreuses et déterminées.
Mercredi 7 janvier 2015, deux ans après leur passage au tribunal de Saint-Nazaire, un an après que la police ait éborgné trois manifestants, deux mois après que les gendarmes aient tué au Testet, les Kamyapoil se rassembleront à la cour d’appel de Rennes pour encore construire la paix.
20Q ? Non, des milliers !
Vous trouverez dans ces pages le récit des évènements et les outils nécessaires pour participer à la préparation du procès en appel. D’ici là, n’hésitez pas à faire circuler ces informations et à nous contacter pour proposer votre soutien.
Le système technicien – [Jacques Ellul]
Cet essai, publié en 1977 dans la collection " Liberté de l'Esprit " de Raymond Aron et introuvable en librairie depuis longtemps, est la clef de voûte de sa trilogie (La Technique – Le Système technicien – Le Bluff technologique). Il est considéré comme son livre le plus abouti. La Technique, pour Ellul, est le facteur déterminant de la société. Plus que le politique et l'économie. Elle n'est ni bonne ni mauvaise, mais ambivalente. Elle s'auto-accroît en suivant sa propre logique. Elle piétine la démocratie. Elle épuise les ressources naturelles. Elle uniformise les civilisations. Elle a des effets imprévisibles. Elle rend l'avenir impensable. Grâce à l'informatique, la Technique a changé de nature : elle forme, à l'intérieur de la société, un " système technicien ". L'informatique, en unifiant tous les sous-systèmes (téléphonique, aérien, de production et distribution d'énergie, etc.) lui a permis de devenir un tout organisé, lequel vit à l'intérieur de la société, la modèle, l'utilise, la transforme. Mais ce système, qui s'auto-engendre, est aveugle. Il ne sait pas où il va. Et il ne corrige pas ses propres erreurs. Un livre indispensable pour qui ne veut pas penser en rond.
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2015 – élections en vue
Après des estives de l’objection de croissance à Cerbère réussies (merci au organisateurs) et un rendez vous à Leipzig fort de plusieurs milliers de participants, un retour aux réalités s’impose à tous. Les valeurs de l’antiproductivisme et de la sobriété émergent de manière chaotique voire dramatique dans l’espace public, comme dans l’esprit de certains de nos concitoyens.
Pourtant nos idées méritent d’être présentes dans les exécutifs départementaux et régionaux qui seront redéfinis en mars et décembre prochain ou à défaut d’être entendues à l’occasion des débats pré-électoraux.
Le caractère original des élections départementales en mars 2015 (un binôme mixte + deux suppléants) proches des échéances régionales de décembre 2015 (scrutin de liste) est à souligner. Ces scrutins peuvent être liés et féconds notamment pour ce qui concerne le travail avec les citoyens et les partenaires mobilisés à cette occasion.
Vous trouverez à titre d’exemple ici un appel auxquels certains objecteurs de croissance du Jura ont apporté leur signature.
Pour les sites officiels : voir ici + textes de loi pour les élection régionales ici et départementales ici
Le Collectif Parti Pour La Décroissance
DEMOKRATIA : Un documentaire citoyen pour balayer le vieux monde. [Pablo Girault et Thierry Kruger]
Soutenez la sortie du film : Démokratia : http://fr.ulule.com/film-demokratia/
SYNOPSIS
Demokratia, réalisé par Pablo Girault et Thierry Kruger, est un documentaire résolument citoyen. En explorant les champs politique et médiatique, fondations de nos « démocraties de marché », avec en toile de fond la lutte contre l’aéroport de Notre Dame des Landes où débat démocratique et information plurielle sont escamotés, les auteurs proposent, à travers un recueil de paroles d’hommes et de femmes libres, de réfléchir ensemble à la fondation d'une véritable démocratie.
Demokratia - BANDE ANNONCE par docutopie
INTENTION
Parce qu'un élu, qu'il soit député ou maire, doit être bien informé pour concourir à l’élaboration de bonnes lois.
Parce qu'un journaliste qui ne chercherait rien d’autre que la juste information concourrrait à former des citoyens éveillés désignant par là même des élus responsables.
Ce cercle vertueux où pouvoirs et médias seraient honnêtes et irréprochables nous amène à ce qui s'y oppose : pouvoir des lobbys, sentiment d'impuissance, hypertrophie de l'exécutif quant au politique, pression des intérêts marchands, des élus locaux, poursuite du buzz, manque de recul historique ou vacuité de l'analyse.
Pour faire ce film, les auteurs ont rencontré des personnes entières, déterminées à ce combat de tous les jours pour la liberté d'opinion, pour plus de justice sociale, pour que Nature et Humanité se réconcilient sans se détruire. Tous ont en commun d'être conscients de leurs responsabilités et des contradictions traversant leur démarche, mais en fin de compte, ils ont tracé leur chemin d'intégrité et de cohérence vers une société sachant se regarder en face, où personne n’est laissé sur le bord du chemin.
Le spectateur-citoyen retrouvera des élus, des journalistes, qui ont choisi de refuser de se contenter du monde qui les entoure et de s'en faire les aimables épistoliers, en préférant être au service du bien commun sans être formatés par la pensée unique.
Pour donner corps à notre démarche et sens à nos propos, nous sommes allés à la rencontre de Pierre Carles et René Vautier, deux des plus grands documentaristes français, pour un cinéma qui « a choisi son camp », tandis qu'un historien rappellera les origines de la démocratie et ce que nous semblons avoir perdu en chemin depuis la pensée des Lumières.
Dans une logique imparable mais non forcément attendue, le montage de ce film procède par touches, toujours soucieux de mettre en valeur le sujet par les choix des lieux et du cadrage. De plus, il emprunte sur la forme à nos deux précédentes réalisations, Sous les pavés, la terre (2009) et La possibilité d'être humain (2013). Un soin particulier a été apporté à la musique et le texte en voix off a été confié à Raoul Vaneigem.
DEMOKRATIA est un documentaire à la fois populaire et exigeant. Il est un de ces films nécessaires, comme la boussole par jour de tempête.
SACRÉE CROISSANCE ! [Marie-Monique Robin]
Le nouveau documentaire de Marie-Monique Robin est avant tout l’histoire d’une cassure. Entre les décideurs politiques et une partie de la population réticente à se laisser imposer les doxas libérales, les visions du monde tel qu’il doit être mené semblent irréconciliables. Lorsque les premiers ne jurent que par la croissance, répétant le terme comme une formule incantatoire, les seconds espèrent en d'autres solutions et réfutent le productivisme et la consommation à tout prix. Les experts intervenant dans le film sont formels : sous la forme qu'elle a connue au XXe siècle, la croissance est terminée, elle ne reviendra pas. De nombreux paramètres ne leur laissent aucun doute, dont la fin de l’ère des énergies bon marché ou la dépendance croissante à la dette.
Fous et insoumis
"Celui qui pense qu’une croissance exponentielle infinie est possible dans un monde fini est soit un fou soit un économiste" déclare un... économiste, non sans humour. Alors, pendant que les États s’enfoncent dans la crise, des insoumis créent les prémices d’une société fondée sur la sauvegarde écologique et le développement durable. Avec Sacrée croissance !, la réalisatrice présente une sélection d’initiatives réussies et de modèles alternatifs viables. Son film élargit ainsi le champ des possibles en montrant comment on peut réfuter en action, et pas seulement en paroles, le modèle économique dominant. Avec une idée force : face au gaspillage mondial, la réponse doit être locale et solidaire. À Toronto, une coopérative de fermiers produit des légumes bio près du centre-ville et vise la souveraineté alimentaire. À Rosario (Argentine), on lutte contre l’exclusion sociale en fertilisant d'anciennes décharges pour embaucher des maraîchers débutants. Certains villages népalais s’approchent de l’autosuffisance énergétique grâce au biogaz et à la micro-hydro-électricité. Au Brésil ou en Bavière, des banques communautaires et des monnaies locales bouleversent le rapport à l’argent d’un public qui se fait "prosommateur" (producteur et consommateur). Quant au Bhoutan, il développe une politique publique révolutionnaire instaurant le concept du "Bonheur national brut" (BNB). "L’abondance matérielle finira par s’arrêter", rappelle un des intervenants. Et c'est avant qu'il faut changer de paradigme économique, insiste Marie-Monique Robin.
Dernière alerte, 40 ans après « Les limites de la croissance » – Rapport Meadows du Club de Rome
En 1972, quatre jeunes scientifiques du MIT (Massachussets Institute of Technologie) rédigent à la demande du Club de Rome un rapport qu'ils intitulent The Limits to Growth.
Celui-ci va choquer le monde et devenir un best-seller international. Pour la première fois, leur recherche établit les conséquences dramatiques sur le plan écologique d'une croissance économique et démographique exponentielle dans un monde fini.
Leur analyse repose sur le modèle « World3 », qui permet une simulation informatique des interactions entre population, croissance industrielle, production alimentaire et limites des écosystèmes terrestres. Nous sommes avant la première crise pétrolière de 1973, et pour beaucoup d'esprits, la croissance économique est un fait durable, qui ne saurait être discuté.
En avance sur leur temps, ils n'ont pas été entendus. Aujourd'hui, les limites à la croissance ont été largement dépassées. Il est plus que temps des les écouter afin d'amorcer ce virage des consciences et aller chercher et créer les conditions favorables à la résilience dont nous allons avoir tant besoin.
Au Rassemblement ZAD du Testet, le 25 Octobre avec le MOC
Le MOC tiendra un stand ; vous pourrez y retrouver nos publications, prendre des contacts…
Au nom de quoi sacrifie-t-on notre patrimoine écologique ?
Le barrage serait construit le long de la forêt de Sivens, en aval du lieu-dit de Barat, sur des Espaces Boisés Classés (EBC) et dans la zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF). 29 hectares, soit 60% de l’emprise d’acquisition de la retenue (48 ha), sont boisés (friches, peupleraies, vergers de résineux, taillis…). Il ennoierait la zone humide du Testet, dernière zone humide d’importance du bassin versant du Tescou, qualifiée par la DREAL comme faisant « partie des zones humides majeures du département du point de vue de la biodiversité ». D’une capacité établie à 1,5 millions de m3, les mesures approximatives de la retenue seraient : 1,5 km de longueur, 230 m de large, 48 ha de surface d’emprise du projet, environ 4 m de profondeur à plein. La hauteur du mur au-dessus du terrain naturel serait de 12,8 m.
Ce projet, dans les cartons depuis environ 40 ans, est officiellement porté par le Conseil Général du Tarn, maître d’ouvrage, mais surtout par son maître d’ouvrage délégué, la Compagnie d’Aménagement des Coteaux de Gascogne (CACG), une Société d’ Economie Mixte chargée des aménagements hydrauliques et du « développement économique des zones rurales » (sic) dans le Sud-Ouest. C’est elle qui a mené une étude en 2001 (prétendument actualisée en 2009) et qui a conclu à la nécessité de construire ce barrage … dont elle propose tout naturellement de prendre en charge la construction. Les raisons invoquées (prétendument d’intérêt général) sont de deux ordres. D’une part, 30 % du volume de la retenue servirait au soutien au débit d’étiage du Tescou (débit minimum pour diluer les polluants). D’autre part, 70 % serait destiné à l’irrigation, au profit d’une vingtaine d’agriculteurs de la vallée du Tescou (avec prédominance du maïs, céréale particulièrement gourmandes en eau).
La pollution mise en avant concerne la laiterie Sodiaal à Montauban dont les rejets « hors-normes » évoqués en 2001 sont désormais maîtrisés depuis 2006 selon le Collectif du Testet. La CACG n’a pas tenu compte de cette nouvelle donnée dans son rapport présenté aux autorités et considéré comme l’étude de référence ayant entraîné le vote favorable des élus. Plus grave encore, la CACG n’a pas actualisé les besoins agricoles en irrigation dans son rapport de 2009. Elle affirme pourtant dans le Rapport d’enquête publique de 2012 que « la surface irriguée a diminué de 38% » sur « les communes du bassin du Tescou à l’amont de Montauban entre 2000 et 2010 ». Tendance qu’on retrouve d’ailleurs à l’échelle régionale, puisque les données officielles concernant Midi-Pyrénées montrent une baisse de la surface irriguée (- 23%) entre 2000 et 2007. Reconnaître ces deux faits reviendrait à avouer l’inutilité du projet de barrage aujourd’hui, en 2014. Or, confronté à la baisse des financements publics et à la diminution des contributions des irrigants (qui prélèvent moins d’eau), la CCAG a besoin de ce gros chantier pour asseoir son propre développement.
Un projet inutile et imposé au mépris des règles démocratiques de base !!!
sources : http://www.les-oc.info/2014/10/testet-25-octobre-avec-moc/