Menace sur le Centre Hospitalier Sainte-Marie à Nice : la lutte continue !
Les 5 000 salariéEs des 5 établissements psychiatriques de l’Association Hospitalière de Sainte Marie, refusent la remise en cause de l’accord d’entreprise négocié en 1973.
Après 2001 et 2009, l’Inspection Générale des Affaires sociales (IGAS) remettait en 2010 son troisième rapport concernant la situation de l’hôpital de Nice. Ce document soulignait la mise en insécurité des patientEs et du personnel, et dénonçait des conditions d’hébergement jugées indignes. Ce rapport soulignait également clairement que le CH de Nice ne continuait de fonctionner que grâce au travail et au professionnalisme des personnels soignants et techniques, soit environ 1100 employéEs.
Malgré ces constats alarmants, la Direction Générale de Sainte-Marie préféra pratiquer la politique de l’autruche et ignorer les injonctions de l’IGAS, menaçant directement l’établissement de Nice de fermeture.
Face au déficit du Centre Hospitalier de Nice, l’unique solution jusqu’alors proposée par la Direction Générale et l’Autorité Régional de Santé (ARS), a été de s’attaquer à l’accord d’entreprise afin de faire payer la note à l’ensemble des salariéEs. S’est ensuite ajouté, un plan de redressement, prévoyant la fermeture d’environ 200 lits sur 480 qui entrainerait la suppression de postes et nuirait gravement à la qualité des soins
apportés aux patientEs hospitaliséEs en psychiatrie.
Cette situation catastrophique est pourtant la conséquence directe de l’incompétence et de l’irresponsabilité de la Direction et des sous-dotations accordées par les pouvoirs publics.
Face au danger, l’intersyndicale (CGT-CFDT-FO-CFE-CGC) de Nice a décidé d’une première manifestation le 9 mai dernier. A cette occasion, plus de 250 employéEs (personnels technique et soignant rassemblés) se sont mobiliséEs bloquant la circulation routière aux abords de l’hôpital Sainte Marie.
Le 11 mai, plus de 1200 salariéEs, venuEs de l’ensemble des hôpitaux psychiatriques de l’association : Clermont Ferrand, Privas, le Puy en Velay, Rodez et Nice ont convergé à Chamalières au siège de Sainte Marie pour manifester leur colère et leur inquiétude.
L’intersyndicale reçue en commission paritaire, a essuyé un premier refus de négociation de la part de la Direction. Les salariéEs ont alors réussi à forcer les grilles sous les gaz lacrymogènes des CRS et à pénétrer dans l’enceinte de l’établissement.
Face à la détermination des employéEs, la Direction a tout d’abord demandé à la Directrice du Centre Hospitalier de Nice de se retirer de la table des négociations et finalement annoncé que l’accord d’entreprise ne serait pas dénoncé.
C’est une première et belle victoire pour l’ensemble des salariéEs de Sainte Marie, même s’il ne faut pas oublier que l’établissement de Nice reste toujours menacé.
Le ROC06 soutient les salariéEs du Centre Hospitalier Sainte-Marie dans leur action et leur détermination, lorsque la société mets au banc les patientEs et les employéEs du secteur médico-social, on est en droit de se demander quelles urgences et quelle avenir on nous réserve.
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