R.O.C. 06
31Juil/12Off

Montebourg et PSA: totalement à côté de la plaque!

Publié sur :  http://www.superno.com/blog/

Ceux qui suivent ce blog depuis ses débuts peuvent en témoigner: si j’ai pu une fois ou l’autre émettre des pronostics hasardeux, il en est un pour lequel je n’ai jamais changé d’avis (un exemple ici), et qui se précise hélas avec une particulière acuité: la disparition totale de toute industrie automobile en France en l’espace de quelques décennies.

Montebourg, qui avait fait sa campagne des primaires “socialistes” sur le thème de la “démondialisation”, est ici en plein dans son sujet. On le voit à l’œuvre, le baratineur. C’est au pied du mur qu’on voit le (franc) maçon. Sauf que je n’ai jamais vu un maçon monter un mur en étant enserré dans un carcan…

Or les institutions européennes, la “concurrence libre et non faussée”, les diktats de l’OMC qui exigent la levée de toute entrave au libéralisme triomphant, sont autant de carcans auxquels nos politiciens se sont eux-mêmes attachés.

On a vite compris que l’impuissance des politiques face à l’économie était toujours la même que du temps de Jospin, mais qu’on ne peut plus l’avouer. Montebourg est employé en tant que bouffon, gesticulateur, et manœuvrier dilatoire. Même s’il a posé de bonnes questions (pourquoi les actionnaires se sont-ils goinfrés de dividendes en 2011, pourquoi Peugeot a-t-il dilapidé des fortunes pour racheter ses propres actions ? La première réponse est évidente, la seconde relève de la même logique : soutenir un cours de bourse vacillant pour préserver les actionnaires au préjudice de la cagnotte de l’entreprise…) il a surtout occupé le terrain et brassé du vent.

Résultat des courses : rien ! Des rodomontades et du pipeau, comme la désormais célèbre “absence de licenciements secs” (la vaseline est fournie). Il n’y a qu’à aller voir ce que sont devenus les licenciés lors des plus célèbres “plans sociaux” de la dernière décennie pour comprendre l’escroquerie…

La fermeture de l’usine d’Aulnay et les 8000 licenciements (chiffre à multiplier par 2 ou 3 en comptant les sous-traitants), sont la conséquence inévitable d’une logique libérale froide et implacable : fournir toujours plus de richesses aux actionnaires (la famille Peugeot, pour un quart), quelles qu’en soient les conséquences. Elle était décidée depuis longtemps, comme l’avait montré un document intercepté par la CGT il y a deux ans déjà, document qui prévoyait même cyniquement d’attendre la fin des élections pour le dévoiler. À ce sujet, il est apparu clairement que les politicards de l’UMP ont bien demandé à leurs amis industriels de différer leurs annonces, et qu’en prétendant le contraire ils ont menti effrontément, ce qui n’étonnera personne. Le gouvernement UMP, qui connaissait donc ce plan, n’a en outre strictement rien fait pour l’éviter : normal, il adhérait totalement. L’UMP a toujours été une succursale du MEDEF, rien de plus logique.

Le marché automobile, notamment occidental, étant saturé, et la concurrence plus rude, il n’est plus possible de gagner plus d’argent en vendant plus de bagnoles.

Comme la croissance perpétuelle des dividendes versés aux actionnaires est un dogme non négociable, il faut trouver autre chose.

Alors on fait baisser le prix de revient d’une bagnole.

Je me souviens, c’était il y a une quinzaine d’années, lorsque je travaillais encore pour une PME sous-traitante de l’automobile, et dont PSA était le principal client. Début janvier, notre commercial recevait les bons vœux d’un acheteur de PSA, assortis d’une exigence de baisse de 6% de nos tarifs. Faute de quoi, hé hé, ben désolé, mais nous ne pourrons pas poursuivre notre fructueuse collaboration, vous allez crever, et on trouvera bien un autre pigeon…

Et puis il y a bien sûr la variable d’ajustement principale : la main d’œuvre. Que l’on a d’abord remplacée massivement par des machines. Avant que l’actionnaire, qui est un malin, se rende compte qu’il pouvait fort bien faire fabriquer ses bagnoles à vil prix par des esclaves dans des pays à bas salaire, comme l’Europe de l’est (opportunément ouverte) ou le Maghreb… Des bouseux qui n’ont pas la culture de la grève, de la revendication permanente, qui ne viennent pas te faire chier toutes les 5 minutes avec des trucs archaïques qui plombent la compétitivité, comme le SMIC, le code du travail ou les RTT, et qui ne réclameront pas de retraite.

La 208 fabriquée en Slovaquie revient à 700 euros de moins que la même fabriquée en France. J’adore ce raisonnement. Au XIXe siècle, le coton récolté dans les champs de Louisiane avait aussi un prix de revient très satisfaisant…

D’ailleurs, les téléconomistes ultralibéraux se déchaînent, appuyés par le PDG lui-même: “La France a un problème de compétitivité®”

Depuis les années 1980 (les joyeuses années Thatcher-Reagan), l’orchestre des ultralibéraux, avec pour chef le patron du MEDEF (Gattaz, Périgot, Gandois, Seillière, puis Parisot), avec pour solistes l’ensemble des éditorialistes et téléconomistes, et pour choristes la majorité des “journalistes” de base n’a plus que cette antienne : “il faut baisser les charges des zentreprises pour créer des zemplois”. Ce qui fut fait à de multiples occasions.

Le résultat, on le connaît : malgré le trucage des chiffres, jamais le chômage n’a été aussi élevé. D’ailleurs, j’aimerais bien qu’on me cite une mesure, une seule, parmi ces cadeaux faits au patronat, qui aurait “créé des zemplois”. Allez-y, même pas peur.

Par contre, les dégâts collatéraux sont bien avérés, comme la dette publique, le financement de la sécu, des retraites, des hôpitaux et des Services Publics.

Le patron de Peugeot, Philippe Varin, technocrate qui ne connaît rien aux bagnoles, a été recruté pour faire baisser les coûts. Les licenciements et les fermetures d’usines étaient dans son contrat. C’est le genre de mec qui gagne des millions (3,3 millions d’euros en 2010, et 1,3 million en 2011) et qui prétend expliquer à ses ouvriers qu’ils coûtent trop cher.

Après avoir annoncé les 8000 licenciements, il s’est répandu dès le lendemain dans la presse en bramant comme un vulgaire Copé “la compétitivité, le coût du travail”. On aurait dit un terroriste qui revendiquait son attentat et faisait du chantage en prenant la foule à témoin : “tu baisses les charges ou j’en licencie d’autres”.

D’ailleurs il continue, puisqu’il menace désormais de fermer l’usine “SevelNord” (une joint venture avec Fiat), près de Valenciennes, qui fabriquait naguère les gros monospaces 807, C8, Fiat Ulysse et Lancia Phédra (ce sont les mêmes bagnoles). Dans un cynisme total , il réclame carrément 42 millions d’euros d’aides publiques pour compenser une prétendue différence de compétitivité avec l’Espagne. Va-t-on négocier avec ce terroriste, ou le mettre à sa juste place, en prison ?

Ce raisonnement patrono-actionnarial simpliste se heurte tout simplement à la vérité : le salarié de l’automobile en Allemagne coûte plus cher à son patron que son homologue Français. D’ailleurs la fermeture d’usines n’est pas une particularité française : Opel va aussi fermer une usine en Allemagne (à Bochum), et en Angleterre, après en avoir fermé en Belgique. Auf wiedersehen Europa, il est plus rentable de fabriquer en Corée du Sud (et de baptiser sans honte ses bagnoles “Chevrolet”).

Quant à la marque italienne Fiat, qui fabrique déjà la Cinquecento en… Pologne, elle pourrait bien carrément fermer 3 de ses 4 usines italiennes. La gangrène de la cupidité est généralisée.

Je crois que cette hécatombe se passe de commentaires. Il y en a néanmoins, et des plus cons :

“Peugeot est obligé de licencier, car contrairement à Renault, il n’a pas délocalisé assez vite…” C’est très subtil, un téléconomiste. Ça s’adresse à la plèbe, mais ça se place toujours du côté de l’actionnaire…

Ou encore “pourtant, la stratégie de montée en gamme est très bonne”. Ah ouais, c’est sûr, on voit bien le résultat… Et puis si je peux me permettre un commentaire de travailleur luxembourgeois, aux premières loges pour apprécier les modes automobiles : ici, le consommateur de voiture haut de gamme (et ils sont nombreux) vit toujours comme une punition l’attribution d’une voiture française, dont l’image “bas de gamme” persiste, sans parler de la part de rêve (primordiale sur ce genre de produit) totalement inexistante. Si à 30 ans tu n’as pas une Audi ou une BMW, mais une Peugeot, tu as raté ta vie.

La seule voiture haut de gamme fabriquée en France et qui ait la cote parmi les amateurs est la… Bugatti Veyron. Question montée en gamme, on peut difficilement faire mieux. Un prix de base de un million d’euros qui monte facilement à 2 millions, plus de 1000 chevaux, plus de 400 km/h, 16 cylindres, près de 600g/km de CO2 en roulant doucement, et une consommation supérieure à 100 litres aux 100 à pleine charge. Un OVNI, le comble du grotesquissime, de l’anachronissime et de tous les superlatifs qui vont avec. Le truc qui distingue d’un vulgaire possesseur de Ferrari (la révision la plus chère chez Ferrai, c’est 2800 dollars. Pour la Bugatti, il faut compter plus de 20000…)

Une bagnole bien dans l’air du temps, tout de même. Car au fur et à mesure que les pauvres s’appauvrissent, que les “classes moyennes” glissent vers le bas, le système crée de plus en plus de “super-riches”, des scandales ambulants, profitant de l’impuissance des États et des systèmes fiscaux devant l’économie mondialisée et la fraude fiscale, et dont les frasques alimentent les gazettes (ce qui, comble de la perversion, fascine d’ailleurs bon nombre de pauvres…).

Parmi les propriétaires de Bugatti Veyron (du moins ceux qui n’ont pas honte de l’avouer), on trouve bien sûr des dignitaires des émirats, des dictateurs (tiens, le fils Obiang, celui qui avait déjà un immeuble de 5000 mètres carrés avenue Foch, ou alors celui du Turménistan (!)), des footballeurs vulgaires (Beckam, Ronaldo, Eto’o… Je suppose que la dernière recrue du PSG, dont le salaire indécent permettrait de payer 1000 smicards parmi les 8000 licenciés de PSA, en a déjà commandé une…), des acteurs dans la même veine (Tom Cruise), des oligarques russes, des banksters, des grands patrons… Un anonyme en aurait commandé “6 ou 7”… Le seul Français déclaré de la clique confesse la “profession” de “marchand de biens”. En clair, il achète des immeubles pour les revendre plus cher… Un parasite, doublé d’un nuisible, qui contribue à la spéculation et à la hausse des prix de l’immobilier, l’un des principaux problèmes des pauvres aujourd’hui…

Je m’égare ? Pas tant que ça. Ce mode de fonctionnement, c’est l’avenir. Au prolo, des pots de yaourts (ou des faux 4×4 qui font “riche parmi les pauvres”) fabriqués en Roumanie, en Turquie, au Maghreb, et bientôt en Chine et en Inde. Aux riches les voitures de luxe, qui dégagent de grosses marges, et pour lesquels les salaires monstrueux (plus de 1000 euros par mois, vous vous rendez compte ?) des ouvriers européens sont moins problématiques. Certes les usines ferment, mais patrons et actionnaires s’en foutent, tant que les bénéfices et les dividendes augmentent. Il a fallu de longues années pour que les Français, traditionnellement attachés à leurs marques nationales (ce qui autorisait PSA et Renault à vendre leurs saletés à un prix délirant en France) commencent à comprendre qu’il y avait mieux ailleurs. Et cette bouffonnerie de “prime à la casse” a permis le déferlement de machines venant des pays de l’Est, et l’implantation de marques “Low Cost” comme Dacia, qui fait désormais un malheur dans les campagnes. Tout comme les coréennes Hyundai ou Kia, inconnues jusqu’il y a peu en France, et qui pullulent désormais. Sans parler des faux nez, comme “Chevrolet” qui tente de réenchanter le rêve américain en déguisant des véhicules coréens naguère baptisés “Daewoo”. Des ventes que PSA ne reverra jamais.
Hollande, Ayrault, et Montebourg vont se planter car en bon “socialistes” libéraux et productivistes, ils font une erreur dramatique de diagnostic : pour eux, la solution passe par “plus” de production, “plus” de bagnoles, plus grosses, plus chères.

Que vont-ils donc faire ? Ils l’ont dit : subventionner ! Faire payer les bagnoles de quelques-uns à tous les contribuables… Oh, bien sûr la leçon de la “prime à la casse” semble avoir été comprise. Nous avions alors payé pour que certains importent des pots de yaourt à mazout d’Europe de l’Est… Tout ça pour que toute la filière replonge dès la sortie du dispositif.

Cette fois, promis, ils vont subventionner les véhicules “propres”, hybrides ou électriques. Ils n’ont donc pas tout compris, puisqu’il y aura, de la même manière que la “prime à la casse” une déprime à l’arrêt de la prime…

Où je ne comprends pas, c’est quand Montebourg affirme, avec l’aplomb qui le caractérise, que les constructeurs français sont en pointe sur ce secteur ! C’est au choix de l’incompétence, de l’ignorance, ou un gros mensonge.

PSA vient à peine de commencer au compte-gouttes la commercialisation de ses hybrides. Alors que Toyota en fabrique depuis 15 ans et en a déjà vendu 4 millions. Elles ne sont certes pas très agréables à conduire hors ville, elles ne consomment pas vraiment moins que les diesels de même gabarit, mais au moins elles ne sont pas vraiment plus chères que des voitures ordinaires, elles sont particulièrement fiables, et on peut être coincé derrière sans risquer l’asphyxie et le cancer du poumon.

L’hybride de PSA est totalement à côté de la plaque. Hors de prix (plus de 40000 euros), beaucoup trop puissant (200 chevaux), il est évidemment diesel, et donc officiellement cancérigène. Vu les retards de sa mise au point, il est à prévoir qu’il donne beaucoup de travail aux garagistes.

Vu le prix, personne ou presque n’en achète (sauf Hollande et Moscovici…). Il s’en est vendu quelques centaines le mois dernier… C’est simple, les hybrides, c’est 2% de la production de PSA ! Et ce ne sont pas 2000 euros de ristourne supplémentaire qui vont changer la donne. Cerise sur le gâteau, d’autres hybrides diesel arrivent, notamment chez Volvo (un engin à 60000 euros (sic) qui permettra de faire 50 km en mode électrique), dont les clients cossus sont plus habitués que chez Peugeot à payer une fortune pour une bagnole.

L’hybride PSA ? Un véhicule idiot, qui n’a rien compris à l’évolution inéluctable du marché vers des véhicules plus petits, moins rapides et moins polluants.

En fait, si on veut une hybride fabriquée en France, il faut acheter une… Toyota. La Yaris est certes vendue trop cher (près de 20000 euros), elle a les mêmes petits défauts que les Prius et Auris (et je les connais parfaitement bien pour les subir au quotidien), mais au moins elle va dans le sens de l’histoire, celui du “downsizing”.

Le comble, c’est qu’on va considérer comme “propres” les hybrides diesel Peugeot, pourtant officiellement déclarés cancérigènes, alors que si on veut éviter un mauvais remake du tabac ou de l’amiante, il faudrait sans tarder interdire les véhicules diesel, au moins dans les agglomérations. On parle de 42000 morts par an, soit plus de 10 fois plus que dans les accidents de la route (qui justifient pourtant des radars tous les km)… Rien que ça… Et donc, en bonne logique, après l’impayable Dominique Voynet, qui avait collé des “pastilles vertes” sur des bagnoles qui crachent en permanence un nuage noir derrière eux, on continue à subventionner ces saletés. Politique, c’est vraiment un métier…

Et faire cadeau de 4000 euros à des bourgeois pas (encore) touchés par la “crise” et capables de claquer 40000 euros dans une bagnole, c’est à peu près aussi pertinent sur le principe que le bouclier fiscal… De toute façon ils n’en profiteront pas, car à ce prix, ils préféreront continuer à acheter des Audi et BMW, socialement plus valorisantes, et qu’ils revendront bien plus cher…

Pour subventionner les voitures électriques, l’État (en faillite) ajoutera 7000 euros (au lieu de 5000) à la dette. C’est du délire total. D’autant que pour revenir à PSA, les voitures électriques vendues sous sa marque sont en fait des Mitsubishi fabriquées au Japon et hâtivement déguisées. Et qu’elles se vendent… par dizaines tous les mois.

Ah oui, mais il y a Renault, le roi du véhicule électrique. Pas de bol, c’est justement aujourd’hui que Renault annonce le report (un de plus) de la commercialisation de la “Zoé”. Pourtant, c’est le véhicule du genre le plus prometteur. Renault a eu une idée de génie : la vendre sans batterie, ce qui diminue le prix de l’engin de moitié, pour le mettre au niveau d’une clio, à laquelle elle ressemble d’ailleurs beaucoup (à part son poids de 1400kg…).
Le problème, c’est qu’il faut ensuite louer les batteries, 79 euros par mois pour 12500 km/an. C’est-à-dire le même prix que le gasoil d’une Clio pour un kilométrage équivalent. Auquel il faut évidemment ajouter le prix de l’électricité, environ 30 euros… Inutile de réfléchir beaucoup pour comprendre que du strict point de vue financier, l’électrique ne sera pas rentable…

Malgré une autonomie lamentable (à peine plus de 100km en hiver) la Zoé a quelques arguments, et notamment le label “Made In France”, car elle sera fabriquée dans l’usine Renault de Flins. Mais il y a ce que Montebourg tait… D’abord, comment peut-on considérer comme écologique un véhicule doté d’une batterie au lithium de 280 kg ? Oui oui, vous avez bien lu, 280 kg !!! (10 fois celle d’une Yaris hybride…). De surcroît cette batterie est de marque LG, fabriquée en… Corée.

Quant au moteur, Renault, bien sûr ? Ah, non, encore raté. Il est Allemand, fabriqué par Continental, le marchand de pneus. Continental, bien connu pour sa contribution à l’emploi français. Demandez à Xavier Mathieu… À l’avenir le moteur et les batteries de la Zoé devraient être fabriqués en France. Enfin, peut-être… (Si les ouvriers français acceptent de baisser leurs salaires au niveau des chinois…). En attendant, Continental fabrique ses moteurs en… Pologne !

Et les autres électriques de Renault ? Le jouet pour bobos “Twizzy” est fabriqué en Espagne, et l’ultraconfidentielle “Fluence”… en Turquie.

J’ai déjà expliqué ici ou là que les voitures électriques étaient loin de représenter l’avenir que certains neuneus lui prédisent, qui ne comprennent même pas que ce n’est pas parce qu’on ne va pas à la pompe qu’il ne faut pas produire l’électricité quelque part, et qu’il sera impossible de produire le surplus nécessaire à l’électrification totale du parc. Sauf à relancer à marche forcée un coûteux et suicidaire programme nucléaire… Quelqu’un a-t-il pris la peine d’évaluer le bilan “écologique” d’une voiture électrique ?

Pourtant, tout le monde semble persuadé. Du moins en théorie, car en pratique personne n’achète de voitures électriques. Les ventes sont confidentielles. Et ce sont les collectivités qui font l’essentiel des ventes. La plus vendue est la “blue car” de Bolloré, dans le cadre du programme autolib…

Trop chères, autonomie insuffisante, et aucune image (la pub privilégie toujours les 4×4 ou les allemandes qui font broum broum), pas d’infrastructures de recharge : pour l’instant c’est un flop total.

En France, il se vend environ 180 000 voitures neuves par mois. Quelques centaines d’électriques (dont quelques dizaines de fausses Peugeot-Citroën), et 2000 hybrides, principalement Toyota. La Yaris a pris la tête du classement en juin avec 558 unités. Dans le même temps, il se vendait environ 4000 Dacia Duster, ces “4×4 du pauvre” fabriqués en Roumanie. Montebourg a du boulot pour inverser la tendance….

Si on remonte ce long billet jusqu’au début, on se rappelle que le déclencheur de l’opération est le plan antisocial de PSA. En quoi les salariés qui vont se faire virer sont-ils concernés par le “plan Montebourg” ? J’ai beau regarder, je ne vois pas… Dans l’immédiat, seuls les ouvriers de Toyota Valenciennes vont peut-être faire des heures sup…

De toute façon, le deuxième étage de la fusée est déjà connu. Montebourg ne s’en vantera évidemment pas, mais les socialistes, et notamment leur idéologue DSKolâtre Moscovici, sont déjà contaminés par la propagande patronale, abondamment relayée par l’UMP et par la presse y compris “de gauche” : “il faut améliorer la compétitivit鮓…

Je l’ai déjà dit, c’est con comme la lune : améliorer la compétitivité, c’est d’une manière ou d’une autre baisser les salaires. Il est assez cocasse d’entendre le perroquet d’élevage de service, en l’occurrence Valérie Pécresse, broder sur ce sujet hier soir à la radio… Surtout quand on sait que son mari gagne plus d’un millions d’euros par an. C’est sûr que si le patron de Monsieur Pécresse ne lui octroyait qu’un salaire d’électeur moyen, la compétitivité de sa boîte en serait sérieusement améliorée…

À la prochaine occasion, les “socialistes” vont donc supprimer encore des cotisations patronales, et les transférer vers la CSG. La CSG, c’est “moins pire” que la TVA, puisque l’argent du capital y contribue aussi.

Mais on peut prendre le problème par tous les bouts, on en reviendra toujours à la triste réalité : cela consiste d’abord à faire payer aux particuliers ce que payait l’entreprise. Un vrai casus belli, qui ne semble guère émouvoir quiconque, entre Tour de France et Jeux Olympiques… La CSG frappe les salaires, les allocations chômage, les retraites… Traduit en bon français, les futurs chômeurs de chez Peugeot vont toucher moins d’allocations pour préserver la fortune des actionnaires de leur ex-employeur…

En fait, tous les protagonistes de cette affaire sont victimes de la croissancite aigüe. Un maladie grave, très difficile à soigner, qui provoque une altération majeure du jugement et un voile noir qui empêche toute vision d’avenir pertinente. Qu’ils s’appellent Sarkozy ou Hollande, Bertrand ou Montebourg, tous adoptent un mode de fonctionnement primitif et obsolète qui consiste à penser que l’on va produire indéfiniment toujours plus de voitures. Ils pensent sans doute qu’on en aura un jour douze par personne, et qu’on en changera tous les trois mois pour une plus grosse et plus chère.

Pire, ils pensent que c’est très bien, et que c’est donc le but que nous devons poursuivre.

Comme tous les drogués, ou autres adeptes de religions et de sectes, ils sont inaccessibles à tout argument rationnel. Par exemple, même un enfant de six ans normalement dégourdi comprend que s’il faut baisser toujours plus son salaire pour être compétitif, on ne peut pas acheter de plus en plus de voitures, voitures que de toute façon on ne pourra bientôt plus produire, puisqu’en 200 ans, on a presque épuisé toutes les ressources nécessaires, pétrole et métaux produits par la terre en 4 milliards d’années.

Le même enfant comprend aussi que l’électricité n’est qu’un leurre, et qu’on ne pourra pas produire par milliards des batteries de plusieurs centaines de kilos, bourrées de métaux plus ou moins rares. Il sait enfin que sans pétrole, sans gaz et même sans uranium on ne pourra plus produire autant d’électricité qu’aujourd’hui, alors qu’il en faudrait au contraire beaucoup plus pour charger des batteries voraces.

Mais non, nos drogués ne comprennent rien. Ils restent dans leur schéma inextricable et obsolète : travailler plus pour gagner plus pour consommer plus.

Le XXe siècle a été celui du toujours plus, le XXIe sera, qu’on le veuille ou non, celui du moins. Alors autant s’en accommoder et commencer à lire les théoricien de la décroissance et leurs réflexions sur l’art de vivre.

Les faits sont têtus, et toutes les politiques croissancistes du monde n’y pourront rien. Dans ce contexte, il serait plus raisonnable de faire le juste diagnostic concernant l’industrie automobile européenne : elle est foutue. Le même raisonnement s’applique au transport aérien, au moment où Air France annonce aussi des milliers de licenciements. Inutile de faire comme pour la sidérurgie, de dépenser des centaines de milliards pour qu’au bout du compte les usines ferment quand même et des régions entières restent sinistrées.

Il vaudrait mieux se demander quels sont les secteurs d’avenir. On peut en citer quelques-uns : les transports en commun, l’isolation des logements, les énergies renouvelables, l’agriculture bio… De quoi recaser une bonne partie des salariés de l’automobile, non ? Pourtant, rien vu de tout ça dans le “plan Montebourg”. Quoi qu’il en soit, l’avenir est de toute évidence au “travailler moins, gagner moins, mais vivre mieux”.

 

31Juil/12Off

Les rencontres écocitoyennes à Mérindol

Rendez-vous de l'écologie régionale, organisé par AME (Action Mérindol Environnement) et APTE (Association pour la Promotion des Techniques Écologiques), insistant sans relâche depuis 12 ans sur les économies d'énergies, de matières premières et les énergies renouvelables, toujours plus engagées « les Rencontres Éco-citoyennes » de Mérindol accueillent chaque année de 10 000 à 15 000 visiteurs.
Thèmes abordés :
- Habiter Autrement
- Vivre Autrement avec « Le Village de la Transition »
- Solidarités Internationales
- Animations

http://www.rencontres-ecocitoyennes.org

30Juil/12Off

Survivre au Progrès

Épuisement des ressources naturelles, surpopulation, désertification, désastres écologiques et économiques, systèmes politiques à bout de souffle, appauvrissement des classes moyennes et populaires… : l’accumulation des crises annonce-t-elle, comme l’affirme l’essayiste et écrivain canadien Ronald Wright, auteur du best-seller Brève histoire du progrès (Éditions Hurtubise, 2006), l’anéantissement de notre civilisation ? Est-il urgent de renoncer, comme il le préconise, à « l’illusion du progrès » qui s’est imposée à toutes les sociétés depuis les débuts de la révolution industrielle, avec ses espoirs de croissance et d’avancées technologiques illimitées ?
Tel est le fil conducteur de cette conversation avec de grands esprits de notre temps, illustrée par des images tournées sur plusieurs continents (Canada, États-Unis, Brésil, Moyen-Orient, Chine). Comme Ronald Wright, la primatologue Jane Goodall, l’écrivaine Margaret Atwood, le généticien David Suzuki, et bien d’autres chercheurs, penseurs et militants, dont quelques « repentis » du système financier, estiment que la course au profit et la loi du court terme, en détruisant l’environnement et les liens sociaux, conduisent l’humanité à sa perte. Leurs propos, aussi limpides que convaincants, replacent notre crise écologique et économique dans le temps long de l’évolution humaine. Les questions du progrès, de la dette, du partage des richesses et de l’épuisement des ressources sont ainsi radicalement mises en perspective.

 

Présenté au dernier Festival international de films de Toronto, ce documentaire cinématographique, inspiré du best-seller A Short History of Progress de Ronald Wright, pose un diagnostic subversif sur le progrès de l’humanité et les pièges qu’il apporte. Le réalisateur Mathieu Roy et co-réalisateur Harold Crooks, par le biais de scènes mémorables et le regard lucide de grandes personnalités tels que David Suzuki, Jane Goodall, Margaret Atwood et Stephen Hawking, sondent la nature fondamentale et dérangeante de ce qui est qualifié de progrès.

Produit par Daniel Louis et Denise Robert, producteurs exécutifs Martin Scorsese, Mark Achbar, et Betsy Carson, coproduit avec l’Office national du film, productrice exécutive ONF Silva Basmajian, producteur ONF Gerry Flahive, et producteur associé François Girard, avec la musique de Michael Ramsey et Patrick Watson, SURVIVRE AU PROGRÈS (SURVIVING PROGRESS) est distribué par Alliance Vivafilm, et prendra l’affiche à Montréal et Québec le 4 novembre prochain.

http://survivingprogress.com/?lang=fr

http://jaiundoute.com/dossiers/06/2012/survivre-au-progres/

 

 

27Juil/12Off

Décroissance et autogestion – Paul Ariès – Foire Autogestion

Forum à la Parole errante de Montreuil (93) – Décroissance et Autogestion, Intervention de Paul Ariès. Succès pour la foire à l'autogestion, du vendredi 22 juin jusqu'au dimanche 24 juin 2012. Retour sur les 3 jours sur le site de la foire - www.foire-autogestion.org - L’événement, soutenu par 65 structures (syndicats, coopératives, associations et organisations politiques) a attiré 1 300 personnes au total. Les nombreux forums, débats, ateliers pratiques ont presque tous été remplis. Merci à toutes celles et ceux qui, d’une façon ou d’une autre, ont contribué à faire de cet événement une réussite.


Décroissance et autogestion – Paul Ariès – Foire... par Thierry-Le-Roy-84


Autogestion syndicalisme et luttes sociales –... par Thierry-Le-Roy-84

Autogestion syndicalisme et luttes sociales –... par Thierry-Le-Roy-84

Autogestion et pédagogie – Laurent Ott – Foire... par Thierry-Le-Roy-84

Autogestion et pédagogie – Romuald Avet – Foire... par Thierry-Le-Roy-84

26Juil/12Off

Solidarité avec Kokopelli : non à la marchandisation du vivant !

La marchandisation et le brevetage du vivant viennent de franchir une étape supplémentaire.

La Cour de l’Union Européenne, de fait à la botte de l’agriculture chimique mortifère et des sociétés transnationales commercialisant les OGM qui visent à breveter le vivant, vient de condamner l’association Kokopelli au profit de la société Graines Baumaux. Au-delà de ce semencier, c’est tout le lobby semencier et même Monsanto avec les sociétés qui commercialisent les OGM qui se frottent les mains.

Le Parti pour la Décroissance exprime sa totale solidarité à Kokopelli, association
implantée dans plusieurs pays émergents où elle accomplit un travail remarquable, formant les populations à de meilleures pratiques culturales et distribuant gratuitement des semences à des petits agriculteurs ruinés par les grandes compagnies semencières. Kokopelli veut sauver les semences de variétés potagères anciennes de la disparition, les protégeant contre l’hégémonie du cartel des semenciers qui réduisent gravement la biodiversité en limitant les variétés potagères à quelques hybrides F1 non reproductibles. Le but inavoué de cette manœuvre étant d’assurer la mainmise sur la population mondiale en la rendant dépendante de son alimentation comme veut le faire Monsanto en rendant les paysans dépendant de semences qu’ils ne peuvent ressemer.
Il n’y a pas de raison de soumettre des semences ancestrales à une procédure préalable de
mise sur les marchés.

Cette loi interdit de fait les variétés anciennes, héritage de nos grands-parents !

Il est essentiel de préserver les semences locales, il est essentiel de préserver la liberté des paysans d’utiliser et d’échanger leurs propres semences. C’est une réforme générale de la législation sur le commerce des semences qui est en cours. Les petits paysans, les jardiniers, les paysans africains, les associations qui conservent et distribuent des semences anciennes n’ont pas été invités à la table des négociations.

Condamnée par la loi française en 2005 en première instance, Kokopelli s’était pourvue
devant la cour européenne de justice. Avec un certain optimisme, car l’avocat général de la cour européenne, Mme Kokott, estimait elle-même que Kokopelli était dans son bon droit de commercialiser des variétés anciennes de semences potagères.

L’arrêt de la cour européenne est tombé le 12 juillet 2012. Contre toute attente, la cour donne raison aux semenciers et interdit à Kokopelli de poursuivre son activité, tout en condamnant l’association à 100 000 euro de dommages et intérêts ! Il semble que le lobbying ait
fonctionné efficacement car cette décision défie toute logique démocratique. Il laisse planer un doute sévère sur les réelles intentions des instances européennes à l’égard du brevetage du vivant et menace l’avenir de nos enfants.

Nous attendons du gouvernement « de gauche » de Jean-Marc Ayrault une prise de position claire et ferme sur ce sujet.
Quant à nous, face à cette atteinte à notre indépendance alimentaire, nous affirmons le droit des paysans et de tous les individus à utiliser, à ensemencer, à échanger et même à vendre leurs propres semences, le droit et le devoir de touTEs à désobéir à une loi scélérate.

Parti pour la Décroissance

25Juil/12Off

Croissance, Automobile, Publicité…

 

Sommes nous trop loin de la catastrophe pour commencer à prendre des anabolisants afin d'y courir plus vite?
Objectrices et  Objecteurs de croissance,  antiproductivistes,  antipubs, anticonsuméristes, opposants au tout automobile, le gouvernement socialiste français ne nous écoute plus, si tenté qu'ils nous aient entendu un jour. Nous étions prévenus, dans "Votez pour la démondialisation !", Arnaud Montebourg ne disait pas être objecteur de croissance. Autour de 17 propositions, Arnaud Montebourg, après avoir présenté les effets néfastes de la mondialisation et de ses causes, et avoir appelé à une conversion écologique et sociale du système productif et à une révolution industrielle verte, nous propose de faire la même chose mais en moins, ignorant les effets rebonds et la fuite en avant. Autant avec Sarkozy on était sur d'aller dans le capitalisme vert, autant avec Montebourg on le réalise. Publicité pour la promotion de la voiture, qu'elle soit française, allemande, ou coréenne, cela reste toujours l'enfermement dans la société automobile. Certes les ouvriers de PSA, ainsi que de toute la filière automobile sont malmenés. Tout comme l'ont était les mineurs de charbon lorsque les capitalistes ont réalisées que produire du charbon couté plus cher en France qu'ailleurs dans le monde. Aujourd'hui il réalise que produire des voitures couté plus cher en France que dans le monde. Certes nous souhaitons que les ouvriers de l'automobile garde un emploie sur, stable, rémunéré, et ne soient pas considéré comme la variable d'ajustement d'une équation de maximisation du profit. Mais la société automobile n'est pas un avenir pour la planète, le gouvernement français joue au pompier avec les capitalistes pyromanes. Alors qu'ils avaient promis le changement, nous avons l'ajustement. Il n'est que folie que de ne pas s'atteler dès aujourd'hui à la reconversion de la filière automobile. On nous propose la filière automobile écologique, mais en fin de compte il n'y a rien d'écologique dans l'automobile. Pourtant à Nice, Arnaud Montebourg accompagnait François Hollande et nous disait le 28 mars 2012 qu'on allait être confronté aussi à la crise climatique : celle qui nous oblige à décarboner l’économie, celle qui nous contraint à nous libérer du pétrole en cours d’épuisement et à faire l’apprentissage d’un nouveau mode de vie. Ce n'était que des paroles alors?

 

CarFreee publier ce courrier le 22 Juillet et révèle la mascarade qu'on nous prépare.

Nouvelle lettre à Montebourg, le défenseur de l’industrie automobile

Je vous ai écrit sans aucune réponse de votre part. Passez-vous votre temps à sauver l’industrie automobile au point de ne pas lire vos courriels? Mon pauvre anticapitaliste, vous me faites franchement pitié.

Vous ne savez rien de l’industrie automobile dans laquelle j’ai passé 22 ans chez un sous-traitant. Savez-vous ce qu’est ce beau monde mondialisé que vous devriez plus combattre que sauver?

Combien de pays peut faire une malheureuse pièce détachée avant d’être montée sur une voiture d’une usine française? Parfois 5 (France, Italie, Angleterre, Tchéquie, Allemagne).

Savez-vous que certaines pièces détachées roulent les fins de semaine dans des camions frigorifiques pour ne pas avoir de rupture de chaine? Savez-vous que c’est une industrie polluante qui parfois truque les données fournies à la DRIRE afin d’être en règle d’un point de vue documentaire?

Savez-vous qui sont les camionneurs qui livrent dans les usines de l’industrie automobile? Des français? Des biélorusses? Allez donc faire un tour sur certains parkings le week-end, on se croirait dans le tiers-monde. Mais bon, tout cela c’est du pognon en plus pour le patron, alors qu’est-ce qu’ils en ont à faire d’un biélorusse du moment que les coûts du transport baissent.

Visiblement, vous ne savez pas grand chose de l’automobile, vous qui dites:
« Nous écartons la prime à la casse et nous nous dirigeons vers des formes de soutien massif vers les véhicules innovants et propres, hybrides et électriques, avait expliqué Arnaud Montebourg. Nous sommes très tentés d’accentuer les mesures liées au bonus malus écologique (…/…). Nous souhaitons pousser cet avantage donc finalement favoriser les constructeurs qui travaillent sur le territoire français ».
En réalité, tout cela c’est du flan. L’industrie de l’auto, c’est du pétrole, ni plus, ni moins. Le reste, c’est pour pomper l’argent de l’état mais ça n’est pas un vrai projet industriel.
Êtes-vous suffisamment crédule pour croire ça? Ou êtes-vous suffisamment menteur pour nous vendre le rêve comme PSA, Renault nous le vendent dans des publicités télévisuelles où on ne voit jamais la réalité? Toujours des routes propres, des jolies filles, jamais d’embouteillage, ni jamais de « pousse-toi, pouffiasse ».
Monsieur Montebourg, vous l’anti-capitaliste, l’anti-mondialisation, l’anti-finance, vous avez revêtu vos habits de ministre. Et hop, en avant la mascarade.
M. Montebourg, pensez plutôt à prendre un vélo. Vous verrez, l’air est plus vif que dans une voiture climatisée. Et les idées sont plus claires. On réfléchit donc mieux et on évite d’aider les industries déclinantes. En bref, on gaspille moins l’argent du contribuable pour des projets inutiles.

Je tiens aussi à vous dire que j’habite en zone urbaine proche de l’A10 qui traverse l’agglomération tourangelle. Les taux de pollution relevés sont au dessus des normes sanitaires. Le préfet est alerté ainsi que tout un tas de ronds de cuir. Et vous? Quand est-ce qu’on vous voit? Parce que l’auto, ça pue et ça pollue. Et moi, ainsi que ma femme, on meurt à petit feu.

A lire aussi : http://www.superno.com/blog/2012/07/montebourg-et-psa-totalement-a-cote-de-la-plaque/

 

13Juil/12Off

Les Zindigné(e)s!

Nous Tous, militants des différentes familles des gauches mondiales, fervents adeptes de la justice sociale et de l’égalité ;
Nous Tous qui nous voulons des enfants de Babeuf et entendons prendre aux riches pour donner aux pauvres parce que notre pauvreté est la condition de leur richesse ;-
Nous Tous, activistes écologistes antiproductivistes, convaincus que le mythe de la croissance est un piège, que la planète est déjà assez riche pour nourrir tous ses enfants ;
Nous Tous, hostiles à tout discours malthusien de haine des pauvres, toujours soupçonnés d’être des « idiots utiles » du système, toujours accusés d’être manipulés par les médias ;
Nous Tous qui nous réjouissons de la naissance du septième milliardième humains dans ce monde voué aux marchandises, preuve que le désir de vie reste provisoirement le plus fort, preuve que nous avons vaincu les grandes pandémies, preuve aussi que les pays appauvris ont su réussir leur transition démographique en trente ans au lieu de nos deux siècles ;
Nous Tous rétifs au sectarisme et aux idées tordues de ceux qui confondent objection de croissance et austérité imposée aux peuples dans l’attente d’un « grand soir » postpétrolier,
Nous tous, profondément amoureux du « Buen Vivir » et des mille et une façons de vivre qui s’inventent mondialement de rouvrir les chemins de l’émancipation et non pas de la régression,
Nous Tous, militants laïcs convaincus qu’on ne combat pas un intégrisme politique et économique en se soumettant à un intégrisme religieux,
Nous Tous, militants antifascistes inquiets de la montée des nouvelles extrêmes droites que nous aurions tort de confondre avec le passé,
Nous Tous, nous avons décidé de mêler nos convictions et nos doutes, de mêler nos voix pour parler plus fort mais aussi pour entendre ce qui se murmure aux quatre coins de la Terre.

Cette nouvelle revue trimestrielle se donne trois grands objectifs.
Être « une revue accessible au plus grand nombre » par le choix de textes courts, par le refus d’un jargon réservé aux seuls spécialistes, par le choix de niveaux et de styles d’écriture différents, par le choix de la découverte.
Être « une revue internationale » parce que si les enjeux se situent aujourd’hui directement au niveau mondial nos résistances sont encore trop souvent locales, parce que nous devons plus que jamais crier qu’il n’y a pas un monde développé et un monde sous développé mais un seul monde mal développé, parce que nous nous devons apprendre à conjuguer nos forces face à la crise systémique actuelle même si nous assumons pleinement notre parti pris en faveur de la démondialisation ,
Être « une revue thématique » parce qu’à l’heure de l’accélération de l’histoire et de l’effondrement de tous les grands systèmes de pensée, nous avons besoin plus que jamais de boussoles, nous avons besoin plus que jamais de faire le tour d’une question pour ne plus penser en rond, parce que nous devons nous donner l’espace de camper sur les deux versants de la critique sociale, c’est à dire dénoncer ce qui ne va pas mais aussi montrer ce qui partout émerge…

En finir avec la désespérance, être du côté de la vie… être du côté des multiples alternatives qui prolongent les résistances.

Nous avons besoin de votre confiance pour que ce projet puisse vivre. Aidez les Zindigné(e)s en souscrivant un abonnement !

http://www.les-indignes-revue.fr/

11Juil/12Off

L’opération Terra ségurana en pleine reconquête des terres – OIN plaine du Var

L'opération Terra Segurana menée conjointement par le Collectif "O.I.N. Plaine du var : pour un débat citoyen" et le Mouvement Citoyen du Pays Niçois suit son chemin et fait de plus en plus d'émules :

Tous les week-ends au 303 avenue sainte marguerite:

Travail de la terre, Repas partagé & Discussion sur nos actions

REJOIGNEZ-NOUS UN SAMEDI ET/OU UN DIMANCHE A PARTIR DE 10H !

En savoir plus sur l'OIN plaine du var sur cocomagnanville c'est ICI et ICI


Plans et semences part 5 par f1498309762

Collectif OIN plaine du Var

11Juil/12Off

Vélorution Universelle 13, 14, 15 Juillet 2012

Programme de la journée : Programme en pdf!

Ami-e-s cyclistes de tous horizons, cette année la Vélorution sera Universelle à... Concarneau !
Venez déferler avec nous et recouvrir l’asphalte breton d’une vague vélocypédique !

La Vélorution est une invitation à se déplacer ensemble à vélo sur la voie publique, où chacun prend ses reponsabilités.

C’est-à-dire :
passer un moment convivial autour de la culture du vélo
constituer le trafic (et non l’empêcher d’être fluide comme on l’entend parfois)
démontrer que le vélo est un objet parfait pour tisser des liens sociaux, au contraire des voitures
permettre aux cyclistes néophytes de faire une première expérience agréable et sécurisante du vélo urbain
faire preuve de responsabilité envers les choses (vivantes ou non) qui nous entourent
contester une approche uni-directionnelle des politiques publiques en faveur du moteur et de sa dépendance à l’énergie.

La Vélorution est une illustration du principe de la masse critique.

http://velorutionuniverselle.org/

11Juil/12Off

iNviTaTioN APéRO RéZo le 19/07/2012

Ce jeudi 19 juillet à partir de 19H00 au 4 rue Vernier à Nice (Tram arrêt libération)

INvITaTioN APéRO RéZo
Au local du futur café associatif
Visiter le local avant travaux prendre des nouvelles du projet court-circuit café et passer une soirée sympa autour d'une bière et d'un p'tit encas maison!!

Au programme:

19H00 Accueil ouverture du bar associatif "transitoire"
19h30 Projection du film "In transition" 45 minutes
20h15 Présentation du projet court circuit café et appel à bénévole!!
20h30 Pause apéro!
21h00 Concert : xxx

Un café associatif agriculturel, c'est quoi?
- Un lieu associatif, convivial et chaleureux, pour promouvoir des alternatives de consommation et de vie dans un contexte de transition
- Un lieu d'éducation populaire au sein duquel les gens de tout âge et de tous milieux
se retrouvent, échangent, s'informent notamment autour d'un fond documentaire, d'ateliers ou d'un bon repas !
- Une vitrine des initiatives locales, écologiques et solidaires.