Dette publique
Comprendre et pouvoir expliquer la dette publique en quelques minutes, est plus qu'un devoir du Réseau Objection de Croissance, donc au cours des prochains mois plusieurs supports sur la dette publique seront mis en ligne. Notre adhésion au collectif pour un audit citoyen de la dette publique n'y est pas pour rien, ce sera certainement notre prochain cheval de bataille contre les politiciens menteurs, la TV-lobotomie et les Mass-Média-Crétinisant.
L'Argent Dette de Paul Grignon (FR intégral) par bankster2008
Appel pour nos montagnes, ouvrir le champ des possibles
Présentation de l’Appel
L’Appel pour nos montagnes est une campagne d’opinion visant à rassembler les acteurs de la montagne, les citoyens, les décideurs politiques pour construire ensemble une nouvelle vision de la relation entre l’Homme et les espaces montagnards.
L’Appel pour nos montagnes vient s’inscrire dans le prolongement des Assises de l’alpinisme. A l’initiative de Mountain Wilderness (MW), de la délégation française de la Commission Internationale pour la Protection des Alpes (CIPRA France) et de l’Association Nationale des Centres Et Foyers de ski de Fond et de montagne (ANCEF), une quarantaine de personnes se sont réunies en juin 2011 au refuge du Promontoire, au coeur du Parc national des Écrins, au pied de la reine Meije. (en savoir plus sur ces 3 ONG)
Elles se sont accordées autour d’un texte fondateur : « L’appel pour nos montagnes ».
Par la suite, plus de 130 personnalités de tout horizon se sont appropriées cet appel et le portent aujourd’hui jusqu’à vous !
C’est à vous d’agir, rejoignez-nous !
« La montagne est aujourd’hui un terrain d’exploration du capitalisme vert. Si nous perdons ce combat pour défendre la montagne et ses habitants, nous perdrons beaucoup d’autres combats nécessaires pour assurer le bien vivre à tous. »
Paul Aries
Clip sauvage et concerts sauvages, contre mairie barbare!
Au court de l'été 2010, la mairie de Nice, comme tant de mairies de France avait décidé de ficher les artistes de rue, leurs imposant de remplir un dossier et de passer devant une commission. Antidémocratique au possible, les artistes de rue sont une source culturelle intarissable et les brider est un réel affront à la liberté d'expression.
Les concerts sauvages sont lâchés dans les rues et le 9 décembre au Volume à l'occasion de la sortie officielle du "clip sauvage". Ils sont là pour rappeler que les artistes ne sont pas une menace à la sécurité publique comme l’affirment certains élus, que l’art n’a pas à être validé par les autorités pour offrir à tous des moments de rassemblement, de fête et de convivialité. Un moment de vie a partager avec de nombreuses surprises musicales!!!!
Rendez vous tous, Samedi 9 décembre 2011 à 20:30, au Volume a Nice (6 rue defly), 6 groupes pour les "concerts sauvages"!!!!
Livre noir pour souvenir noir.
Vous vous souvenez :
il y a un an, le 8 décembre 2010, 1 av. Clémenceau à Nice,
des familles, des enfants, des bébés, expulsés à l’aube en plein hiver…
C’était l’exploit du préfet 06 et du Maire de Nice.
Nous y étions.
Nous retournerons devant l’immeuble ce jeudi 8 décembre 2011 - à 17h30,
pour ranimer les mémoires et dénoncer ce déni de justice.
Soyez-y aussi !
La police de la honte ! par Rue89Video
A l’heure où ce gouvernement manipule l’information,
merci de diffuser le plus largement possible
« le Livre Noir du droit bafoué des demandeurs d’asile »
Le 5 novembre 2010, 115 personnes en demande d'asile, dont une quarantaine d'enfants, ont trouvé refuge dans un immeuble désaffecté depuis des années. Propriété du Centre Hospitalier Universitaire présidé par le Maire de Nice, cet ensemble de logement en très bon état avait abrité en d'autres temps le personnel hospitalier dont le directeur lui-même. Le 8 décembre 2010 à 6h du matin, au terme de cinq semaines de mise à l'abri de toutes ces personnes, une expulsion particulièrement éprouvante a jeté tous ces gens dont les enfants et les femmes à la rue au fallacieux prétexte qu'il y avait urgence à faire valoir le droit de propriété. Muré le jour même, l'immeuble est toujours sans affectation.
On rappellera utilement que c'est également le cas de la Maison Blanche qui avait également été le théâtre d'une occupation humanitaire puis d'une expulsion mais aussi de bon nombre d'immeubles à Nice .Ce constat percute la situation dramatique de nombreuses personnes en demande d'asile comme celle de nombreux citoyens et citoyennes français privés d'hébergement dans ce département au mépris des conventions internationales, la convention de Genève (art.20 sur le logement), la convention des droits de l’enfant.
Pour dénoncer cette situation, nos associations invitent toutes les personnes indignées par cette atteinte aux droits, à se regrouper devant le 1 avenue Clémenceau à Nice, le jeudi 8 décembre 2011 à 17h30.
Une délégation demandera ensuite audience au préfet des Alpes-Maritimes afin de lui remettre le Livre Noir des demandeurs d'asile dans le 06.
Venez nombreux et nombreuses !
Télécharger le livre Noir : http://ademonice.free.fr/images/Livrenoirfinal.doc
DECROISSANCE ECONOMIQUE POUR LA SOUTENABILITE ECOLOGIQUE ET L’EQUITE SOCIALE.
Les 18-19 avril 2008 - Paris, FIAP Jean Monnet, 30 rue Cabanis, 75014 - France avait eu lieu sous les auspices de l'ESEE (European Society for Ecological Economics) le colloque Décroissance Economique pour la soutenabilité écologique et l'équité sociale.
Divers mouvements se développent en France et en Italie afin de promouvoir la "Décroissance soutenable". Plusieurs politiciens ont repris le terme “décroissance”. La question se pose aux chercheurs : après des années d'améliorations de l'éco-efficacité, le supposé "découplage" entre la dégradation écologique et la croissance économique reste insuffisant. Cela ouvre un nouveau champ de recherches : La "décroissance" des pays industrialisés est-elle possible dans le contexte présent ? Quelles seraient les conditions sociales et institutionnelles nécessaires pour un processus de décroissance équitable et durable ? Que seraient des scénarios de décroissance ?... Plus de 150 personnes ont répondu à notre appel. Nous avons reçu plus de 90 contributions. 140 personnes venant de près de 30 pays ont participé à ce colloque.
Télécharger la déclaration finale
Serge Latouche – Oltre la crisi: dono e solidarietà per una società di decrescita (Au-delà de la crise: cadeau et solidarité pour une société de décroissance)
En Italien
9 Dec 2011 18:00 - 23:00
Villaggio Solidale in collaborazione con Effetto Serra vi invitano al 1° incontro del programma 2011-12 della Scuola Permanente della Decrescita
9 Dicembre 2011 ore 18.00
Villaggio Solidale di Burolo (TO)
Serge Latouche
Oltre la crisi: dono e solidarietà per una società di decrescita
Quali prospettive di cambiamento in una società che non può più
contare sulla crescita per sostenere lavoro e welfare.
Seguirà la cena di presentazione del Villaggio
Per info e per prenotare la cena 349-52 38 908 • scuolapermanente@decrescita.it
Per arrivare a Burolo (il Villaggio è in via Parrocchia 15, Burolo, di fronte alla chiesa) in Treno: stazione ferroviaria di Ivrea. Davanti alla stazione prendere autobus urbano linea 2 (passa alle 17,38) e scendere al capolinea di Burolo (6 km da Ivrea) – in auto: da Milano l’autostrada MI-TO, quindi la bretella per Aosta e uscire ad Albiano – da Torino l’autostrada TO-Aosta, dopo Scarmagno seguire le indicazioni per Milano e
uscire ad Albiano. Da Albiano proseguire per Bollengo, senza entrare in paese, e seguire le indicazioni per “Burolo centro”.
En francais :
9 Dec 2011 18:00 - 23:00
Village Solidaire en collaboration avec Effet Serre vous invitent à la 1° rencontre du programme 2011-12 de l'École Permanente du "Decrescita" (Décroissance en italien)
9 décembre 2011 heures à 18h00 village Solidaire de Burolo, TO
Serge Latouche
Au-delà de la crise: cadeau et solidarité pour une société de décroissance
Quel perspectives de changement dans une société qu'il ne peut plus compter sur la croissance pour soutenir travail et bien-être.
Il suivra le dîner de présentation du Village.
Pour info et pour réserver le dîner 349-52 38 908 ou par mail : scuolapermanente@decrescita.it
Pour arriver au Burolo, le Village est rue Paroisse 15, Burolo, devant l'église, en Train: gare ferroviaire d'Ivrea. Devant la gare prendre autobus ligne urbaine 2, il passe à 17 heures,38, et descendre au terminus de Burolo, 6 kms d'Ivrea, en auto: de Milan l'autoroute JE-TO, donc la bretelle pour Aoste et sortir à l'Albiano de Turin l'autoroute TO-Aoste, après Scarmagno suivre les indications “Burolo centro”.
Privatisation des semences, privatisation du vivant!!!
Article publier sur http://www.confederationpaysanne.fr
29 nov 2011
Lundi, les députés ont entériné la Loi sur les Certificats d'Obtention Végétale.
Cette loi va étendre l’obligation de payer une nouvelle taxe, la « Contribution Volontaire Obligatoire » à 21 espèces : orge, avoine, pois, trèfle, luzerne….
Pour les autres espèces (cultures intermédiaires, légumes, soja) elle interdit les semences de ferme. Les paysans qui ne respecteront pas cette loi seront des contrefacteurs, donc des délinquants.
Le premier effet de cette loi est de taxer les éleveurs qui font de l’autoconsommation de leurs céréales ou qui cultivent des plantes fourragères.
L’objectif des semenciers est d’augmenter progressivement la taxe pour que les paysans trouvent moins d’intérêt à faire de la semence de ferme.
D’ici quelques temps, les semenciers auront la mainmise totale sur les semences alors qu’actuellement ils ne fournissent que 50% des volumes. Nous nous trouverons alors dans une totale dépendance qui peut mettre en péril la capacité même à ensemencer tous nos champs.
Voilà ce que viennent de voter les députés sous la pression des lobbies semenciers et du président de la FNSEA.
La Confédération paysanne appelle tous les paysans à refuser le paiement de cette taxe et tous les candidats aux prochaines élections à s'engager à abroger cette loi scandaleuse.
rassemblement_semences_28112011 par Confederation_paysanne
Empreinte écologique
Article repris de la revue Biocontact n°132 de Janvier 2004, sur le site onpeutlefaire.com
Notre empreinte écologique est une estimation de la superficie (en m2) terrestre ou marine biologiquement productive nécessaire pour répondre à l'ensemble de nos besoins. La Terre entière pourra-t-elle y pourvoir ? Sûrement pas !
Le développement durable a le vent en poupe : les annonceurs l'utilisent comme argument publicitaire, certains hommes politiques l'incluent dans leurs thèmes de campagne, les premiers produits labellisés « durable » apparaissent dans les rayons des supermarchés.
Pour autant, le citoyen, le chef d'entreprise ou l'élu qui souhaite « faire du développement durable » se trouve bien souvent dans l'impossibilité d'évaluer la portée de ses décisions, il ne sait pas si tel achat, tel investissement ou telle orientation politique sont dans le ton du développement durable. Il ne le sait pas, parce qu'il ne dispose pas d'outils de mesure fiables.
Après la crise de 1929, les gouvernements qui se sont lancés dans la course à la croissance économique ont eu besoin d'un indicateur pour mesurer le résultat de leurs efforts. Le PNB a été inventé par le Prix Nobel Simon Kuznets pour répondre à ce besoin. Aujourd'hui, face au défis du 21e siècle, et notamment face à l'épuisement programmé des ressources individuelles, les gouvernements et les individus qui souhaitent mettre en oeuvre les concepts du développement durable ont, eux aussi, besoin d'outils pertinents. L'empreinte écologique est un de ces outils.
Les pays du Nord surexploitent les ressources naturelles.
Qu'est ce que l'empreinte écologique ?
C'est une mesure de la pression qu'exerce l'homme sur la nature. C'est un outil qui évalue la surface productive nécessaire à une population pour répondre à sa consommation de ressources et à ses besoins d'absorption de déchets.
Imaginez que vous êtes un Robinson Crusoé sur une île déserte : quelle devrait être la taille de votre île (terre, lagon et mer accessible compris) pour vous permettre de vivre en autarcie de façon durable et répondre à vos besoins en nourriture, chauffage, matériaux de construction, air pur, eau potable, absorption de déchets ?
Cette surface représente l’empreinte écologique de notre Robinson Crusoé. On comprend intuitivement que si le mode de vie de notre naufragé exerce une pression trop forte sur son île (s’il fait par exemple des grands feux de camp tous les soirs pour tromper sa solitude), c’est-à-dire si son empreinte écologique est supérieure à la taille de son île, sa survie risque d’être compromise à plus ou moins long terme…
A l’échelle du globe, l’empreinte écologique de l’humanité est une estimation de la superficie terrestre ou marine biologiquement productive nécessaire pour répondre à l’ensemble de nos besoins.
Selon le « Rapport Planète Vivante 2002 » du WWF (téléchargeable en français sur le site www.wwf.fr), l’empreinte écologique globale de l’humanité a presque doublé au cours des 35 dernières années, et dépasse de 20% les capacités biologiques de la Terre. Cette étude permet aussi de mettre en évidence de profondes disparités écologiques entre les pays : l’empreinte par personne des pays à hauts revenus est en moyenne six fois plus élevée que celle des pays à faibles revenus.
En clair, nous vivons en « sur-régime » par rapport aux ressources de la planète, et nous mettons gravement en péril les générations futures : en 2050, si nous ne faisons rien, l’empreinte écologique de l’humanité pourrait dépasser de 100% la capacité biologique de la planète ! Nous sommes comme un ménage qui hypothèquerait son logement, un bûcheron qui exploiterait sa forêt au-delà de sa capacité de régénération, ou une entreprise qui puiserait dans son capital pour faire face à ses dépenses.
« Nous n’héritons pas la Terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfant » (proverbe indien)
L’empreinte écologique de la France
Avec le soutien du ministère de l’Écologie et du Développement durable, WWF-France a mené une étude pour identifier les applications possibles, en France, de l’empreinte écologique. Cette étude a permis de montrer que l’empreinte écologique de la France a augmenté de 47 % en moins de 40 ans alors que sa population n’a augmenté que de 27 %.
La principale conclusion est que la demande totale de la France sur la nature a dépassé de beaucoup la capacité biologique du pays : l’empreinte écologique de la France en 1999 a été de 309,8 millions d’hectares globaux. Le style de vie de la France ne pourrait donc pas être appliqué au monde entier.
L’empreinte française en 1999 était de 5,2 hectares globaux par personne, ce qui dépassait de 83 % la biocapacité par personne du pays (2,9 hectares) : il nous faudrait donc quasiment « une France » supplémentaire pour répondre à nos besoins.
Et comme le déclarait fort justement le président de la République à Johannesburg : « si le monde entier vivait comme les Français, il nous faudrait deux planètes supplémentaires ! »
Comment réduire son empreinte écologique ?
La réduction de l’empreinte écologiqe nécessite la mise en œuvre d’initiatives dans de nombreux domaines :
La production : en améliorant l’efficacité des ressources avec lesquelles on produit des services et des biens
La consommation : en améliorant l’efficacité dans la consommation des ressources et en supprimant les disparités entre les pays à hauts revenus et les pays à faible revenus.
La législation et la fiscalité : en encourageant les lois et les mesures fiscales qui favorisent les activités à moindre impact écologique.
La population : en maîtrisant la croissance démographique, notamment en favorisant l’accès à l’éducation des femmes dans les pays en voie de développement.
Et à mon niveau, que puis-je faire ?
Je remplace 5 ampoules classiques par des ampoules fluocompactes à économie d’énergie : je réduis mon empreinte écologique de 100m2 par an.
Pour la nourriture que je consomme, j’augmente de 50 % la part qui est produite localement : je réduis mon empreinte écologique de 300m2 par an.
Chaque année, je remplace 5 heures de voyage en avion par le même trajet en train ou en car : je réduis mon empreinte écologique de 1000 m2 par an.
Chaque jour, je passe 3 minutes de moins sous la douche : je réduis mon empreinte écologique de 400 m2 par an.
Je ferme le robinet d’eau pendant que je me brosse les dents : je réduis mon empreinte écologique de 100 m2 par an.
Je conduis 25 km de moins en voiture par semaine : je réduis mon empreinte écologique de 500m2 par an.
Une fois par semaine, je remplace la viande que je mange habituellement au dîner par un substitut végétal (steak de soja par exemple) : je réduis mon empreinte écologique de 1000 m2 par an.
J’augmente de 50 % la proportion de nourriture que je consomme qui n’est ni emballée, ni traitée industriellement : je réduis mon empreinte écologique de 500 m2 par an.
En-transition 1.0 Transition Town
Le film « In transition » , « en Transition », est le premier film sur le mouvement Transition, fait par des gens, qui connaissent le mieux ce mouvement : ceux qui le mettent en pratique depuis longtemps. Transition est une possibilité, un moteur pour donner une réponse au pic-pétrolier et au changement climatique partout dans le monde. Il agit, reconstruit l’économie locale, avec créativité, imagination, humour, dans un esprit solidaire et retisse les liens sociaux dans les communes. C’est positif, dirigé sur des solutions, des actions viables, simples et efficaces, agréables et durables. Le film (en anglais sous-titré en français) explique la notion de pic pétrolier et montre des exemples d’initiatives réalisés dans le monde: jardins familiales, (ré)plantations des vergers, énergie renouvelable, argent local, voitures électriques de location, ateliers ludiques de recyclage, restaurants utilisant des produits locaux, etc.
[iframe http://player.vimeo.com/video/21598658?title=0&byline=0&portrait=0 800 454]
En-Transition 1.0 with French voice-over from Transition Towns on Vimeo
A ce moment on attend la version Transition 2.0
Crise de la dette : le plan B est dans l’oBjection de croissance
Publier le 11 octobre 2011 sur http://www.partipourladecroissance.net/?p=6444#more-6444
Depuis quelques années, nous vivons au rythme des « crises de la dette ». Récemment, La Grèce a fait vaciller la zone € tandis que la situation des finances publiques espagnoles, italiennes ou irlandaises sont précaires aux yeux des économistes les plus éclairés. Même les Etats-Unis ont dû relever leur seuil d’endettement sous peine de se retrouver en faillite, à l’issue d’un scénario digne des plus grands films hollywoodiens. L’obligation de sauver le modèle économique moins triomphant qu’auparavant a permis d’éviter une panique généralisée et de préserver l’ordre des choses, avec son oligarchie.
La pression médiatique est forte également pour nous inciter à accepter les explications des risques de cette situation et nous imposer des solutions austères mais présentées comme nécessaires. Politiques de gauche et de droite, économistes, chroniqueurs médiatiques nous rabâchent qu’il n’y a pas de plan B. Il faut appliquer toujours plus de plans d’austérité et prier pour retrouver une forte croissance et ainsi espérer sortir du marasme, surtout, pour préserver le système économique et financier actuel, nouvelle religion des temps modernes.
Et pour ce faire, les plans d’austérité apparaissent comme la voie privilégiée pour espérer le retour, certes voulu via l’incantation de nos dirigeants, d’une forte croissance. Pendant ce temps, les risques d’explosions sociales s’accroissent et sont même palpables.
Prenons le temps de réfléchir pour comprendre que :
1) Ce modèle économique est toxico-dépendant de la croissance.
2) Une croissance infinie dans un monde fini est impossible.
3) Des crises prévisibles et annoncées, signes de la fin d’un modèle.
4) Les mêmes causes produisant les mêmes effets, la deuxième phase de cette crise nous guette.
5) Un plan B est possible avec la Décroissance comme nouveau paradigme.
1) Un modèle économique toxico-dépendant de la croissance .
Notre modèle économique se développe grâce aux endettements privés et publics. Il est toxico-dépendant de la croissance économique. En effet, lorsqu’une banque, centrale ou privée, prête de l’argent, elle le fait avec l’espérance que cet investissement sera fructueux et que cet argent sera remboursé, qui plus est, avec des intérêts. Et on recommence, on prête de nouveau, de plus en plus et en prenant toujours davantage de risques.
Durant ces dernières décennies, nous avons assisté à la financiarisation de l’économie, c’est-à-dire un décrochage entre l’économie réelle (les biens réels qui sont échangés) et les échanges financiers (bourses, produits financiers). Nous avons ainsi observé l’émergence de bulles financières comme celles des subprimes mais aussi l’explosion à la fois des endettements privés (crédits à la consommation, immobiliers) et publics tout en accroissant les inégalités et en permettant l’émergence et le maintien d’une oligarchie toujours plus puissante.
Cette fuite en avant, facilitée par l’absence de contrôle et de garde-fou, mais aussi par le statut privé ou indépendant des banques centrales, a repoussé l’effondrement du système.
Ainsi avec les subprimes et les crédits à la consommation au début des années 2000, on a pu relancer de manière artificielle la consommation, donc la croissance. Les conditions pour continuer à vivre, comme si nous nous trouvions dans un espace où une croissance infinie était possible, ont été maintenues.
Malheureusement, notre planète n’offre ni des ressources illimités, ni un espace que l’on peut sacrifier indéfiniment.
2) Une croissance infinie dans un monde fini est impossible.
En effet, cela paraît une évidence, sauf peut-être pour les économistes orthodoxes. Les limites de la croissance, l’insoutenabilité de ce modèle économique croissanciste ont été démontrées dès la fin des années 60 et dans les années 70 notamment avec les travaux de l’économiste Nicholas Georgescu-Roegen ou ceux du club de Rome. De même, c’est à cette période que les premières études sur la finitude du pétrole ont abouti à l’émergence de la théorie du pic de production.
Cette théorie du pic de pétrole se confirme. Surtout, elle peut être étendue à toutes ressources finies (énergies fossiles, minerais, métaux …).
Au début de l’exploitation des gisements pétrolifères, les industriels se sont concentrés sur des champs de pétrole liquide, concentré en énergie, facilement exploitables et très rentables : il suffisait de faire un trou, de raccorder à des tuyaux pour commencer l’extraction, piller la terre mais engranger des bénéfices. Quand la source de bénéfice se tarit, il faut en trouver une autre et recommencer pour nourrir la mégamachine. Une fois ces gisements sur-exploités, l’extraction de l’or noir devient plus difficile et il faut s’atteler à l’exploitation de gisements qui sont moins rentables en terme énergétique, avec un pétrole abondant mais plus difficilement exploitable (il faut utiliser toujours plus d’énergie pour sortir toujours moins de pétrole). L’épisode des huiles et gaz de schiste n’en est qu’un exemple parmi tant d’autres (la guerre en Lybie aussi d’ailleurs).
Or, depuis les années 70, nous n’avons plus fait de grandes découvertes de puits pétrolifères. Et, le pic de production dans de nombreux pays a été atteint. Le pic mondial, quant à lui, aurait ou est en voie d’être atteint : c’est-à-dire que le maximum de production plafonne avant de décliner inexorablement.
Notre modèle économique est fondé sur la croissance, elle-même dépendante de la consommation, donc de la production. Pour produire, il faut des ressources, notamment de l’énergie, donc du pétrole. Et quand on atteint les limites de production, les prix explosent, souvent aidés par la spéculation.
3) Des crises prévisibles et annoncées, signes de la fin d’un modèle .
En juillet 2008, le prix du baril de pétrole dépassait les 140$ alors qu’il avoisinait encore 20-30$ au début des années 2000.
Les peakistes, qui étudient le pic de pétrole et ses conséquences pensent que nous sommes passés très près du pic de production en 2006, d’où l’augmentation du prix du baril avec ses effets sur l’économie. Cela a entraîné une récession et l’explosion de bulles spéculatives, devenues par ailleurs insoutenables, c’était la crise des subprimes.
Ce repli économique s’est manifesté par une baisse de la consommation, une baisse de la demande de pétrole et donc de sa production.
Le système a été sauvé à coup de centaines de milliards de dollars injectés dans les banques afin de retrouver la sacro-sainte croissance, pourtant responsable du pic de production !
Ainsi, avec le pic mondial de production (et quel que soit la production considérée), nous devons nous préparer à des phases de récessions, avec un soutien massif aux marchés financiers, suivies de timides relances économiques en espérant un hypothétique retour à une forte croissance, toujours seule capable de nous emmener vers un avenir radieux. Dans ce cadre, ces plans de relance risquent de provoquer une augmentation des besoins et du prix des matières premières, engendrant – une nouvelle fois – des récessions toujours plus dévastatrices en forme de tôle ondulée. Nous voyons bien que le système épuisé s’imposera des « pauses » (qu’il subit) au prix social et humain catastrophique pour rebondir toujours moins haut.
4) Les mêmes causes produisant les mêmes effets, la deuxième phase de cette crise nous guette.
Depuis le début de l’année, à nouveau, le prix du pétrole commence à monter pour atteindre 120$. Il en est de même pour un grand nombre de matières premières comme le cuivre.
Cette fois, ce sont les endettements publics qui sont touchés : la Grèce, puis l’Espagne, le Portugal, et l’Italie. En fait, c’est toute la zone Euro qui est menacée. Cet été, les États-Unis, première puissance économique mondiale, ont failli se retrouver en rupture de paiement. Un accord a finalement été trouvé pour repousser le plafond d’endettement sous condition. Ce n’est que reculer pour espérer mieux sauter.
L’automne s’annonce instable avec les plans d’austérité comme réalité et la croyance au retour de la croissance comme horizon.
Les plans d’austérité entraînent une dégradation et une instabilité sociale forte car ils touchent les plus défavorisés. L’objectif de l’austérité est de retrouver la croissance économique qui, une fois de retour, provoquera une crise encore plus dévastatrice. Le capitalisme tourne en rond en laissant à ses marges de plus en plus de population s’appauvrir.
5) Un plan B : que préconisent les objecteurs de croissance.
On nous répète, comme avec la dette du tiers-monde, utilisée comme outil d’ingérence économique permettant d’imposer privatisations, plans économiques au profit des puissances du nord, qu’il n’y a pas de plan B : il faut toujours plus d’austérité. Il faut que l’on se serre la ceinture. Refuser serait irresponsable… Toutes oppositions et résistances, que ce soient en Grèce, en Espagne ou en France par exemple, sont ainsi balayées.
En effet que faire ? Depuis plusieurs années, les objecteurs de croissance évoquent cet effondrement économique et anticipent sa sortie. Sans parler des crises sociales et politiques qu’il engendre et sans oublier la crise environnementale. Nous sommes donc bien dans une crise anthropologique en atteignant les limites physiques mais aussi culturelles et humaines d’un système en quête de croissance pour la croissance, et de toujours plus de consommation pour espérer sauver le sacro-saint capitalisme.
Oui, il y a un plan B : la Décroissance : nous proposons une réappropriation de la politique, donc de l’économie afin de promouvoir un projet de transition :
Courage politique : l’oligarchie ça suffit, vive la démocratie : suspension des dettes illégitimes et report du remboursement des dettes publiques, qui de toutes manières ne seront jamais remboursées, et forte taxation des plus riches.
L’urgence première est la réappropriation démocratique et politique de la création monétaire et des banques centrales. Il faut sortir de la religion de l’économie et de l’argent, il faut remettre le nouveau clergé, les banques, les agences de notation, à leur place. L’économie, l’argent sont des outils qui doivent servir à mener des projets politiques et non le contraire. Il faut ainsi remettre en question le remboursement de ces dettes, le repousser voir le refuser, sous condition.
Nous sommes aujourd’hui à un tournant historique de notre histoire, plus que jamais nous avons besoin d’une réappropriation de la politique et de nos choix de vie afin d’initier une transition vers de nouveaux modèles économiques.
Cela demande du courage politique, mais aussi plus de participations. Défendre l’ordre établi, refuser de penser à un plan B, c’est protéger ce système inégalitaire. C’est donc protéger les gagnants de ce système : l’oligarchie !
Les économistes néo-libéraux nous expliquent que l’économie, l’argent, est un jeu. Il faut investir, prendre des risques. Des fois on gagne, des fois on perd. Jusqu’à présent seuls les plus pauvres, les plus démunis, au Sud mais aussi au Nord perdent. L’oligarchie s’en sort toujours comme après la crise de 2008 et le renflouement des banques à coût de milliers de milliards de dollars.
Cette fois, l’oligarchie financière a beaucoup joué, elle a tout misé sur le rêve d’une croissance infinie… et elle a perdu mais sans l’avouer !
Nous proposons donc :
De ne pas rembourser la part de la dette qui est illégitime.
De stopper la création monétaire privée et la rendre publique en conférant ce pouvoir aux banques publiques (nationales et locales) et de promouvoir la mise en place de monnaies alternatives fondantes associées à des projets de transition comme la relocalisation de l’économie, par exemple.
D’instaurer un revenu maximal autorisé, plafond au delà duquel l’état prélève l’excédent en tant qu’impôts.
De mettre en place une Dotation Inconditionnelle d’Autonomie (DIA), outil politique, économique et social de transition et d’émancipation capable d’initier une repolitisation de la société. Cette dotation pourra être d’abord versée sous forme de revenu d’existence, puis ensuite déclinée sous forme de droit d’accès (santé, éducation), de tirage (eau, énergie) et de monnaies alternatives fondantes (produits de première nécessité locaux et bio, services).
Remarque : Les Objecteurs et Objectrices de Croissance se rapprochent des propositions keynésiennes, notamment d’un point de vue d’un rôle plus fort joué par les institutions publiques à travers la réappropriation de la création monétaire, mais avec d’autres objectifs : non pas relancer l’économie en espérant retrouver la sacro-sainte Croissance économique, mais au contraire construire de nouveau modèles économiques à la fois soutenables (décroissance de l’empreinte écologique mais croissance de la résilience, des productions locales soutenables) et aussi souhaitables (décroissance des inégalités et croissance de la culture, de la solidarité et de la convivialité).